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LES EXAMENS DU BACCALAUREAT AU MAROC, UNE DERIVE MALHEUREUSEMENT PREMEDITEE

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LES EXAMENS DU BACCALAUREAT AU MAROC, UNE DERIVE MALHEUREUSEMENT PREMEDITEE

   Décidément, les candidats aux examens du Bac souffrent pathologiquement d’un syndrome intitulé : l’auto-culpabilisation outrancière et systématique des élèves par eux-mêmes, par l’Institution mère, par la société toute entière qui croit s’arroger le droit exclusif d’accuser, d’incriminer qui elle veut, quand elle le veut, pour des raisons qu’elle juge probantes et/ou inattaquables  par qui que ce soit

A force de brandir l’arme véreuse et suspicieuse du contrôle à vocation durement répressive, les instances bureaucratiques ont fini par imposer leur dictat irréversible en faisant appel à leur arsenal d’attaque de pointe de prédilection des générations montantes : l’oppression et la répression de ce qu’elles appellent copieusement et victorieusement la lutte contre la triche, jusque-là jugée insatisfaisante et inopportune, bien en deçà des souhaits et des vœux des parties ayant franchement et définitivement opté pour la manière dure qu’elles appellent l’option sécuritaire, seule capable de terrasser l’ogre diaboliseur de la sérénité du déroulement et de la passation des épreuves du Baccalauréat.

Ces  parties s’attaquent ouvertement et sans la moindre complaisance à la méthode dite de dialogue formateur qui se propose de développer des moyens d’échanges, d’écoutes, du convaincre, du persuasif, prônés par les modernistes, les innovateurs, qui ne se dérobent aucunement lorsqu’ils traitent les parties dures de véritables dictateurs de la formation, qui n’ont rien à voir avec le monde de l’Education, des Etudes, des Sciences, de la Connaissance, un monde qui répugne et récuse toutes les voix génératrices de discours  inhibiteurs, déformateurs, ferreurs des voies d’échanges, pour la construction d’un monde meilleur, et la formation supérieure de générations hyperactives, prenant en compte la grandeur ; la sensibilité, la psychologie de l’âme, de l’être dans toute sa profondeur, sa blancheur immaculée, sa pudeur inoxydable, son image réflexible de la Créature Divine de l’être Humain

A force d’user d’un matraquage insensible et impitoyable des fossoyeurs de l’expérience Humaine, la nonchalance et la paresse intellectuelles ont fini par avoir le dessus sur la création et la créativité, le dogme risque  de s’imposer, la rigidité de s’affermir,  les opinions de se durcir…

On est donc bien loin désormais de la réflexion paisible et sereine, de la théorisation des actions qui se cherchent et se recherchent, de l’autonomisation et de la prise en charge de l’individu  par soi-même.

C’est aussi , en quelque sorte, une dérive malencontreuse du devenir de l’état des lieux concernant le pourrissement d’une situation désastreuse, par la force des choses et par la conjonction de plusieurs facteurs se constituant en blocus destiné  exclusivement à tenir tête à toute évolution envisageable à court, à moyen, ou à long terme. On oublie pourtant que la tricherie n’est qu’un facteur parmi tant d’autres qui contribuent au pourrissement irréductible de la pomme éducationnelle dans sa globalité.

A aucun moment l’on ne s’est interrogé sur les raisons ou les causes intrinsèques ou extrinsèques  du pourrissement inéluctablement prévisible depuis de longues décennies. Si l’on en est arrivé à ce stade de pourrissement de notre pomme éducationnelle, c’est  sans doute pour des raisons et des causes de pourrissement de tout ce qui touche de près ou de loin à  la pathologie génératrice de pathologies quantitatives et qualitatives qui se seraient répandues dans un terreau spécialement mis à la disposition des fourvoyeurs d‘imports et d’exports de syndromes habilités à contaminer, l’état général des parties et particules constituantes de l’ensemble hétérogène du monde de l’Education au Maroc qui avouons-le est sérieusement atteint de multiples syndromes appelés à se nourrir et à se développer en se démultipliant , le contexte y aidant et y favorisant  une germination absolument dévastatrice. La triche, en ce sens ne serait que l’ingrédient catalyseur socio culturel, socio économique d‘un système éducatif lui-même  généré par un  système reproducteur d‘habitus gérant sous le commandement infaillible de la macro microbe de la triche sur un niveau illimité de domaines sociaux et sociétaux qui tiennent leur évolution inévitable  à celle du pourrissement du pommier intégral.

Par conséquent, n’en déplaise aux analystes naïfs et/ou rompus à la triche sur les plans de la création, de la production, du commerce , des finances., des investissements placé dans l’engrenage profondément ancré dans les coins et les recoins d’une société habituée à tricher pour gagner facilement et amasser  aisément des sommes colossales d’argent et des richesses incontrôlées et incontrôlables..

De ces faits, le combat livré à la triche par les autorités administratives compétentes, annonce l’officialisation d’une dérive  absolument au service d’entreprises sous traitantes de la permissivité de la triche  électronique, intellectuelle, et celle des mœurs qui jongle astucieusement avec tous les moyens de la triche afin de réaliser des gains faciles pourvu que  le tout soit couronné, en fin  compte, par une réussite sans grandes bavures :appel est donc lancé aux entreprises les plus intelligentes, les plus coriaces, les plus invulnérables, les mieux couvertes par les lois, en vigueur./

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui.

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