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Point de vue sur les élections / Le penser et le dire

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Quand j’ai écrit un article sur les élections et le makhzen mettant l’accent sur les pratiques  utilisées pour que les choses aillent selon la volonté du makhzen contre celle du citoyen et du pays, je me suis fait attaquer par un membre de la chabbiha de chez-nous, ou ce qu’il conviendrait d’appeler désormais dans la langue de chez-nous, un bargag à la solde du makhzen, qui m’a fait dire à tort que j’appelais les citoyens au boycott des  échéances électorales du  25 novembre. Et les bargagas de chez-nous, comme d’ailleurs la baltagia d’Egypte et la Chabbiha de Syrie, se manifestent toutes les fois que le citoyen appelle à des changements pour un avenir meilleur aussi bien pour le peuple que pour le pays. Et le citoyen marocain ne demande rien de plus qu’un travail susceptible de le prémunir contre le besoin, un logement décent,  l’éradication de la corruption qui ronge l’économie et grippe l’engrenage de l’administration, et la cessation de la hogra( le mépris) qui pèse sur le petit peuple. Et toutes les fois que le peuple revendique des droits au changement, les bargagas du type de celui qui m’a fait dire ce que je n’ai pas dit surgissent et prennent position en faveur du makhzen.  Or le Maroc, qui a été jusqu’à présent épargné par le vent des changements violents, couve des tempêtes. Le citoyen en est arrivé à un point où ‘’le couteau est arrivé à l’os’’ comme dit savamment la sagesse populaire.

Dans chaque foyer, des jeunes, garçons et filles, diplômés ou sans qualifications, sont sans travail : ils comptent sur le salaire de papa, si toutefois papa a un revenu régulier et suffisant pour les nombreuses bouches auxquelles il doit subvenir. En effet, tout a l’air de bien aller dans un pays où le citoyen fait preuve de patience, de sagesse, de générosité et de bonté de cœur et s’en remet à Dieu quand son malheur lui vient des hommes. Qu’y a-t-il de changé depuis que nous votons ? Les politiques actuels de notre pays utilisent les mêmes pratiques que celles dont ils usaient par le passé pour convaincre les électeurs qu’ils sont les seuls à apporter des changements concrets et fiables. Nous pouvons certes aisément remarquer que ce sont les mêmes figures qui reviennent sur la scène politique et qui nous tiennent le même discours de changements qui affecteraient l’économie du pays, l’emploi, le logement et d’autres balivernes dont on ne reçoit que la fumée. C’est le même disque répété inlassablement par les mêmes personnes à un même auditeur. Je me demande comment cet auditeur ne s’en lasse pas et comment il ne manifeste pas sa colère et son indignation pour crier haut et fort ‘’assez !’’ en brandissant le poing vers le ciel ?

 Les politiques font semblant de s’entredéchirer sur les chaînes de l’Etat en se montrant les dents tout  en grognant, mais dans les faits, les compromis sont déjà établis et le partage des responsabilités fait au dépens des aspirations du pays et des citoyens à qui ils font croire qu’ils conduiront le pays vers des changements réels.

Pour certains partis politiques, la campagne électorale actuelle repose sur l’argent et les dépenses excessives. En effet, au moins à Oujda où l’on peut constater de manière voyante des partis politiques entrer en force dans la campagne : location de locaux dans chaque quartier de la ville, location à la journée des services des jeunes qui, garnis de badges,, à de brassards ou de dossards courent par les rues de la ville ou font le porte à porte. Vous me direz que cela est normal dans une campagne électorale, j’en conviendrai que oui si la campagne repose sur les dons et le bénévolat de ses militants et de ses sympathisants, et non sur l’argent.

Les dépenses deviennent alors un investissement qui suppose l’installation d’un projet. Ceux qui utilisent l’argent pour louer des locaux pour les meetings et les services des jeunes pour porter leurs voix aux oreilles des électeurs sont en train de monter une affaire génératrice de revenus. Nous en sommes donc toujours aux mêmes pratiques d’autrefois.

 Nul n’ignore que lorsque l’argent s’associe au pouvoir, ils corrompent la politique.

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1 Comment

  1. mo amazegh ber
    18/11/2011 at 23:05

    c*est vraiment la realite . Il faut donc se pencher sur les vrais Problemes qui rongent notre societe . Les elections ne sont pas le seul remede .

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