5ème Semaine de la Forêt méditerranéenne : Le Maroc pays original du point de vue géographique, climatique et écologique
Le Maroc est l’un des pays les plus originaux d’un point de vue géographique, climatique et écologique et, par voie de conséquence, parmi les plus intéressants sur le plan biologique et biogéographique. Plusieurs facteurs se sont conjugués pour offrir, à l’heure actuelle, une diversité floristique, faunistique et paysagère sans égal dans le bassin occidental de la Méditerranée. Aucun autre pays ne peut prétendre offrir sur une échelle géographique si restreinte, les milieux froid et glacial des hauteurs enneigées de l’Atlas qui culmine à plus de 4000 m, et les confins arides et chauds des hamadas désertiques du Sahara.
Les formations forestières marocaines, à l’instar des forêts méditerranéennes, sont composées d’essences très hétérogènes, souvent claires et à structures très diverses. Ces formations sont en majorité domaniales et s’étendent sur une surface d’environ 9.037.714 ha (dont plus de 3 millions d’hectares de nappes alfatières), soit 12,7% du territoire national.
Les forêts marocaines sont constituées de forêts naturelles de feuillus (Chêne Vert, Chêne-Liège, Chêne Tauzin, Arganier, Caroubier, Acacias, …) et de résineux (Cèdre de l’Atlas, Thuya de Berbérie, Pin d’Alep, Pin Maritime, Pin Noir, Genévrier Thurifère, Genévrier Rouge, …), réparties entre les différents étages bioclimatiques, du semi-aride à l’humide.
La Cédraie occupe les zones de montagne dans le Moyen Atlas et le Rif, Les Chênaies occupent les plaines et piémonts de montagne, tandis que la seule Sapinière du Maroc trouve refuge à Talasemtane dans les altitudes du Rif occidental près de Chefchaouen. Au Sud-ouest, l’Arganeraie, espèce endémique, occupe des zones semi-arides et arides du Haut Atlas occidental et de l’Anti-Atlas. Plus au Sud, les Acacias constituent des climax pré-steppiques et pré-forestiers, dans les zones à bioclimats aride et saharien.
Le cortège floristique des forêts marocaines est riche en espèces d’arbustes et d’herbacées, dont un grand nombre d’endémiques ont un intérêt médicinal et aromatique.
Grâce à sa position géographique privilégiée, entre la Méditerranée au nord, l’océan Atlantique à l’ouest et le Sahara au sud, et grâce à l’importance des chaînes de montagnes, dont certaines dépassent quatre mille mètres d’altitude, le Maroc présente une grande diversité bioécologique et une gamme très importante de milieux naturels différents.
Pour avoir une connaissance complète et homogène sur l’état du patrimoine forestier, le premier Inventaire Forestier National (IFN), réalisé entre 1990-2005, a permis de disposer d’une base de données cartographiques et numériques fiables et importantes sur la répartition géographique, la consistance et l’état général des ressources forestières.
Sur le plan de l’occupation et du statut foncier des terres, les formations forestières, para-forestières et alfatières sont en majorité domaniales et s’étendent sur une surface d’environ 9.037.714 ha, soit un taux de couvert de 12,7 % du territoire national.
Les peuplements forestiers, situés en majeure partie dans les climats semi-arides, subhumides et humides, sont composés d’essences et de structure très diverses. Leur répartition géographique reste liée aux bioclimats, à la topographie et à l’action anthropique.
Les formations forestières boisées couvrent une surface de 5.814.000 ha et sont constituées à 63 % d’essences feuillues (chêne vert, chêne-liège, arganier et acacias sahariens) et à 20 % d’essences résineuses (cèdre, thuya, genévrier, pin, cyprès de l’Atlas et sapin). Le reste de la superficie, soit 17%, est occupé par des formations basses (matorrals et essences secondaires) résultant souvent de la dégradation des forêts.
Le taux moyen de boisement du pays est de l’ordre de 8%, ce qui est en deçà du taux optimal (15 à 20%) nécessaire à l’équilibre écologique et environnemental.
Une Biodiversité riche au Maroc : Le Maroc en effet ; fait partie des pays méditerranéens les plus originaux, par son extrême diversité écologique, au niveau du bioclimat, de la morphologie, de la végétation et de la faune.
Cette diversité est à l’origine de la richesse des paysages et des milieux naturels de grande qualité. Elle confère aussi au pays une valeur patrimoniale exceptionnelle dans le domaine de l’environnement naturel. En effet, la quarantaine d’écosystèmes terrestres identifiés abrite plus de 4.000 plantes vasculaires, près de 550 espèces de vertébrés et des milliers d’invertébrés.
La forêt marocaine constitue l’élément fondateur de la richesse écologique du pays. Elle abrite les deux tiers des plantes et un tiers des espèces animales. Son rôle reste d’autant plus important que c’est au sein des écosystèmes forestiers que s’élaborent les grands cycles, comme celui de l’eau.
Au niveau du Bassin Méditerranéen, la biodiversité marocaine occupe la seconde place après celle de la région anatolienne (Turquie), avec un taux d’endémisme global de 20%.
Les ressources naturelles dont dispose le Maroc sont certes d’une grande qualité, mais restent fragiles et surtout insuffisamment protégées. La conservation des milieux naturels est devenue un enjeu décisif.
Afin de conserver et valoriser ce patrimoine national, le Maroc entreprend la mise en place d’un système d’aires protégées, qui englobent des écosystèmes uniques et représentatifs de la diversité biologique du pays.
