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La régression du niveau de la langue française

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Barkaoui Khalid

Une chose est certaine : celles et ceux qui ont appris la langue française en feuilletant Bien lire et comprendre ont acquis les ficelles de cette idiome sur le plan écrit ou oral. On disait souvent que l’école d’hier recourait systématiquement à la mémorisation, au parcoeurisme et à la restitution. Que cette école préconisait les méthodes archaïques et sclérosées. Pourtant, le niveau de ces élèves en matière de français était apprécié et appréciable. Il est d’autant plus vrai que ce niveau suscite l’engouement des nouvelles générations.
Aujourd’hui, le niveau de nos apprenants laissent énormément à désirer malgré l’adoption de l’approche par compétences, l’usage de l’outil informatique, le recours à la pédagogie différenciée, la pédagogie du projet, la pédagogie de l’erreur, les activités ludiques, la didactisation du conte, de la chanson, du théâtre, le recours au développement des compétences du 21ème siècle, les activités ritualisées, TARL… Un élève a du mal à s’exprimer, à lire et à produire une phrase correcte sur le plan syntaxique. Ceci doit nous interpeller en vue de décrypter les vrais facteurs qui expliquent cette dégringole et cette baisse significative du niveau linguistique.
Je pense qu’après 11 ans ou plus d’apprentissage de la langue française, nos élèves qui accèdent à la première année du baccalauréat et qui sont censés passer l’examen régional du bac en cette langue étrangère trouvent énormément de difficultés à comprendre le texte et les questions qui l’accompagnent. Ce constat amer nous intrigue à plus d’un titre et nous incite à la réflexion collective et approfondie.
Il est vrai que plusieurs raisons peuvent expliquer cette déchéance :
Des classes pléthoriques où règnent l’indiscipline et le vacarme.
Des programmes surchargés et inadaptés incapables de répondre aux attentes et aux besoins de sa clientèle qui cherchent une langue fonctionnelle et des thématiques d’actualité.
Le manque de motivation au sein de nos espaces pédagogiques.
Le manque flagrant des moyens didactiques et audiovisuels pour apprendre la langue dans des conditions décentes.
Un déficit de formation et d’encadrement des enseignants en matière de l’art d’enseigner le fle.
Le comble de l’ironie, un lycéen qui arrive avec un déficit lexical et structural, trouve en face de lui des œuvres littéraires d’une complexité inouïe comme Balzac, Driss Chraibi, Guy De Maupassant, Mohamed Kharedine…
C’est aberrant de continuer à parler de ses ténors de la littérature mondiale et des figures de styles à des apprenants dépourvus de l’arme linguistique.
Il urge de réfléchir à sauver nos jeunes de cette situation calamiteuse.

Barkaoui Khalid
Membre de l’AMEF CP de Boulemane.

 

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1 Comment

  1. Mina
    22/02/2023 at 20:34

    Tour a fait raison Mr barkaoui.il y en a bcp de facteurs qui sont liés les un aux autres qui ont causé cette douleureuse et triste situation.

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