Ecrivains de l’oriental hors du Salon du Livre Maghrébin
tayeb zaid
Ou bien nous ne sommes pas des Maghrébins ou bien ce que nous avons écrit ne sont pas des livres ? Personne ne peut nier que nous sommes des Maghrébins car c’est une évidence. On peut cependant oser nier que nos livres ne sont pas du tout des livres ou encore ce sont bel et bien des livres mais indignes d’être dédicacés et présentés par leurs auteurs devant de grandes figures de lettrés ou simplement exposés sur les étagères du salon du livre maghrébin avec l’espoir d’être regardés et peut-être aussi feuilletés.
Qu’est-ce qu’un livre ? Question que je pose aux responsables du salon du livre maghrébin. Quels sont les critères que ceux qui ont présidé à la sélection de certains auteurs et exclu d’autres ont adoptés dans leur évaluation? Il doit bien y avoir une commission de sélection constituée de personnes savantes ! Les illustres membres de la commission auraient d’abord lu les livres soumis à leur jugement. Ils auraient écarté ceux qui ne remplissaient pas les critères ou certains d’entre eux, et retenu ceux qui seront présents et dédicacés par leurs auteurs ou seulement exposés sur les étagères du salon.
La sélection des livres se serait donc faite sur la base de critères démocratiques, objectifs et rationnels encore faut-il que les livres aient été d’abord lus par des gens de science et de savoir, puis évalués selon les critères préalablement définis. Le salon du livre a-t-il suffisamment de critiques pour lire autant de livres, en retenir quelques uns et en rejeter les autres ?
Je ne pense pas que le choix ait suivi cette procédure ‘’trop’’ démocratique et ‘’trop’’ objective et ‘’trop’’ rationnelle pour les membres de la commission. Le seul critère retenu devait donc être la tête de l’écrivain non la qualité de son produit. Nous devons donc avoir mauvaise tête ? Sauf votre respect ! Nous avons bonne tête mais mal ou inconnue ou une tête déplaisante!!!
Pourtant !
Le 20 septembre, sous l’initiative d’un auteur de plusieurs livres, j’ai contacté un responsable du salon du livre maghrébin qui m’a demandé avec beaucoup de courtoisie dans la voix de lui envoyer sur Whatsapp mes coordonnées personnelles et les première et quatrième de couverture de chacun de mes deux livres didactiques. Quelques jours plus tard, il m’a envoyé un message sur mon Whatsapp pour me dire que la commission chargée de l’organisation du salon a commencé à entrer en contact avec les auteurs dont les œuvres avaient été retenues et qu’il n’avait aucune idée du reste avant de m’envoyer une invitation.
Puis plus rien, ni pour moi, ni pour mes camarades d’infortune.
Nous ne demandons pas aux responsables du salon du livre maghrébin de nous permettre de présenter et dédicacer nos livres, nous leur demandons simplement des les faire exposer dans ses stands. C’est là le minimum de nos revendications.
Dans l’attente de jours meilleurs pour les écrivains de l’oriental qui n’ont pas eu la chance de voir leurs livres à l’affiche de la cinquième édition du salon du livre maghrébin, ils continueront à fréquenter leur salon littéraire dans le café Colombo d’Oujda. C’est là que les échanges se font et c’est de là que partent les premières étincelles de leurs productions littéraires et scientifiques.
Zaid Tayeb





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