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ROLES DE L’EXERCICE DE CONCEPTUALISATION, DANS L’APPRENTISSAGE DE LA COMPREHENSION

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        ROLES DE L’EXERCICE DE CONCEPTUALISATION, DANS  L’APPRENTISSAGE DE LA COMPREHENSION.

     C’est un exercice qui donne à l’apprenant la liberté d’exprimer comme il l’entend et par les moyens qu’il souhaite (langue maternelle, langue étrangère, schémas, dessins…) la manière dont il comprend le fonctionnement des données de la langue étrangère qu’il est en train d’acquérir, à un moment donné de son apprentissage.

Conceptualiser pour l’apprenant, consiste à réfléchir sur le fonctionnement de la langue et à en exploiter certains aspects à partir de son «  intuition linguistique », notion qui n’est d’ailleurs pas sans renvoyer à celle du jugement du locuteur, auditeur idéal selon Chomsky.

Cette intuition s’est constituée au cours des phases antérieures de l’apprentissage durant lesquelles l’apprenant a profondément acquis la combinatoire du système et les restrictions qui s’y rapportent.

Il s’est donc intuitivement bâti une représentation du fonctionnement de la langue que l’on  va s’efforcer de mettre à jour. Un tel travail n’est donc envisageable que si l’apprenant dispose déjà de la pratique d’un certain nombre de constructions, ce qui constitue initialement son expérience empirique de la langue.

La pratique fréquente de travaux pratiques tels que le résumé de textes, le commentaire de textes, la synthèse, serait de nature à encourager les apprenants à conceptualiser, à bon escient et concrètement, des situations et des contextes servant de véritables bains structuro-linguistiques.

En ce sens, un texte résumé, à titre d’exemple, c’est la réécriture (ou la reformulation orale) d’un texte antérieur selon une triple visée : le maintien d’une équivalence informative, la réalisation d’une économie de moyens conceptuels signifiants, et l’adaptation à une situation nouvelle de conceptualisation communicative.

A l’origine de tout résumé rigoureux, se trouve, indubitablement, une bonne compréhension des informations du texte de départ. Cette compréhension ne peut être entendue seulement, comme le résultat d’un simple décodage, mais aussi comme, le fruit d’un «  calcul interprétatif ».

Chaque texte se présente comme un faisceau d’informations à traiter par les destinataires.

Est-il sérieux de prétendre enseigner une compétence/conceptualisation que l’on est incapable de décrire et donc de théoriser ?

Lire ne consiste pas à dégager des significations linguistiques, rapport signifiant/signifié, mais le sens général du texte ou de l’énoncé.

Lire consiste donc à relier l’autonomie du texte, à la réinsérer dans un continuum culturel et discursif.

Ainsi, apprendre à lire des textes, ce sera non pas précipiter l’élève dans un décodage hâtif et maladroit de significations linguistiques, mais lui apprendre à élaborer ses propres outils de décodage et d’interprétation.

On familiarisera, ce faisant, l’élève avec différents types de discours, on lui apprendra progressivement à les reconnaître, à en identifier les composantes, à évaluer les traitements auxquels l’auteur les a soumis, à percevoir donc clairement le fonctionnement du texte- déjà porteur de sens- avant de discuter du sens perçu, des différentes interprétations que l’on pourrait lui donner.

Par conséquent, toute lecture active projette une conceptualisation du sens autant qu’elle en prélève, produit autant qu’elle reçoit. Aussi, la compréhension se veut-elle une conceptualisation   textuelle  intégrale, mais, cependant, cohérente. /.

 DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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