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L’échec scolaire : la faute à qui ? Que peut-on faire ?

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Khalid Barkaoui

Il est clair que le niveau de nos apprenants est décevant et préoccupant. Une chose est certaine : des facteurs multidimensionnels entrent en jeu pour aboutir à ce constat amer. Pas la peine de les énumérer car en définitive ils sont légion. Ce qui importe le plus c’est l’apport didactique, pédagogique et relationnel du professeur pour maximiser les performances de ces élèves. Au lieu d’entrer dans un conflit avec notre supérieur hiérarchique et le sommer à redoubler la moitié de la classe, il faut se poser la question suivante : après une année de labeur et d’effort constant, qu’est-ce que j’ai fait pour améliorer le niveau de mes élèves ? Quelles stratégies j’avais adopté pour peaufiner la qualité des apprentissages de mes propres écoliers ? Suis-je resté cloîtré dans ma classe ou me suis-je ouvert sur l’expérience de mes collègues, sur l’intelligence collective de l’équipe enseignante, sur le professionnalisme de mon inspecteur et le savoir-faire de mon directeur pour sauver les élèves et les aider à renouer inlassablement le lien avec la réussite scolaire ?
On peut comprendre l’échec cuisant de 5% ou de 10% de nos apprenants en raison de leur situation socio-économique ou à cause d’une déficience ou d’un trouble d’apprentissage qui dépasse nos capacités et qui nécessite un travail de fond d’une équipe pluridisciplinaire pour les aider à surmonter leurs handicaps. Notre mission est noble : il faut chercher d’autres voies et emprunter d’autres démarches pour ne laisser personne sur le carreau. Il faut frapper à toutes les portes possibles pour tendre la main à cette catégorie d’élèves. Quand l’enseignant fait son possible, personne ne peut l’incriminer.
Je fais allusion à la préparation minutieuse des cours, à l’adaptation du contenu des leçons aux spécificités de la classe et à l’hétérogénéité du groupe-classe, au recours à la stratégie du soutien et de la remédiation pédagogique, à l’usage optimal des ressources numériques, à l’utilisation du matériel approprié, la pédagogie positive et bienveillante, la dédramatisation de l’erreur, la diversification des modalités du travail, le soutien scolaire personnalisé, la mise en place des clubs pédagogiques et de la métacognition dans l’apprentissage ainsi que le recours à d’autres procédés qui ont montré leur efficience.
Certes beaucoup de travail doit être mené tambour battant pour perfectionner le niveau des apprenants sur le plan de la surcharge des classes, l’allégement des programmes, la formation initiale et continue du staff pédagogique, le renouvellement des méthodes et démarches pédagogiques, sur l’attractivité des établissements scolaires, sur les équipements et l’infrastructure pour faire barrage à l’échec scolaire et pour ne pas laisser les difficultés faire boule de neige.
Ceci dit, il ne faut pas baisser les bras et chaque année, on est appelé à chercher, à innover, à se concerter, à s’ouvrir sur d’autres expériences pour plus d’efficacité et pour bâtir le socle d’une école qualitative, une école de l’équité, de l’égalité des chances et de la motivation.
Khalid Barkaoui
Membre de l’AMEF CP de Boulemane

 

 

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