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La region Oriental / La stratégie de développement du tourisme rural

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la présentation faite au nom de la Délégation Régionale du Tourisme de l’Oriental, lors de l’Atelier de restitution de l’étude relative au « plan d’actions pour le développement et la mise en place de gites ruraux dans la Région de l’Oriental », organisé par l’Agence De l’Oriental, le Mardi 27 Mars 2012.

présenté par : Mme Ouissame RBIGUI

ROYAUME DU MAROC
MINISTERE DU TOURISME
Délégation Régionale du Tourisme
de l’Oriental

Atelier de restitution de l’étude relative au
« Plan d’actions pour le développement et la mise en place de gîtes ruraux dans la Région de l’Oriental »

–    Oujda, mardi 27 mars 2012 –

LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU TOURISME

RURAL

La stratégie de développement du tourisme rural avait toujours comme objectif final de réduire le décalage existant entre une demande forte émanant tant des touristes étrangers que des nationaux d’une offre potentielle extrêmement riche mais quasi totalement inorganisée et donc mal connue des opérateurs touristiques et des touristes eux-mêmes d’autre part. Elle sera axée principalement sur les deux axes suivants :

·    Structure et valoriser un véritable produits touristique rural susceptible d’être mis en marché et fréquenté par les touristes ;
·    Promouvoir et faire connaître les produits touristiques ruraux structurés tant auprès des organisations touristiques que des touristes eux-mêmes ;
·    Ces deux démarches doivent s’accompagner de mesures institutionnelles leur permettant de se dérouler dans un cadre humain, réglementaire et institutionnel, propice à leur réussite.

.1. La structuration et la valorisation du produit touristique

Si l’on veut enclencher un véritable processus de structuration du tourisme rural, il faut d’abord et avant tout l’organiser à l’échelon local, car c’est de là que les initiatives se manifestent et c’est la condition pour que les intéressés eux-mêmes y adhèrent. Tel est l’objectif de la démarche des « PAYS D’ACCUEIL TOURISTIQUE ». Ensuite, il faut que les acteurs sur le terrain sachent ce qu’il convient de faire pour valoriser leur activité, sur le plan touristique et pour accueillir les touristes dans de bonnes conditions.  Ce sont les processus d’EQUIEMENT et de LABELLISATION QUE et chaque Pays d’Accueil Touristique doit mettre en œuvre pour pouvoir être « mis en marché ».
.

2. Les Pays d’Accueil Touristique : le concept
·

Le constat de départ : la nécessité de mutualiser le potentiel et les compétences
·    Un PAT  a une personnalité propre : Il est délimité sur la base des éléments le distinguant de ses voisins à savoir :
–    Une unité physique
–    Une unité culturelle
–    Mais aussi une diversité du produit
·    Un PAT doit se situer à proximité d’une zone d’émission
·    Un PAT  c’est un label
·    Un PAT c’est une volonté émanant des acteurs locaux et qui nécessité un accompagnement et une organisation de développement et de gestion :
ü    L’association du Pays d’accueil touristique
ü    Le Conseil d’Administration
ü    Le Directeur
ü    Un budget
ü    Un statut
·    Un PAT c’est une animation spécifique
ü    L’identification d’itinéraire
ü    Les stages et ateliers ou la découverte interactive de la culture locale
ü    Calendrier de manifestations folklorique
ü    Musées ethnographiques et éco-musées
ü    La valorisation du petit patrimoine rural
·    UN PAT suppose des équipements et des aménagements touristiques
ü    la Maison de Pays
ü    Les hébergements touristiques ruraux
ü    La restauration touristique
ü    La signalétique touristique
En résumé :
·    Un Pat est un territoire qui n’est ni une Région, ni une Province, ni une Commune. Il peut être une partie d’une région ou d’une province ou être à cheval sur plusieurs communes.
·    Il est basé sur une potentiel donné
·    Mais ne peut devenir effectif que :
ü    S’il y a une volonté émanant des acteurs locaux pour construire ensemble une image
ü    L’appuyer sur un label de qualité
ü    L’organiser sur le plan de l’hébergement, de la restauration et de l’animation
ü    La promouvoir à travers une politique de communication ciblée
ü    Et la vendre à travers les canaux déjà actifs pour commercialiser le produit Maroc en général.

.3. L’Intérêt de cette démarche basée sur le concept du PAT

·    Focaliser les efforts sur de petites unités spatiales permettant de mobiliser des acteurs autour de petits projets ne nécessitant pas  des investissements lourds.
ü    Dans le cas d’un échec ceci permet de limiter les dégâts ;
ü    Dans le cas d’un succès, un mouvement d’émulation parmi les communautés voisines facilite la diffusion de l’innovation.
ü    La multiplication de petits pays touristiques voisins permet de les fédérer afin de créer un vaste espace fonctionnant en réseau ce qui enrichit les différents pays les uns les autres.
·    Mettre à profit la dynamique socio-économique actuelle basée sur l’initiative locale, les associations de développement local. Ces acteurs qui interviennent de plus en plus au niveau du développement local peuvent être mis à contribution pour accompagner des activités destinées à générer de nouveau revenus comme le tourisme rural.
·    Inscrire le développement du tourisme dans le cadre des nouvelles compétences des régions institutionnelles : des contrats programmes triangulaires Ministère du Tourisme – Régions – Pays touristiques.

