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Oujda, ville cosmopolite et tolérante par excellence.

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1907 est une date symbolique et révélatrice gravée dans l’histoire merveilleuse d’Oujda. D’abord, c’est l’occupation de la ville par les généraux de l’armée coloniale, dont la brutalité était telle que El Haj Hamed- que Dieu ait son âme- fut envoyé en prison pour avoir tué deux sangliers qui  ravageaient sa petite agriculture vivriaire. Puis, c’est surtout l’édification de la première école proprement dite par les sages de la même époque, dix-huit ans seulement après la construction de la Tour Eiffel à Paris; l’âge d’or de l’ingénierie française.

Sidi Ziane fut donc l’unique école à dispenser les sciences et le savoir aux Européens, aux Maghrébins, à des Africains avant que Oum El Banine se soit conçue pour la scolarisation et l’instruction des filles des familles des colons et celles du pays.

Après avoir été éduquées et instruites au sein des écoles: Lavoisier, Jules Ferry, Charcot, Pierre et Marie Curie, George Sand, Victor Hugo, jeanne d’arc, Pasteur à la place duquel on a érigé un arc de triomphe à la marocaine, collège de garçons, lycée de jeunes filles Paule Fertin, lequel lycée fut le meilleur d’Afrique du Nord, école maimonide israélite…, les familles arabes d’origine marocaine et algérienne, vivaient en parfaite harmonie avec la communauté européenne d’origine française, espagnole, italienne.

Juives, chrétiennes ou musulmanes, ces communautés pratiquaient sans rancoeur leurs croyances et rituels religieux au sein de l’église, de la sénagogue, de la grande mosquée de la ville. Des juifs; adeptes fideles à leurs coutumes, régulièrement, rendent visite  au mosaulée de Sidi Yahya Benyounès, l’emblème de la tolérance.

Si Oujda a de quoi être fière c’est aussi grâce à toutes ces anciennes écoles sur lesquelles le temps a fait son oeuvre, certes, mais qui ont formé et continuent de former des personnalités éminentes que l’on rencontre presque partout dans le monde. Des écoles qu’il faut conserver coute que coute dans le cadre du dévelppement durable.

Aujourd’hui, d’autres gens originaires du rif, du sahara, du Haut et Moyen Atlas, des Jbalas, des Chlouhs, des Soussis,… viennent s’y instaler et enrichir et perpétuer le patrimoine culturel diversifié de la ville millénaire.

Seules Paris ou New York peuvent se mesurer à Oujda quant à la tolérance et au cosmopolitisme.

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4 Comments

  1. Abdelbasset
    17/04/2011 at 20:16

    Si j’ai bien compris la colonisation était une très belle chose. Et heureusement qu’on a été colonisé, si non on ne serait pas tolérant et cosmopolite.
    Je suis vraiment heurté par cet éloge de la colonisation qui ;selon l’auteur de cet article; était tellement brutale car on a emprisonné El Haj Hamed. L’auteur a juste omis de parler des massacres commis par la colonisation, mais ce n’est pas grave: il ne faut pas en parler !!!! parce qu’ils ont construit des écoles, ça excuse tout y compris les pires des crimes.
    C’est malheureux de constater qu’il y’ a toujours chez une partie de nos concitoyens une nostalgie à la colonisation et un rapport sélective avec l’histoire. Nous parler aujourd’hui des bienfaits de l’époque coloniale et faire son éloge sous couvert de la tolérance est une chose absurde. je pense que les marocains sont tolérant depuis longtemps, et d’ailleurs la présence juive en est la preuve. cette présence n’a pas commencé avec la colonisation, à moins que je viens de la planète mars.
    Je crois qu’on est tous pour la tolérance mais il faut pas confondre les choses: la colonisation est un crime qu’il faut condamner de la façon la plus claire et ce genre de discours qui consiste à minimiser la colonisation voir même lui trouver des effets positifs est un discours ignorant et/ou complaisant.

  2. yahya TORBI
    19/04/2011 at 07:15

    tous ou presque tous les pays du monde ont été colonisés et continuent de l’être d’une façon ou d’une autre y compris la France, c’est normal, puisque c’est le monde en mouvement et c’est l’Histoire qui se métamorphose. pour rassurer les autres, on va dire par euphémisme « sous protectorat ». la France et le Maroc étaient toujours de grands amis. le film documentaire « le retour à oujda » de Charlotte Szlovaque, ecrivaine et cinéaste juive native d’Oujda, est un beau témoignage.

  3. Hafida
    19/04/2011 at 09:40

    Je n’aurai pas mieux dit et je rajouterai seulement que la colonisation n’est pas terminée elle perdure encore aujourd’hui dans l’esprit aussi bien des marocains que des immigrés marocains. Il faut commencer par faire les choses par nous même et nous investir même s’il y a des risques. Commencer par faire confiance aux immigrés si nombreux et riche de connaissances, au lieu des investisseurs qui viennent seulement faire des affaires, serait un bon début.

  4. k. saadi
    29/04/2023 at 17:24

    Le colonialisme ne s’est pas installé pour civiliser les populations autochtones comme le prétendait la France et ceux qui l’ont répété par la suite, le colonialisme est une extension du capitalisme sauvage du 18 eme siècle qui de part son industrie et sa puissance militaire cherchait pour s’enrichir encore plus à exploiter les richesses et les matières premières des autres nations qu’il considérait comme étant sous développé voir barbare.

    Cette invasion militaire des premiers temps était sanglante, sauvage et dont les crimes dépassaient l’entendement ( exécution sommaires, meurtres, violes, expropriation, humiliation, esclavage, torture, déracinement.), les écoles n’avaient pas pour but d’améliorer le sort des indigènes comme ils les appelaient, mais préparer des compétences dans tous les domaines afin de servir le colonisateur et les colons.

    Des dizaines de milliers de nord africains ont été enrôlés de force dans l’armée pendant les deux grandes guerres, ils ont été sacrifiés comme chaire à canon et pour les rescapés mutilés et traumatisés, ils sont revenues sans aucune considération si ce n’est des médailles sur la poitrine comme récompense pour leurs bravoures.

    Derrière le colonialisme il y’avait aussi une guerre de croisade qui ne disait pas son nom mais qui cherchait belle et bien à faire disparaitre toute trace de notre civilisation, notre culture et notre religion, une civilisation qui a rayonné sur toute l’Europe pendant des siècles et qui lui a apporté toutes les bases de la science et de la morale.

    Pour ceux qui doutent de l’atrocité du colonialisme, n’ont qu’a se pencher sur l’histoire de La France en Algérie, pour comprendre que rien ne peut justifier la mort de plus de 1 millions de personnes qui eux n’ont jamais demander à ce qu’on leurs construises en contre partie de leurs sang des écoles et des hôpitaux.

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