De 1942 à 2006, le Maroc a connu la création de neuf parcs nationaux, en vertu de la loi sur les parcs nationaux datant de 1934, à savoir le Toubkal (1942), le Tazekka (1950), le Souss Massa (1991) et l’Iriki (1994), le Talassemtane (2004), Ifrane (2004), le Haut Atlas Oriental (2004), Al Hoceima (2004), le Khenifiss (2006).
Le Plan Directeur des Aires Protégées, élaboré en 1996, avait identifié 154 Sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE), représentant presque la totalité des écosystèmes naturels du pays, en proposant le classement en parcs nationaux d’une dizaine d’entre eux.
Le parc national de Khnifiss, dont la création est intervenue en 2006, est le premier parc national saharien du Royaume. Il vient porter le nombre de parcs nationaux, officiellement créés en vertu de la loi sur les parcs nationaux datant de 1934, à neuf (9) parcs dont la superficie globale est de l’ordre de 606.000 ha.
En plus du réseau de parcs nationaux, le Maroc s’est doté de Trois Réserves de Biosphères, qui viennent promouvoir des solutions réconciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable. Il s’agit de la Réserve de Biosphère Arganeraie (RBA), la Réserve de Biosphère des Oasis du Sud du Maroc et la Réserve de la Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée (RBIM). Une quatrième Réserve de Biosphère dite Réserve de Biosphère de la Cédraie, est envisagée dans le Moyen Atlas.
La foret marocaine joue des Fonctions multiples et varié dont une fonction sociale sachant que les écosystèmes forestiers constituent un espace multifonctionnel complexe qui conditionne l’économie rurale des populations usagères et riveraines avec des systèmes socioéconomiques et socioculturels spécifiques au contexte marocain.
Les forêts au Maroc sont, pour la quasi-totalité, une propriété privée de l’Etat et sont grevées de droit d’usage (Dahir de 1917).
Elles constituent une ressource économique primordiale pour les populations riveraines (parcours, ramassage de bois mort et de fruits, agriculture extensive sous arganiers, etc…).
Au Maroc, il coexiste deux types d’économie forestière, l’une ouverte sur les marchés et les échanges tandis que l’autre est fermée et exclusivement orientée vers la satisfaction des besoins de subsistance des populations riveraines des forêts.
Le dahir du 20 septembre 1976, relatif à l’organisation de la participation des populations à l’économie forestière, a accordé aux communes le bénéfice des recettes forestières générées par la vente des produits du domaine forestier de l’Etat.
Une Fonction économique dans laquelle le secteur forestier génère une valeur annuelle de près de 7 Milliards de DH (sans tenir compte des services environnementaux encore non évalués), au profit des populations usagères qui représentent la moitié de la population rurale nationale.
Le secteur offre 8 à 10 millions de journées de travail par an, soit l’équivalent de 50.000 emplois permanent. II participe à hauteur de 30% des besoins de bois d’œuvre et d’industrie (600.000 m3/an), 18% du bilan énergétique national avec 11 millions de m3/an, soit 4 millions de tonnes, équivalent pétrole, 17% des besoins du cheptel, soit l’équivalent de 15 millions de quintaux d’orge. Aussi, les forêts de chêne-liège fournissent 4% de l’offre mondiale de liège.
La contribution des forêts dans l’économie nationale est estimée à près de 1% du PIB national. Cette contribution ne tient compte que des valeurs de consommation directes réalisées dans le cadre de filières commerciales intégrées au marché. Même les valeurs de consommation directes, prélevées des filières informelles ou autoconsommées localement échappent à ces calculs. En outre cette estimation ne tient pas compte des services écologiques, environnementaux et paysagers fournis par ces écosystèmes.
Enfin, une fonction environnementale sachant bien sûr que le Maroc recèle une richesse biologique et environnementale importante. En matière de biodiversité, le Maroc occupe la seconde place dans le bassin méditerranéen après la Turquie. Il abrite une faune et une flore riche et diversifiée: la quarantaine d’écosystèmes terrestres identifiés comprend plus de 4.000 plantes vasculaires, près de 550 espèces de vertébrés et un millier d’invertébrés, dont plusieurs espèces endémiques.
Les formations forestières boisées couvrent une surface de 5.800.000 ha et sont constituées à 63% d’essences feuillues et à 20% d’essences résineuses. Le reste (17%) est occupé par des formations basses. Au-delà des soucis environnementaux classiques (déforestation, pollution, surexploitation des ressources…), le Royaume doit faire face au phénomène de la désertification, qui devient, au vu des changements climatiques enregistrés à l’échelle mondiale, l’adversaire principal des efforts de sauvegarde menés par les pouvoirs publics. Aujourd’hui, 93% du territoire national est menacé par la désertification.
Le taux moyen de boisement du pays est de l’ordre de 8%. Ce taux varie d’une région à une autre, il est de 42% dans le Rif, 22% au Moyen Atlas et 3% dans les régions du sud.
La forêt marocaine constitue l’élément fondateur de la richesse écologique du pays: elle abrite les 2/3 des plantes et 1/3 des espèces animales. Son rôle est d’autant plus important que c’est au sein des écosystèmes forestiers que s’élaborent les grands cycles naturels, comme celui de l’eau et du carbone. Les forêts de chêne vert, par exemple, participent à la séquestration du carbone à hauteur de 120 tonnes/ha/an.
DRIHEM Mohammed




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