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QUE RESTE-T-IL DES GROUPES DE SOIXANTE-HUITARDS ?!

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  QUE RESTE-T-IL DES GROUPES DE SOIXANTE-HUITARDS ?!

  Ohhhh ! …Que vois-je ?…Un patron de gauche !

Ben oui, il se trouve qu’j’ai été votre voisin. Il y a quelques années, j’ai travaillé comme scribouillard stagiaire sur une émission économique que vous produisiez sur 2M. Et je crois me souvenir que j’étais payé comme si vous étiez un patron de droite.

Je me rappelle également que votre automobile, que vous gariez dans la cour, était résolument de droite. C’était un petit cabriolet avec un très gros moteur de marque allemande capable de transporter en plus de vous, un seul ouvrier.

Ca, c’est quelque chose que j’ai constaté de manière récurrente au gré de mes nombreuses et modestes expériences professionnelles : en termes de  rémunérations, le fait d’avoir un patron de gauche n’est pas forcément une garantie de valeur ajoutée. Il semblerait en effet que le patron de gauche éprouve généralement tellement d’empathie pour ses salariés, qu’il met tout en œuvre pour leur éviter de se retrouver en situation de dépendance à l’argent, lequel, comme chacun sait, salit tout.

Non, la principale  différence entre le patron de  gauche et le patron de droite, c’est que lorsqu’il vire quelqu’un, le patron de gauche est désolé. Et tout patron qu’il est, il souffre, énormément. Une souffrance tellement intense qu’il s’étonne qu’elle ne suscite pas un minimum de compassion de la part de celui qui en est la cause, à savoir toi ! Du coup, il se dit que,  dans le fond, tu es un beau salopard ingrat et qu’il a bien fait de te virer.

Mais, bon, tout ça, c’est du passé. D’après ce que j’ai compris,  vous n’êtes plus le patron,             puisque vous avez passé le flambeau à votre fils, comme s’apprête à le faire  Ssi Almaati           avec le sien. La transmission de  société par héritage, ça, c’est un vrai marqueur de gauche.

Que des bons souvenirs ! Donc, en tant que retraité, vous avez un peu de temps libre. Ce qui vous permet de vous investir dans la vie associative, en animant le Conseil Régional pour la création artistique créé par le gouvernement depuis le début de l’année.

Pourquoi pas, ma foi ? Vous aviez le choix entre ça et vous inscrire au club Questions pour un champion de  votre quartier, ou adhérer à la section « Rachad foot »! Laquelle regroupe pas mal d’anciens de la gauche prolétarienne. Lesquels avaient pour vigoureux objectif final, dois-je le rappeler, de procéder à la pendaison du dernier patron, avec les tripes de l’ultime bureaucratie.

Ironie de l’histoire, cher « camarade » : désormais, vous cumulez les deux fonctions ! En plus du plateau d’heures supplémentaires destinées aux petits malheureux des villages. J’espère que vous avez l’intestin bien accroché, quelque part.

Alors, bien sûr, on  vous a accusé d’avoir retourné votre veste à la vitesse d’un   changeant son sac de riz d’épaule, parce que vous avez accepté de travailler pour le gouvernement. On vous a même traité d’Elhaj du cinéma ! Quelle horreur ! C’est un mauvais procès. Vous étiez déjà un enfoiré de patron avant, donc ça n’a rien de choquant que  vous vous mettiez au service d’un gars qui considère que succéder, entre autres, au Ministre, c’est « faire le job » !

Et  qui a proclamé sa virile intention, une fois le « job » terminé, de filer dans le privé « pour faire du fric »…Je le cite…Et puis surtout, il faut le dire : « Un conseil pour la création artistique » présidé par «  Omar Albackchiche », c’est amusant ! Vous ne trouvez pas ? Rien que les deux mots « artistique » et «Albackchiche », comme ça, côte à côte, c’est rigolo.(A Suivre )

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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