.4. LA LABELLISATION DU TOURISME RURAL

Elle a pour objectif essentiel d’améliorer la qualité des services dans le tourisme rural.
·    A inciter les acteurs du tourisme rural à améliorer la qualité de leurs prestations
·    A garantir aux touristes un certain niveau de qualité
Elle ne doit pas être confondue avec la réglementation, qui a aussi pour but d’obtenir des standards de qualités les «étoiles » des hôtels). Si cette dernière est impérative et contraignante, la première est facultative et initiative. Si cette dernière s’applique à tel secteur d’activité (normes de classement hôtelier par exemple), la première doit pouvoir embrasser tout un champs d’activités diverses, ce qui est le cas pour le tourisme rural.

.5. LA PROMOTION ET LA PROGRAMMATION DU TOURISME RURAL

Si l’on veut que le tourisme rural sorte de la seule cible, certes importante mais néanmoins limitée, des touristes dits « d’aventure » ou « de randonnée », et qu’il s’attaque à toute la clientèle touristique, et notamment à celle en séjour balnéaire qui constitue la principale clientèle actuelle du Maroc et dont l’importance sera encore accrue avec les nouvelles stations, il faut cesser d’en faire un « produit à part » et l’intégrer dans la promotion générale du tourisme marocain. Il faut qu’il devienne progressivement le troisième pilier au côté du tourisme balnéaire et du tourisme culturel.

Deux propositions principales sont faites dans ce sens :
·    mettre le tourisme rural sur Internet
·    disposer d’une documentation spécifique
Là encore, la démarche de Pays doit être privilégiée.
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6. LA FORMATION ET L’EDUCATION

Les besoins sont de 2 ordres très différents : il y a les besoins de formation professionnelle pour toutes les personnes appelées à être directement actives dans le tourisme rural et il y a les besoins en matière de sensibilisation pour les populations appelées à être au contact avec les touristes sans toutefois êtres elles-mêmes des acteurs touristiques.

·    L’initiation à l’accueil touristique

Les personnes concernées sont dispersées sur l’ensemble du territoire. Elles exercent leur métier d’agriculteur, d’artisan, etc., lequel ne leur permet généralement pas de s’absenter de façon durable de leur exploitation, même pour des périodes relativement brèves (1semaine). Enfin, elles n’ont souvent qu’un niveau scolaire modeste qui ne les prédispose pas à recevoir efficacement des formations générales ; elles ont par contre un sens pragmatique aigu. C’est pourquoi il est préférable de procéder en des interventions très courtes, répétitives, très proches du lieu d’activité, et suivies d’applications pratiques sur le terrain. C’est la formation qui va au devant de l’intéressé et non l’inverse. Cette formation pourrait être conçue sous la forme de « modules » d’initiation à l’accueil touristique, sur des sujets précis tels que « l’environnement et la propreté », « l’accueil proprement dit », « les étrangers », « la vente des produits », « l’affichage des prix, « les prospectus », etc.

·    La formation professionnelle

Il s’agit cette fois d’une réel formation, qui nécessite des durées plus longues, des intervenants très qualifiés. Mais la diversité et la dispersion géographique des besoins, ainsi que le volume variable et fluctuant de ces besoins, font que la création de centres de formation traditionnels n’apparaît comme un soutien adapté car trop rigide et trop coûteuse. Les besoins et les méthodes de sensibilisation de la population au tourisme rural.
Dans les zones rurales déjà fréquentées régulièrement, ou appelées à   l’être prochainement, des actions ciblées pourraient être menées localement. Ces actions impliquant la population elle-même ne devraient se faire qu’à une échelle géographique très réduite, correspondant à une unité villageoise ou à un ensemble de villages très liés les uns aux autres, en sorte que la population puisse « s’approprier » ladite action. Ce devrait être systématiquement le cas lors de la mise en place d’un Pays Touristique.

.7. LA REGLEMENTATION

L’absence de réglementation, la non application d’une réglementation existante, l’inadaptation d’une réglementation existante, l’inadaptation d’une réglementation en vigueur, ne constituent pas des obscènes fondamentaux au développement du tourisme rural au stade actuel. Mais ils en freinent l’épanouissement ou laissant au  contraire se dérouler des comportements ou des actions qui peuvent se révéler nuisibles à terme. Quatre domaines principaux ne nécessiteraient que la réglementation soit revue ou mieux appliquée : Les hébergements ruraux, le guidage, les parcs et l’environnement et le patrimoine. Ce volet juridique fait l’objet aujourd’hui d’une refonte globale et des réajustements seront certainement apportés aux textes existantes

Le lancement du tourisme rural au Maroc se justifie totalement aujourd’hui pour trois raisons principales :
·    le tourisme marocains a besoin de diversifier son offre pour rester compétitif dans le contexte international ultra concurrentiel
·    il existe une demande forte de ce type de tourisme de la part à la fois des étrangers et des nationaux, et cette demande ira croissante
·    ce peut être l’une des principales composantes au rééquilibrage économique et social entre la ville et la compagne, entre des régions agricoles « riches » et des régions agricoles « pauvres ».

