Oujda:un premier mai pas comme les autres
Le 1er mai 2011 fêté à Oujda comme dans tout le Maroc s’est nettement distingué des autres fêtes de travail des années précédentes.Ce premier mai avait des airs franchement révolutionnaires.On avait remarqué la présence massive des adhérents et des adhérentes de différentes organisations syndicales (UMT,CGT,FDT,UNTM,UGTM….).A ces syndicats ,s’est ajouté un nouveau- né,le mouvement révolutionnaire 20 février qui n’a pas hésité à participer à cette marche festive du 1er mai.Il s’est imposé en insufflant une nouvelle dynamique aux revendications syndicales des salariés.
Mais ,ce qui différencie vraiment des autres premiers « mai » ,c’est surtout la nature et la hardiesse des slogans , et la détermination des manifestants à les scander haut et fort.D’habitude ,on se contentait des slogans propres aux revendications purement syndicales;cette fois -ci les revendications étaient politiques .On pouvait entendre à plusieurs reprises le vocable « Isqat »=lachute,terme qui était à la une des révolutions arabes.. Au menu de ces revendications ,on pouvait entendre des slogans liés à la lutte contre toutes les formes de corruption ,à la chute du gouvernement ,du parlement ,et de ceux qui dilapident les deniers publics ,notamment des personnalités connues pour êre proches du pouvoir et qui représentent pour les manifestants des symboles de la corruption.Ils s’en sont pris même aux élus locaux .
Si les revendications de cette année sont politiques ,c’est à cause de ces vagues de turbulences que traverse le Maroc .Cette onde de choc révolutionnaire traduite sur le terrain par des marches pacifiques des masses populaires notamment les jeunes du mouvement 20 février et en politique par la volonté du souverain de réformer la constitution et de combattre les obstacles au développement.Voilà pourquoi le 1er mai de cette année est non seulement social mais aussi politique et révolutionnaire .
Khlifa Boumediene
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