Oujda… quand le cœur de la ville est vidé de son souffle

salima Faraji
Dans de nombreuses expériences internationales, le centre-ville reste le cœur battant d’une ville qq administrations, cliniques , commerces, cafés, espaces culturels et services publics s’y maintiennent pour préserver la vitalité économique et sociale.
À Oujda, le choix fut inverse : la majorité des services administratifs a été déplacée vers le quartier administratif dont palais de justice , CHU ، presque toutes les cliniques laissant le centre orphelin de sa dynamique. Des rues autrefois animées se sont transformées en boutiques fermées, en cafés sans âme et en espaces vides
Cette concentration administrative dans une seule zone n’a pas créé l’équilibre espéré, mais a entraîné la mise à mort progressive des projets au centre-ville. Résultat : asphyxie de la circulation, paralysie commerciale et impression d’une croissance urbaine déséquilibrée.
Les expériences comparées montrent qu’un aménagement urbain réussi repose sur la création de pôles équilibrés, capables de répartir la dynamique sur l’ensemble des quartiers, tout en redonnant au centre historique son rôle naturel de vitrine culturelle et économique.
Les chantiers de voirie ou d’éclairage restent nécessaires, ( nous sommes très heureux de constater notre ville millénaire enfin éclairée après tant d’années de laisser aller )mais ils demeurent insuffisants sans une vision intégrée qui ravive le centre-ville et l’empêche de sombrer dans l’oubli.
Il est temps de repenser Oujda avec une stratégie urbaine audacieuse :
-Réinstaller certaines administrations et services publics au cœur de la ville ;
-Stimuler l’investissement commercial, artisanal et touristique dans le centre ;
-Valoriser le patrimoine architectural et les espaces publics comme lieux de vie et de convivialité ;
-Offrir une mobilité fluide et durable, qui facilite l’accès sans étouffer la circulation.
Oujda pourra retrouver l’équilibre entre son centre et ses périphéries, et faire de son cœur urbain un moteur de développement plutôt qu’un espace triste et abandonné.





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