POUR UNE MEILLEURE AUTONOMISATION DES ETUDIANTS…!

POUR UNE MEILLEURE AUTONOMISATION DES ETUDIANTS.
Les nouvelles approches d’enseignement mettent constamment l’accent sur la mise en place d’un système de formation, se basant dans une large mesure, sur l’un des principes fondamentaux de l’enseignement moderne, au sens global du terme : l’acte responsable de se prendre en charge sinon totalement, du moins partiellement.
Il va sans dire qu’une telle tendance n’est nullement fortuite, sur le plan des pratiques enseignantes. Il ne s’agit pas de se passer définitivement des rôles du professeur, du fait qu’il demeure le principal acteur de transformation au niveau comportemental d’une part, et une source, parmi d’autres, au niveau cognitif, d’autre part.
C’est donc plutôt une question de « rééquilibrage » entre l’implication illimitée du professeur et son désengagement entier dans l’acte d’enseigner, qui ne saurait être une fin en soi, mais un simple moyen d’accompagnement des étudiants sur la voie de la découverte du savoir et du savoir faire.
L’enseignant, paradoxalement serait invité, avec insistance, à éviter de se montrer trop présent, et du coup absolument incontournable, car ce serait faire table rase de toutes les connaissances dont disposent les étudiants.
Aussi serait-il particulièrement dangereux d’ignorer ou de marginaliser les possibilités du public visé, en focalisant toute son attention exclusivement sur les rôles du professeur, qui ne saurait bénéficier du statut d’unique détenteur du savoir tant théorique que pratique.
Précisons nos idées et nos intentions : les étudiants ne sont jamais de véritables débutants dans n’importe quel domaine, ni des profanes venus d’un autre monde. ! Ils ont un passé, ils ont acquis des expériences diverses, ils ont côtoyé des personnes et interrogé des sciences, et ont fait des études.
Par conséquent, tout réside dans une appréciation rigoureuse des possibilités dont jouissent les publics concernés. Au début du cursus de formation, on organise des séances de sensibilisation destinées à remettre en éveil des savoirs et des connaissances, qui jusque-là demeuraient en état de léthargie profonde.
De tels savoirs assoupis, et de telles connaissances dormantes, s’ils sont interactivement et judicieusement employés, seraient de nature à entrer en contact fructueux avec d’autres savoirs et connaissances d’actualité, en vue d’enclencher des mécanismes d’appropriation adéquate.
Les étudiants auraient à développer et à maîtriser, seuls, des astuces de comportements fiables avec la Science et la Connaissance, en comptant essentiellement sur leurs prédispositions et sur leurs moyens.
L’enjeu de taille consiste non pas à « ingurgiter » un contenu imposé, non plus à « maîtriser » un savoir faire suggéré, mais surtout à s’habituer à se forger soi-même des scénarios élaborés personnellement, en fonction de ses aptitudes à discerner, à prendre des décisions responsables.
Former des étudiants à la réflexion, à la recherche, le plus tôt possible. Agir avec discrétion, signaler, souligner, indiquer, orienter, écouter, accompagner, autant d’actions de responsabilisation et de découverte, permettraient aux étudiants d’apprendre à se passer du professeur. N’est-ce pas là la véritable finalité de l’enseignement/de la formation ?
Se libérer du professeur s’ingénier à construire son savoir, se responsabiliser, s’autonomiser, se discipliner, se former, ce sont là des objectifs et des principes qui renversent de fond en comble, tous les schémas qui, aujourd’hui, avec les nouvelles technologies éducatives, gagneraient certainement à être profondément interrogés.
N’hésitons donc plus, et n’ayons plus peur des mots : le système éducatif national actuel, ne répond plus aux attentes des étudiants, ni à celles de la société. Il est complètement dépassé par les événements. Il a besoin d’une révolution, pour une seule et unique raison : il ne réussit point à former des étudiants autonomes. !
Par conséquent, nous estimons que le système éducatif national actuel est désormais déclaré inapte, inadapté, et hors jeu !/.
DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI
1 Comment
bonne analyse de la situation de l enseignement marocain actuellement mais vous n avez pas precisé les causes.ce qui pourrait eclairer mieux les demarches a poursuivre pour y remedier.en fait une cause a ne pas negliger et qui me semble capitale c est le non engagement des élèves.comment pourrait-on y remedier.cela va inclure tous lmes facteurs depuis le social jusqu au politique.