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Festival International du Rai Oujda VUE DE L’EXTERIEUR

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Cette manifestation artistique ne cesse de gagner au fil du temps en notoriété. Le F.I.R d’Oujda qu’abrite chaque année la ville d’Oujda attire non seulement la grande foule et les fans de ce style de musique qui se mondialise, mais aussi les étudiants et enseignants chercheurs occidentaux. C’est la cas de Tom Croll Knight, un jeune étudiant anglais qui s’est déplacé spécialement à Oujda pour vivre de très près les perceptions du Rai fusionné à d’autres styles de musique.

 

Tom qui prépare son doctorat d’état en géographie sur’ la relation entre musiques, cultures et perceptions’ nous livre ses impressions sur la quatrième édition du F.I.R d’Oujda.

L’avion est arrivé à l’aéroport de Tanger à 7 heures du matin. C’est drôle de voyage quand on se lève dans un pays qu’on visite pour la première fois. Malgré le manque de sommeil, j’avais hâte de découvrir les curiosités de ce Maroc pour la visite duquel j’ai nourri de beaux rêves. Il fallait juste un long trajet par train pour arriver à Oujda, capitale de la région de l’oriental et découvrir le chez soi du Rai au Maroc depuis 4 ans. Je ne savais pas ce que me réservait cette première visite à ce beau pays. En tant que géographe qui m’intéresse à la musique maghrébine, je connaissais déjà le Rai, mais ce festival va m’offrir beaucoup plus. C’était au fait un véritable banquet de plats musicaux et d’énergie incessante et inépuisable de RAISSA TACHINOUIT et sa danse amazigh, à la passion de Soma Flamenco et du Rap français de Kenza Farah au Rai viril, charmant et engagé de Bilal, Faudel et la diva Zahouania.

Pour un jeune britannique, ce festival a été la meilleure introduction possible à la culture maghrébine car qui peut mieux décrire un pays et sa diversité qu’une sélection variée de ses musiques, chants et danses. Bien sûr avec la moitié d’artistes algériens, la programmation du fesyival représente aussi l’esprit ouvert de la culture marocaine et surtout celle de la région de l’oriental sur celle de sa voisine algérienne de l’autre côté de la frontière, malencontreusement encore fermée du côté algérien.

Du 22 au 24 juillet 2012, le festival a attiré plus de 500.000 spectateurs, soit près de l’équivalent de la population de la préfecture d’Oujda-Angad. Trois grands rassemblements sous la belle étoile marocaine. Bien qu’on ait été nombreux, chacun crée sa propre musique et prend ce qu’il veut des événements de ces 3 belles soirées inoubliables. Pour moi, il y a deux moments qui ont fortement marqué ce festival. Le CNAWA de Hamid El Kasri au début et Chaaba Zahouania en clôture. Je n’ai pas compris un mot de ce que chantait le mâalem Kasri avec sa troupe ni ses rythmes percussifs inconnus pour moi …..mais tant mieux !!!! Il n’a pas forcément besoin de comprendre une telle situation. Le plus important est de se lâcher, s’y donner car la vraie découverte est là ou s’ouvre l’esprit vers la nouveauté, les bras ouverts, et dans ce cas, avec une oreille toute ouie et généreuse et un corps prêt à danser, à s’exprimer en toute spontanéité. Zahouanie, pendant les 60 dernières minutes de la dernière soirée, a mis le feu avec son Rai fusionné et sa voix rauque, à la fois chargée de beauté et pleine d’énergie. Quel contraste avec les gnaouis. Chez Zahouania, c’est la musique qui se fait comprendre par tout le monde.

Les gens disent que la musique est une langue universelle. J’avais des doutes mais le festival m’ a fait changer d’avis La musique peut bien communiquer quelque chose d’humain et de basique à chaque individu quelque soit sa culture. Maintenant comme ils disent ici sur les potentialiés de la ville d’Oujda, moi aussi, J’Y CROIS

Un festival sans public n’est qu’une énorme répétition et ce nombreux public, tout enthousiasme, qui a rendu ces soirées vraiment inoubliables. En tournant le dos à la scène, je ne pourrais exprimer le plaisir à admirer des jeunes dans la foule si passionnée et emportés par la musique traditionnelle, l’art régional et la danse avec un fort caractère marocain. Loin de MTV, la plus grande chaîne TV de clips de musique dans le monde, qui semble parfois partout pareil « mcdonalisée » et artificielle ; il est rassurant de savoir qu’il reste une faim pour la culture folklorique et l’expression authentique. Il donne de l’espoir- tout n’est pas perdu dans les vagues de la mondialisation. Et il montre aussi qu’un pays et qu’une région peuvent se moderniser.

Avec une valise pleine de souvenirs matériels ( Karackas, derbouka, babouches,…. Et une tête bien repue avec des nouvelles découvertes, j’aimerais remercier la ville d’Oujda et la féliciter pour ce succès de cette 4 ième édition.

Lors de mon séjour, j’ai été aussi invité à des fêtes de noces ou j’ai pu découvrir une richesse culturelle remarquable à travers l’habit traditionnel, les chants et danses divers et un art culinaire délectable.

Je tien à remercier la famille Zerhoudi sans qui je n’aurais pas pu découvrir et apprécier toutes ces merveilleuses curiosités ni cette belle région et son chef lieu Oujda, en pleine mutation..

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4 Comments

  1. عبدالوهاب
    05/08/2010 at 13:06

    لكم دينكم ولي دين
    عبد الوهاب من هولندة

  2. hajar
    09/08/2010 at 16:46

    ce festival n’est pas au niveau .

  3. Antar
    14/08/2010 at 18:19

    Salam,

    la promotion de la clochardisation de la société c’est pas une bonne chose, il y a d’autre art plus valorisant si vous voulez aller un peu en avant

  4. tarek
    18/08/2010 at 18:46

    je ne sais pas ce qu’on peut attendre d’un festival, pour ceux qui critique, est ce que vous voulez que le festival effacera la misère et le chomage d’oujda ou quoi? c’est un festival déstiné au milliers amateurs du RAI ,
    la majorité des oujdis ecoute et aime le rai donc si tu juge le rai sans niveau bah c’est le niveau des oujdis ( 90% ) c’est ça oujda l’aimer comme ça ou la quitter et aller voir ailleurs

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