Au niveau régional, il est clair que la Région de l’Oriental regorge d’un potentiel touristique indéniable. A ce patchwork de traits naturels  et culturels indéniables s’ajoute plusieurs autres atouts touristiques :
·     L’Oriental est au cœur d’un espace stratégique ou Oujda est sensiblement équidistante de Casablanca, Madrid, Milan, Paris, Marseille, Alger et Tunis….
·    L’Oriental est l’unique Région au Maroc à jouir d’une identité aussi bien Méditerranéenne que saharienne ;
·    L’Oriental est la seule Région au Maroc ou l’on peut, en « une seule journée » passer de la mer, à la montagne, à la Médina et au désert.
Toutefois, il est à signaler que la destination de l’Oriental a connu lors des années 90 une régression de son activité touristique et a souffert d’un certain nombre de contraintes dont les principales manifestations sont :
·    Une performance touristique limitée (capacité d’accueil, taux d’occupation et durée moyenne de séjour faibles, forte saisonnalité, etc.…) et un manque d’activités d’animation et de loisirs;
·    Un patrimoine historique, architectural et culturel unique mais en dégradation et insuffisamment valorisé à des fins touristiques;
·    Un arrière pays riche doté d’énormes potentialités mais insuffisamment valorisé (forêts, montagnes, désert, etc);
·    Une situation environnementale à améliorer ;
·    Un tissu urbain en dégradation à cause de la prolifération de l’habitat insalubre, notamment dans les principaux centres de la Région.
Il a été donc nécessaire de palier tous ces problèmes et cela en élaborant une stratégie globale visant la mise à niveau de cette destination, la réhabilitation des sites à vocation  historique et culturel de la Région et son repositionnement en tant que destination attrayante. Il reste à développer une véritable infrastructure touristique et hôtelière qui soit à même de faire de l’Oriental un des pôles et une des destinations de choix du Royaume.
Une nouvelle dynamique en matière de développement touristique s’est instaurée avec le lancement dans le cadre du Plan Azur de la méga station balnéaire de Saïdia. La Région peut s’enorgueillir  d’abriter  la Nouvelle Station Touristique de Saïdia qui, sans nul doute ne fera que rehausser le tourisme dans tout l’Oriental par la création de plus de 30 000 lits.
·    En outre, 32 sites ont été identifiés à fort potentiel touristique (tourisme de montagne, tourisme archéologique, tourisme rural, etc.)
Le Département du Tourisme entend donc y consacrer les moyens nécessaires et souhaite l’aborder dans le cadre d’un large partenariat comprenant l’ensemble des acteurs du tourisme institutionnels et privés.
Ainsi la mise en place d’un contrat programme régional s’impose pour que nous puissions tous disposer de vrais outils d’une nouvelle stratégie touristique pour la Région de l’Oriental mais aussi de l’ensemble des mesures d’accompagnement qui consolideront les  réalisations de la station balnéaire « méditerranéen saïdia ». Sachant que des études très poussées ont été réalisées pour la mise en place des PAT pour les région de beni-znassen et figuig mais aussi pour toutes les mesures d’accompagnement y afférentes Globalement toutes ces démarches dont on aura l’occasion de les discuter tout au long de la journées ne peuvent que :
·    faire du tourisme dans l’oriental un moteur de croissance ;
·    susciter et soutenir les projets viables et commercialisables générant la création de l’emploi directs et indirects créant de la valeur ajoutée ;
·    mettre en valeur les richesses régionales
·    accroitre la notoriété de la région et ses territoires ;
·    toucher une clientèle large sociologiquement et géographiquement, adaptée à l’offre locale ;
·    favoriser l’allongement des séjours.
Nous souhaitons tous positionner l’offre touristique de l’Oriental sur des créneaux de haute qualité de prestations et de services afin de développer une offre basée sur des produits variés et permettre l’émergence d’un tourisme diversifié compatible avec le développement des territoires tout en tenant compte des :
·    ambitions et enjeux de la Région ;
·    objectifs de cette stratégie en matière d’investissements touristiques, développement des pôles de loisirs, identifications de nouveaux « territoires d’excellences touristiques », séduire les opérateurs privés mais aussi renforcer l’effet levier des finances publiques.
·    L’enjeu touristique, aujourd’hui, pour l’Oriental est de mettre un place un schéma d’orientation touristique cohérent, opérationnel, quantifié, adapté et offensif afin d’apporter une vraie valeur ajoutée à l’ensemble du secteur touristique tout en apportant un intérêt particulier à la :
·    définition de l’identité régionale sur laquelle le développement touristique est le plus susceptible de se construire ;
·    intégration des réflexions déjà menées antérieurement et à écouter les principaux acteurs du tourisme présents sur le territoire régional ;
·    identification des enjeux et à déterminer les points d’appui du développement touristique ;
·    capacité à prendre en compte les changements intervenus dans les métiers de la promotion touristique.

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