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Algérie Le gouvernement Sellal subit un grand lifting

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Le gouvernement Sellal subit un grand lifting
Les faits : Événement tant attendu de la rentrée politique en Algérie, le remaniement ministériel opéré mercredi par le Président Abdelaziz Bouteflika a apporté des changements majeurs au gouvernement Abdelmalek Sellal, un peu plus d’une année après son entrée en fonction, le 4 septembre 2012.
Annoncé comme imminent depuis plusieurs jours, particulièrement à la lumière des nombreuses audiences accordées par le chef de l’État à son Premier ministre, ce remaniement répond à la volonté de booster l’action du gouvernement, critiqué pour la gestion des dossiers économique et social, surtout que le pays doit connaître, dans quelques mois, des élections présidentielles, en principe au printemps 2014.
L’équipe Abdelmalek Sellal a subi des transformations majeures avec les départs d’importants ministres à leur tête le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, remplacé par Tayeb Belaiz, actuel président du Conseil constitutionnel, et le chef de la diplomatie Mourad Medelci, dont le portefeuille est revenu à Ramtane Lamamra, commissaire de l’Union africaine à la Paix et à la sécurité depuis 2008 et ancien représentant de l’Algérie à l’ONU. L’une des grandes nouveautés du cabinet «Sellal bis» est la nomination du général Ahmed Gaid Salah, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), en tant que vice-ministre de la Défense nationale, un département sous la tutelle du chef de l’État depuis son arrivée au pouvoir en 1999.
Le ministère de la Justice, un autre département dit de souveraineté, a changé de titulaire avec la nomination de Tayeb Louh, jusque-là ministre du Travail et de la sécurité sociale, en remplacement de Mohamed Charfi, alors que le ministre de l’Énergie et des mines, Youcef Yousfi, a conservé son portefeuille, tout comme son homologue des Finances, Karim Djoudi.

Outre la perspective de l’élection présidentielle, le nouveau gouvernement Abdelmalek Sellal fera face à des défis économiques de taille avec la baisse des recettes pétrolières, une inflation galopante et la réduction de près de moitié de l’excédent commercial. En 2012, le taux d’inflation a enregistré un record «historique» en 2012, s’établissant à 8,9% contre 4,5% une année auparavant.
Durant les six premiers mois de l’année en cours, les exportations algériennes ont connu une baisse de 5,4% contre une hausse de 17,9% des importations. La contre-performance des exportations, principalement des hydrocarbures, s’est traduite par une baisse sensible de l’excédent de la balance commerciale de l’Algérie, arrêté à 7,56 milliards de dollars au premier semestre contre 13,94 milliards pour la même période 2012.
En mai dernier, le ministre des Finances Karim Djoudi avait mis en garde contre les effets de la baisse des prix du pétrole, dont dépend l’économie algérienne, expliquant que cette perspective «devrait inciter à la prudence dans la gestion du budget de fonctionnement».

L’une des missions du nouveau cabinet est de se pencher sur la préparation des réunions tripartites, prévues courant septembre, avec les représentants des travailleurs, qui revendiquent l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés face à l’inflation, et le patronat, qui réclame la mise en place d’un système économique plus souple et plus performant. «On attend beaucoup de cette tripartite (…) Nous irons à cette rencontre pour essayer de débattre avec les autres partenaires notamment la relance des investissements et de l’appareil industriel afin d’atténuer les importations et diversifier l’économie nationale», a déclaré mardi le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA).

La situation sécuritaire dans le pays devrait également être l’une des priorités du gouvernement Sellal, particulièrement après la recrudescence, ces dernières semaines, des attaques et attentats attribués aux groupes armés liés à Al-Qaïda, à côté de l’escalade à la frontière Est en raison de la présence de groupuscules djihadistes dans le mont Chaâmbi sur le territoire tunisien. En effet, d’importants renforts militaires ont été dépêchés dans cette zone, en fin de semaine dernière.
Le remaniement ministériel a été précédé par la normalisation de la situation au sein du Front de libération nationale (FLN) qui s’est doté d’un nouveau secrétaire général, en la personne de Ammar Saidani, plébiscité le 29 août, alors que ce poste est resté vacant depuis le retrait de confiance à Abdelaziz Belkhadem, en janvier dernier.
Publié le : 12 Septembre 2013 – MAP

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