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A mon ancien élève monsieur Allal Mohammed, de l’école Moussa Ibn Noussair, Ain Béni Mathar

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tayeb zaid
Vous n’avez pas à vous excuser d’avoir osé écrire en français sur ma page Facebook. Vous devez, au contraire, en tirer un sentiment d’orgueil et de fierté. Vous étiez mon élève quand j’étais votre professeur, il y de cela un peu moins d’un demi siècle. Vous me rendez à présent, à une virgule près, ce que j’ai essayé de vous donner avec les moyens de l’époque, rudimentaires et pauvres mais frappés au sceau de l’assurance et de l’infaillibilité, puisque placés dans des têtes intelligentes. Il n’y a rien de mieux et de plus rentable que de placer les richesses d’un savoir dans les têtes de jeunes apprenants. Ils vous le rendront multiplié et avec humilité et modestie.

Vous êtes resté fidèle à l’esprit de la sagesse populaire pour qui la fonction du maître d’école n’est en rien différente de celle d’un messager, et à cette autre selon laquelle nous demeurons toute notre vie durant redevables à celui qui nous apprend un mot. Je vous ai appris des mots, épars et flottants pour l’esprit d’un jeune enfant que vous étiez. Vous me les rendez dans des bouquets et des colliers. Vous êtes aussi bon en arabe qu’en français, tel que je vous ai lu dans les deux langues. Les mots ne vous manquent pas, leur agencement en des colliers, des bouquets et des chapelets non plus. Des perles, des fleurs et des pierreries à ravir l’œil ! J’en avais eu pour mes yeux et pour tous mes sens !

Je suis fier d’avoir laissé à la pédagogie des gens comme monsieur Allal Mohammed, maître d’école dans une ‘’grande-petite’’ école où il ne se passe pas une semaine sans que je voie défiler le nom de Moussa Ibn Noussair et celui de son canal éducatif qu’il dirige et anime sur les réseaux sociaux. La liste des invités semble encore longue, les sujets inépuisables et monsieur Allal loin de donner des signes de fatigue ou d’abandon. Il cultive son jardin avec amour et altruisme sans attendre de tapes sur l’épaule en guise de remerciement ou d’encouragement. La récolte sera bonne comme elle l’est pour moi, à l’instant où j’écris, savourant le fruit que j’ai récolté il y a un peu moins d’un demi siècle.

Je suis certain que de cette école jaillira la lumière qui éclairera le pays de son éclat et qu’il sera honoré d’en avoir été l’acteur ou d’y avoir contribué.

Avec un maître d’école de la qualité de monsieur Allal Mohammed, l’école publique peut se dire qu’elle se porte bien et nous de ne pas nous inquiéter pour elle. L’école Moussa Ibn Noussair donne l’exemple que les autres peuvent suivre sans craindre de faire fausse route. Le chemin est tracé, il n’y a qu’à l’emprunter. Heureux sont les architectes du savoir et de la connaissance ! Heureux sont les hommes qui cultivent d’autres hommes !

Je suis heureux, moi aussi, qu’arrivé à l’âge où je suis, avec une lourde charge de 68 ans, il y ait encore des gens qui pensent en bien à moi. Je ne sais pas comment le leur rendre. En pareilles circonstances, le silence se révèle être le meilleur moyen de réponse car il dit ce que les mots de la langue ne peuvent pas exprimer, et le mot le plus fécond devient bréhaigne et insignifiant. Mais la situation de communication m’oblige à m’exprimer avec des mots écrits que j’emprunte à la langue dont je vous ai donné quelques rudiments et dont vous faites le bon usage, quand j’étais professeur et que vous étiez élève. Je vous avoue bien que ces mots sont beaucoup plus au dessous de ce que je voulais réellement dire de vous pour vous rendre ce que vous avez réellement dit de moi.

Monsieur Allal Mohammed de l’école Moussa Ibn Noussair, Ain Béni Mathar, délégation de Jerada, AREF oriental.

Zaid Tayeb

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