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L’échec scolaire n’est pas une fatalité.

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Barkaoui Khalid

La mission prioritaire d’une école est d’engager sa clientèle cible à savoir les apprenants sur la voie salutaire de la réussite scolaire. Pour concrétiser cet objectif, tout un dispositif pédagogique, humain et infrastructurel est mis en place au profit du corps enseignant et des élèves. Néanmoins, malgré les efforts incommensurables déployés, les résultats atteints ne sont pas à la hauteur des attentes de la communauté éducative. On s’aperçoit qu’un nombre impressionnant d’élèves accumulent des lacunes et ont du mal à achever une scolarité normale. On parle dès lors d’un échec scolaire. De ce fait, l’échec est défini comme l’incapacité des élèves à progresser dans leurs carrières scolaires en raison du cumul des mauvaises performances ou de la difficulté à s’adapter à l’environnement scolaire.
Pourquoi nos élèves éprouvent-ils des difficultés à apprendre en classe pour répondre inéluctablement aux normes imposées par l’institution scolaire ?
Force est de noter qu’il est difficile de cerner avec objectivité les causes qui sous-tendent la prolifération de l’échec. Toutefois, on peut décliner quelques raisons comme suit :
– Le faible engagement des élèves.
– Le manque d’intérêt et de motivation intrinsèque et extrinsèque des élèves.
– Le manque de qualité d’enseignement en raison de la défaillance de la qualité de la formation initiale, l’inadaptation de la formation continue et l’inexistence de la culture du développement professionnel.
– Les conditions financières des apprenants issus de familles qui sombrent dans la pauvreté et la précarité.
– Le manque de l’attractivité de l’espace pédagogique.
– Des problèmes affectifs et comportementaux.
– L’exaspération des difficultés ou des troubles d’apprentissage : la dyslexie, la dyscalculie, la dysorthographie, la dyspraxie, l’autisme, TDAH …
– La démission des familles et leur désengagement accru.
Cette situation intenable nous invite à ne pas baisser les bras et à s’employer à trouver des solutions pour aider nos écoliers à surmonter ce handicap rédhibitoire et renouer avec la réussite scolaire.
Il existe en réalité de nombreuses façons d’aider nos apprenants à réussir en leur offrant des possibilités de soutien pédagogique et de remédiation mûrement réfléchies et adaptées.
– Encourager les élèves en situation d’échec à se donner à fond et à participer activement à la réussite des activités en classe et même hors la sphère scolaire.
– Fournir un accès équitable à des ressources variées.
– Comprendre les causes qui se trouvent à l’origine de cet échec afin d’agir positivement et suggérer les solutions appropriées d’une façon concertée et collaborative.
– Varier les démarches, les stratégies d’apprentissage, les ressources, le matériel à même d’aider les enseignants à vaquer à leur mission noble et exigeante.
– Fournir des services éducatifs supplémentaires tels que des programme de rattrapage et d’accélération des processus d’apprentissage en étroite collaboration avec les professionnels paramédicaux : les orthophonistes, les psychomotriciens, les psychologues, les kinésithérapeutes…
– Le renforcement de la formation initiale et la mise sur pied d’une stratégie nationale de formation continue orientée vers l’aide et l’accompagnement des professeurs pour prendre en charge les cas d’échec scolaire.
– Le recours aux performances réalisées par les neuroscientifiques afin d’identifier clairement les facteurs neurobiologiques qui influencent la façon dont nos élèves apprennent et interagissent avec l’environnement d’apprentissage.
Il est temps de s’ouvrir sur l’univers de la science et de la pédagogie positive et bienveillante pour engager sérieusement nos élèves sur le chemin de la réussite.
Aujourd’hui, les Neurosciences ont mis l’accent sur la plasticité cérébrale. En un mot, l’apprentissage est possible grâce à cette plasticité. Pour faire évoluer le cerveau de l’apprenant, il faut le stimuler pour que les connexions neuronales ne s’affaiblissent pas et les apprentissages restent gravés dans la mémoire grâce à la favorisation de l’attention et au développement prononcé de la concentration et de la motivation.
Il faut aussi entretenir l’engagement actif des apprenants en les responsabilisant et en les impliquant davantage dans ce processus long des apprentissages.
Il faut aussi proposer des activités stimulantes et motivantes qui ont du sens pour l’apprenant, en leur offrant des leçons pratiques et concrètes pour les aider à retenir aisément les informations.
En fait, l’échec scolaire n’est pas une fatalité car il existe des moyens efficaces à mettre en place pour aider tout un chacun à réussir brillamment sa carrière scolaire.
Et vous mes chers collègues, quel regard portez-vous sur l’échec scolaire et quelles solutions suggérez-vous pour aider nos élèves à progresser et à réussir ?
Barkaoui Khalid
Membre de l’AMEF CP de Boulemane.

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