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Un après midi de poésie et de retrouvailles

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Zaid Tayeb


Samedi dans l’après-midi du 9 mars, il y avait foule des deux sexes à la bibliothèque Saoura Oujda où a eu lieu une rencontre avec le poète Tahar Hsaini venu dire et dédicacer son recueil de poésie ‘’لا اتخيل ‘’ je n’imagine pas’’. Ils n’avaient l’air de rien bien particulier, ces hommes et ces femmes, qui pourrait les distinguer de ces personnes anonymes que l’on croise dans la rue sans qu’ils puissent attirer votre attention ou motiver votre curiosité. Ils étaient pareils à ces vieux parchemins ou palimpsestes recouverts d’une pellicule de poussière abandonnés ou oubliés dans un lieu oublié ou abandonné. Le profane se contenterait de leur donner un léger coup du pied pour voir ce que c’était et s’en irait après avoir constaté que ce n’était que de vieux livres et comme les vieux livres, ‘’ils n’avaient aucun intérêt’’. L’initié, lui, se baisserait, du dos de la main les époussèterait délicatement, les ramasserait et soufflerait dessus avant de les ouvrir aux premières pages : il avait entre les mains un trésor ! Ces hommes et ces femmes venus prendre leur bain de poésie, dans une bibliothèque aux étagères surchargées de leur cargaisons de livres de toutes les cultures, par un poète dont le nom sonne curieusement comme celui de ce grand écrivain égyptien qui ne voyait pas par les yeux, mais qui ‘’regardait par le cœur’’ comme on dit dans la langue commune de chez nous. Le hasard fait bien les choses !!! Ces hommes et ces femmes qui n’avaient rien de bien particulier si on venait à les rencontrer au coin de la rue, ni dans leur mise, ni dans leur âge, ni dans leur regard, ont répondu à l’appel de la poésie. Les images, les sons, le rythme, la musique, la magie du verbe dans toute sa beauté, dans toute sa splendeur ne peuvent pas laisser indifférentes les oreilles sensibles à ces petites merveilles qui écrites par le poète Tahar Hsaini et publiées sou le nom ‘’لا اتخيل » ! Comment peut-on imaginer un poète sans sa Muse ? Et pourtant, M.Hsaini semble ne pas avoir de Muse ou laisse entendre ne pas en avoir. C’est d’ailleurs ce que MM.Tayeb Hallou et Benyounes Bouchaib, deux critiques littéraires, ont essayé de clarifier dans leurs interventions aussi éloquentes que le recueil lui-même. Je crois, en ce qui me concerne que le titre avait sa raison d’âtre, d’être formulée de manière équivoque. La poésie est à l’image du poète. Leurs chemins sont innombrables, autrement, le lecteur aurait à souffrir de la platitude des lieux communs mille fois dits et mille fois redits !
Autant M. Hsaini est sobre de paroles et de gestes, autant il est éloquent en poésie. Aussi vois-je que le titre qu’il attribue à son recueil de poésie convient à sa personne : il dit peu pour signifier beaucoup. Le titre du recueil est une image poétique qui figure le tout. Ils avaient raison MM. Tayeb Hallou et Benyounes Bouchaib de dire plus que le poète et le titre de dire plus que le recueil.
Moi qui avais l’habitude d’aller de gauche à droite dans mes écrits et mes lectures, je me suis repus d’écouter dire ceux qui écrivaient et lisaient dans le sens inverse. Il n’y a pas mieux pour dire les choses les plus corrompues et les plus abjectes avec les mots les plus simples que la langue arabe.

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