Le Conseil municipal et à sa tête l’homme à l’épi qui s’est converti en tracteur lors des dernières élections a laissé après l’expiration de son mandat un goût amer chez les citoyens du grand Lazaret : Hay El Fath, Hay Angad, Lotissement Hamdi ; Hay Essalam ; Hay Al Widadiya, Dior El Makhzen…: Les rues des différents hays composant Lazaret sont dans un  état de délabrement total : crevasses, sillons, nids de poules, dos d’ânes,  et j’en passe. Beaucoup de ces rues ne sont plus carrossables. D’autres se transforment en temps de pluie en vraies mares. Au passage des véhicules, des nuages de poussières enveloppent les maisons, s’engouffrent jusque dans les chambres pour y déposer une pellicule brune dont nos femmes font le frais.

Quel péché ont commis les habitants de ces hays pour mériter le mépris du Conseil Municipal? Mépris d’où se dégage l’odeur d’un réglement de compte, d’une punition collective. Pourquoi les autres hays de la ville ont eu leur part de l’opération de l’asphaltage des rues et pas ceux-là ?

Même la mosquée Al Iman de hay El Fath n’a pas échappé au mépris et à l’arrogance de ce Conseil Municipal puisque les travaux entamés tout autour de son  périmètre ont été suspendus sans préavis, sans raison, sans explication. Tout le périmètre de la mosquée ressemble à un chantier abandonné à la hâte, dans la précipitation générale, suite à quelque événement fâcheux qui doit ressembler à un cataclysme.

Les habitants de ces hays souhaitent que le nouveau Conseil Municipal qui est en train de se constituer répare le préjudice commis à bon escient par son prédécesseur en venant constater de visu le lourd héritage qu’il  lui a laissé. Le Nouveau Conseil Municipal doit se réconcilier avec les citoyens de ces hays marginalisés malgré leur poids électoral et peut être à cause même de ce poids qui n’est pas allé dans les urnes de l’ex président de l’ex conseil municipal.