Home»Enseignement»Comment l’école fabrique t’elle les illettrés ?

Comment l’école fabrique t’elle les illettrés ?

0
Shares
PinterestGoogle+

A l’époque où les sciences humaines analysent les phénomènes
sociaux avec grandes précisions, quand est-il des résultats de leurs
recherches ?
Il semblerait toutefois que les mêmes causes conduisent aux mêmes
effets mais que les mêmes effets  ne sont pas toujours issus des
mêmes causes (Max WEBER) sociologue ;
Rapprochons nous de l’école et le début de la scolarisation chez
les jeunes enfants et comparons les enseignements de la France et  du
Maroc
Les deux pays accusent les mêmes difficultés d’enseignement,
apparemment pour les mêmes causes.
La majorité des élèves en grandes difficultés scolaire sont ceux
qui s’instruisent dans une langue différente de leur langue
maternelle.
Les  jeunes étrangers scolarisés en France étudient dans un langage
qu’ils ne maitrisent pas avec des manuels scolaires et des règles
de communications inconnus
Ces mêmes élèves  en situation scolaire dans leurs pays utilisent
des manuels  conçus pour les français  se retrouvent  dans les
mêmes situations
C’est-à-dire un langage d’étude inconnu, qui ne leur permet aucune
progression ni acquisition de connaissances
Les très jeunes enfants  3  à 5 ans, scolarisés en pays étranger
adoptent rapidement les codes de communication et réduisent ainsi le
handicap de la langue maternelle
Par contre la scolarisation après 6 ans sans pré acquis, directement
en classe du niveau de l’âge , 1er année ou CP, les élèves sont
directement confrontés  à la barrière linguistique et l’échec
se profile dés le début . Le déchiffrage sémantique des cours
n’étant pas acquis, l’élève va progressivement évoluer vers le
bas  et son découragement va altérer  sa volonté.  Au Maroc, les
élèves qui débutent en école privée à 6 ans ont déjà 3 ans de
retard   dans le langage,  Arabe  et Français, puisque la langue
maternelle est autre
La période pré scolaire est très importante pour tous les enfants,
n’en déplaise ,puisqu’elle permet  l’apprentissage des codes de
langage  oral, écrit et prépare à la l’acquisition  progressive
des compétences de base, la lecture et l’écriture, communication.
Reprenons les concepts de M. Igor Vygostski, qui  parle de zone
proximale de développement, où en est-elle ?  Plutôt négative !
Puisque l’enseignement  dispensé par les profs est   très au
dessus de ce que les élèves  peuvent comprendre et assimiler.
C’est la pédagogie « perroquet » il faut répéter ce que le prof
dit sans le comprendre, les réponses aux questions se font sous forme
de devinettes.
C’est le cas dans de nombreuses écoles primaires de la région
d’Agadir au Maroc, que je visite, Ici le préscolaire n’existe pas
sauf dans le secteur privé, souvent de façon informelle, où les
éducatrices  sans formation, sont plus des nounous que des
enseignantes. Pour les parents, la qualité prédominante de ces
écoles est l’assortiment de jouets,  plus il y a de  jouets  plus
l’école est renommée.  Les qualités pédagogiques sont
secondaires, ce qui explique le faible niveau des enfants et une
grande partie des résultats scolaires
L’enseignement de l’arabe se fait par le même procédé et  ce
qui explique  les mêmes résultats dans  les deux langues.
Les plus grands écarts entre les secteurs urbains et ruraux, où la
seconde langue est enseignée avec la phonétique  et   les
explications  en langue  maternelle.
La rénovation de l’école marocaine ne devrait elle pas passer par
une généralisation et une professionnalisation  de la section
préscolaire, et adapter les programmes aux niveaux et besoins  des
élèves ?…..Sans plus
Malheureusement le  la réalité est différente, les programmes
scolaires conçus  par le ministère de l’éducation  sont trop
archaïques  pour être utiles à la nation, leur manque
d’adaptation  à la   réalité sociale  maintient la population
dans un état de pauvreté résultat  d’un illettrisme volontaire
pour les maintenir sous le joug des coutumes sociales !
La  partie conservatrice du  Maroc, handicape la progression
économique en favorisant le chômage et la pauvreté
Que faire ? Cette insuffisance fait les beaux jours des
établissements de soutiens  scolaires informels, créés à la va
vite  avec  souvent une prolongation  des erreurs  pédagogiques.

Pierre Dhaud  Psycho pédagogue AGADIR

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *