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Une Marocaine a participé avec NASA/ESA/CSA à la découverte des fondements de la vie dans l’espace !

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DRIHEM Mohammed
Tout recemment ; une équipe internationale de scientifiques, comprenant la chercheuse marocaine, Dr Meriem Elyajouri, a utilisé les données collectées par le télescope spatial James Webb de la NASA/ESA/CSA pour réaliser une avancée historique.
Pour la première fois, la dite équipe de scientifiques ont détecté dans l’espace une molécule essentielle qui forme les fondements de toute vie connue appelée cation méthyle (CH3+).
Selon ces chercheurs, le cation méthyle a été détecté dans un système stellaire jeune, doté d’un disque protoplanétaire, connu sous le nom de d203-506, situé à environ 1350 années-lumière dans la nébuleuse d’Orion.
Cette prouesse precise-t-on ; a été accomplie grâce à une analyse d’experts interdisciplinaire, comprenant une contribution essentielle des spectroscopistes en laboratoire. Cette molécule simple possède une propriété unique : elle réagit de manière relativement inefficace avec l’élément le plus abondant de notre univers (l’hydrogène), mais réagit facilement avec d’autres molécules, ce qui initie la croissance de molécules carbonées plus complexes.
La chimie du carbone est d’un intérêt particulier pour les astronomes car toute vie connue est à base de carbone. Le rôle essentiel du CH3+ dans la chimie carbonée interstellaire avait été prédit dans les années 1970, mais les capacités uniques de Webb ont enfin permis de l’observer, dans une région de l’espace où des planètes capables d’accueillir la vie pourraient éventuellement se former.
D.apres la chercheuse marocaine Dr Meriem Elyajouri, le cation méthyle occupe une place centrale dans la chimie organique. La détection du CH3+ s’est produite au sein d’un système stellaire doté d’un disque protoplanétaire qui est soumis à un bombardement de rayonnement ultraviolet provenant d’étoiles voisines. Selon elle, cela démontre de manière évidente que le rayonnement ultraviolet peut avoir un impact significatif sur la chimie d’un disque protoplanétaire : « Cette combinaison de rayonnement ultraviolet et de disque protoplanétaire pourrait jouer un rôle essentiel dans les premières étapes chimiques de l’origine de la vie en favorisant la production de CH3+ ».
La découverte du CH3+ a été rendue possible grâce à une collaboration entre astronomes d’observation, modélisateurs astrochimiques (dont fait partie le Dr Elyajouri), théoriciens et spectroscopistes expérimentaux, combinant les capacités uniques du JWST dans l’espace avec celles des laboratoires terrestres pour étudier et interpréter avec succès la composition et l’évolution de notre univers local.
L’article scientifique de cette majeure découverte est publié dans la célèbre revue scientifique Nature : https://www.nature.com/articles/s41586-023-06307-x
Dr Elyajouri Meriem
Dr Elyajouri est actuellement chercheuse à l’Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS) au sud de Paris et a remporté le prix international de la meilleure thèse au monde dans son domaine lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale (UAI) en 2022 à Busan, en Corée du Sud. Au niveau national, elle est présidente de l’association SpaceBus et coordonne le comité national chargé de l’astronomie grand public au Maroc, qui travaille en étroite collaboration avec l’Union internationale d’astronomie (IAU).

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