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Maroc : législatives à J-1

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Maroc : législatives à J-1

A la veille de la décision historique que rendra le peuple marocain à travers son vote le 25 novembre 2011, il est temps de faire un tour des forces politiques en présence et d’extrapoler sur les chances de chacun d’avoir une majorité parlementaire et de pouvoir diriger le futur gouvernement.

Parmi les plus de 30 partis en course, seules  trois formations politiques émergent du lot et peuvent aspirer légitimement remporter un nombre conséquent  de sièges à la Chambre des représentants et diriger la future primature.

Il s’agit du Parti Justice et Développement (PJD), du Parti de l’Istiqlal (PI) et du Rassemblement National des indépendants (RNI).

A l’exception du PJD, le PI et le RNI sont membres de coalitions. La première est dénommée Koutla, Elle regroupe le PI  et les es socialistes de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP. Avec le Parti du Progrès et Socialisme, elle dirige le gouvernement depuis 1996. L’autre, dite  « coalition pour la démocratie », est constituée de 8 partis et amenée par le Rassemblement National des Indépendants (RNI).

S’agissant du PJD, ce dernier est très faiblement implanté dans l’arrière-pays, si ce n’est inexistant, car rejeté par la population rurale et berbérophone en raison de l’idéologie islamiste obscurantiste qu’il véhicule, ses atteintes constantes aux libertés individuelles, à celui de la femme ainsi qu’à la culture et à la pratique de la Amazighe

Quant on connaît le rôle et la place de la femme dans la société berbère et son hostilité à toute remise en cause de sa langue, de ses traditions ou de ses libertés, il est clair que le PJD fera un score nul dans ces régions qui représente plus de 50% de l’électorat. Il ne restera à la formation islamiste que l’espoir de gagner un maximum de sièges en milieu urbain.

Mais ici encore, bien qu’il soit bien implanté, il sera confronté à la concurrence féroce du des autres formations politiques, notamment celles des deux grandes coalitions et des autres petites formations politiques.

Le vote des femmes dans cette zone géographique lui sera également défavorable, et une partie de la jeunesse ne veut pas entendre de ce parti qu’elle méprise en raison de sectarisme, de son refus de démocratie et de son hostilité à la modernité.

Néanmoins, le PJD pourra espérer rafler une quarantaine de sièges et être crédité d’environ 20% des votants au plan national.

Pour ce qui de la Koutla, il y a lieu de noter que cette coalition de partis antinomiques est en perte de vitesse en raison de son bilan gouvernemental très décrié par la population marocaine, notamment par les jeunes et les femmes.

 Pratiquement inexistante en pays berbère, en raison de son entêtement à imposer une politique d’arabisation à outrance et de son hostilité à reconnaître la culture et la langue berbère. Même un milieu rural arabophone, cette coalition est farouchement combattue par la population en raison de son désintéressement total aux problèmes quotidiens  des habitants.

De plus, cette coalition n’a pas su, ou voulu, renouveler ses équipes dirigeantes et encore moins ses élites. Une attitude qui l’a pénalisera fortement. Ne lui reste plus que les grandes villes pour glaner des strapontins dans la prochaine mandature. Toutefois son score sera en deçà de ses attentes et pourrait voir des surprises de taille. Le statut de première force politique, notamment pour le PI, devrait être drôlement chahuté par une autre coalition, celle de la défense de la démocratie.

Conduite, par le RNI, ce groupement aurait le vent en poupe.

Disposant de solides relais en milieux rural et berbère, son leader Mezouar peut se prévaloir d’une incontestable expérience dans les milieux financier, économique commercial et industriel, ce qui n’est pas sans importance vu la crise économique que traverse actuellement le monde.

De plus, en sa qualité de Ministre des Finances, il a réussi le tour de force, malgré un contexte international marqué par une crise aiguë, à faire en sorte que le Maroc reste l’un des rares pays arabes (hors pays exportateurs de pétrole) qui a pu tirer son épingle du jeu avec une croissance attendue de 4,6% pour 2011, selon le FMI.

Cette coalition de  huit partis pourrait donc remporter le scrutin de demain, et voir le RNI renforcer sa présence à la Chambre des députés, lui ouvrant ainsi grandes les portes de la Primature à son leader  Mezouar.

Une hypothèse largement proche de la réalité car les états-majors de ces partis sont composés essentiellement de jeunes. Leurs programmes politiques s’adressent à la jeunesse et défendent la démocratie et les libertés sans démagogie aucune.

En conclusion, on peur affirmer qu’il n’y aura pas de tsunami islamiste au Maroc, que les partis traditionnels (PI, USFP et PPS notamment) seront sanctionnés par un vote populaire et que le Maroc de demain soir verra une nouvelle mandature conforme à ses aspirations et ses attentes du peuple marocain. Au nouveau Premier Ministre qui sera désigné par Sa Majesté le Roi de former sa nouvelle équipe et de se mettre au travail pour réaliser les chantiers qu’attend le peuple avec impatience et d’être à la hauteur de la confiance qui a été accordée à cette nouvelle coalition.

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