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Le parti de l’Istiqlal et USFP : grandeur et décadence

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L’échéance du 4 septembre a mis sur table une nouvelle carte électorale. En effet, les électeurs ont constaté la montée en puissance de certains partis politiques et la décadence d’autres qui, jusqu’à il y a quelques années comptaient pour être les partis de référence. En premier lieu, il convient de signaler la chute attendue et prévisible de l’USFP. Malgré les nombreux signes de maladie de ce grand parti, les partisans et les sympathisants continuaient à nourrir des espoirs encensés envers leur parti ou faisaient semblant d’y croire. Ou bien le halo décrépi, opaque et suranné de ce parti leur cachait son visage décadent, ou bien l’amour aveugle et l’attachement irraisonné pour ce parti avec lequel ils ont entretenu des relations de camaraderie à la bolchevik leur masquaient l’obscure réalité. Rien n’indique que l’USFP va s’en remettre tellement son état est proche du désespoir. La convalescence semble lointaine sinon impossible. Le parti est malade mais ni les adhérents ni les sympathisants n’ont l’air d’y croire. Comment se fait-il donc qu’ils aient voté pour un parti mal engagé pour les échéances du 4 septembre ? Ils auraient donc mis le pied sur la mauvaise carte, comme on dit dans la langue de chez nous, en parlant de ce fameux jeu de trois cartes dans lequel le joueur met le pied sur la carte qu’il croit gagnante et qui finit toujours par  le mettre sur la mauvaise carte tellement le manipulateur des cartes les brouillait par la rapidité et l’habileté du geste. On disait donc du perdant ‘’wta 3al lkhasra’’ (il a mis le pied sur la perdante). D’un autre côté, les électeurs qui ont donné leurs voix à l’USFP ont voté pour un mauvais partant. Quel joueur est assez fou  pour miser sur un tocard ? Ni le jockey ni le cheval qu’il chevauche ne sont  dignes pour honorer les joueurs qui ont misé sur eux.

Quant au Parti de l’Istiqlal, nul ne peut nier que c’est un grand parti qui a perdu de son éclat en ayant nommé à son secrétariat général un piètre homme qui a conduit le parti à la ruine. En effet, depuis que les affaires du Parti de l’Istiqlal ont été confiées à monsieur Chabat, le parti a vu sa popularité décliner et sa force péricliter. Depuis la prise du pouvoir du secrétariat général du parti de l’Istiqlal par Hamid Chabat, prise de pouvoir qui ressemble d’ailleurs beaucoup plus à un coup de force contre les gens de Fès, dont les habitants sont les parrains du parti et la ville le fief , contre le parti lui-même, ses adhérents et ses sympathisants, qu’à une nomination effectuée selon un processus démocratique, il n’a pas arrêté de commettre des bévues qui leur ont été fatales. En quittant le gouvernement avec lequel son prédécesseur a formé une coalition, monsieur Chabat  a mal fait ses calculs : il craignait que les succès du gouvernement soient attribués au PJD qui conduit la coalition. D’un autre côté, il s’attendait à ce que le gouvernement tombe et qu’aucun autre parti de l’opposition ne soit assez ‘’zélé’’ pour consentir à former une autre coalition avec le PJD. Puis il a déclaré une guerre ouverte au premier ministre monsieur Benkirane Abdelilah : il ne laissait pas passer un seul meeting sans lui lancer des fléchettes  empoisonnées qu’il lui adressait en l’accusant qu’il est à l’origine du malheur du peuple et de la nation oubliant par la même occasion d’œuvrer pour le bien du parti qui l’a installé comme secrétaire général. Il a conduit le parti de l’Istiqlal à la ruine et le simple citoyen ne peut que remarquer la débandade du parti de l’Istiqlal pendant les dernières échéances au profit du PJD. Il faut comprendre que les gens de Fès ont voté en masse contre Chabat, non contre le parti de l’Istiqlal. C’est un vote punitif dont le dessein  est de faire tomber un homme qui a été la cause du malheur de  leur parti.

En conclusion, il est presque certain que l’USFP et le Parti de l’Istiqlal ont été les victimes de leurs secrétaires généraux qui n’ont pas su leur donner un nouveau souffle. Au lieu de s’occuper des affaires de leurs partis respectifs, ils s’en sont pris de manière directe au premier ministre issu du PJD, livrant à l’abandon leurs partis qu’ils ont conduits droit au gouffre. Aussi, je plains quelques uns de mes amis qui continuent à s’accrocher à l’USFP et  de l’Istiqlal comme le naufragé à l’épave avec laquelle il coule.

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