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Driss Lachgar premier secrétaire de l’USFP : un profil audacieux pour une étape charnière (Portrait)

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Rabat  –
Catalyseur de l’insolite lors des rassemblements comme au sein du parlement, Driss Lachgar élu dimanche premier secrétaire de l’Union socialiste des Forces populaires (USFP), s’est imposé face à trois sérieux prétendants, principalement Ahmed Zaidi au second tour.

Ardent apôtre de la relance d’un parti visiblement en perte de vitesse, ce natif de Rabat en 1954 n’est pas un nouveau venu sur la scène politique tant il a gravi les échelons du parti de la Rose dès le milieu des années 70, un long parcours durant lequel il s’est fait remarquer par une présence plutôt controversée.

L’homme au comportement versatile, comme aiment à dire de lui ses détracteurs, n’hésite pas à tourner les feux de la critique contre les « camarades », ce qu’il trouve lui-même « tout à fait normal pour le bien de l’Union ».

Aux yeux de ses partisans, le chef du groupe socialiste à la chambre des représentants ne manque pas d’audace dans la défense des idéaux du parti, de sa place et de son image de marque.

Entamant la rentrée politique avec un new-look, signe peut-être d’un « relooking » de l’accent politique, celui qui se prononce pour « une direction résolument entreprenante » dans les rangs de l’opposition, a réussi à s’imposer en alternative pour l’étape à venir et gagner la confiance des usfpéistes réunis, du 14 au 16 décembre à Bouznika, pour leur neuvième congrès.

N’a-t-il pas d’ailleurs estimé, lors de la présentation de son programme, que l’USFP « est dans le besoin incontournable d’un leadership pour faire face à l’étape charnière qu’elle traverse » en apportant des réponses aux problématiques liées à l’identité du parti, à sa mission historique et à son cheminement politique, mais aussi aux questions d’ordre organisationnel.

Ce prisme de l’aspect organisationnel puise sa substance dans les années durant lesquelles le militant socialiste s’est activé en tant que membre ou responsable au sein des structures centrales, des sections ou encore des organisations parallèles de l’USFP.

En 1970, alors qu’il avait à peine 16 ans, Lachgar a rejoint les rangs d’une cellule estudiantine rattachée à l’Union nationale des forces populaires. « J’avais l’habitude de lire les contributions de mon père et de ses amis, publiées dans les journaux et véhiculant les débats intenses qui ponctuaient la vie politique à l’époque. A un si jeune âge, une conviction s’est forgée quant à ce qui pourrait être qualifié de résistance à l’injustice », a-t-il confié à la MAP.

Pour le futur militant socialiste, « il s’est agi d’un stimulus qui a nourri, pour le coup, une certaine appréciation pour le métier d’avocat que j’allais exercer plus tard ». Pas à pas, Lachgar s’est fait une place au sein des organisations estudiantines avant qu’il ne soit porté à la tête de la Jeunesse socialiste de 1975 à 1983.

Se présentant aux législatives de 1993, qui lui ont ouvert la voie pour faire sa première entrée au parlement, il commençait déjà à réajuster ses convictions. « En dépit des méandres politiques et des tensions des années de Plomb, la situation au Maroc n’était pas aussi sombre que l’on aurait pu imaginer », fait-il observer.

Au moment où le Royaume a opté pour l’alternance consensuelle, dont l’USFP a conduit le premier gouvernement, le militant socialiste croyait désormais en la possibilité d’opérer le changement de l’intérieur des institutions. Il s’y met avec ardeur surtout lorsqu’il prend les commandes du groupe parlementaire de l’USFP à la Chambre des représentants (1999-2007), avant de siéger à partir de 2001 au bureau politique du parti.

En 2007, il échoue à se faire réélire à la circonscription de Rabat-Chellah, dite « circonscription de la mort », revers qu’il impute à la forte présence du PJD et à l’implication de personnes influentes, et surtout à la dispersion des voix de la Gauche.

Trois ans après, Lachgar revient de loin, cette fois en tant que ministre lors du remaniement opéré en 2010, quand il a hérité du département chargé des relations avec le parlement.

« Je n’ai jamais postulé pour un quelconque portefeuille ministériel que ce soit. Au demeurant, la décision de ma nomination cadrait avec les conclusions du 8ème congrès en faveur du maintien du parti dans la majorité gouvernementale tout en défendant les réformes constitutionnelles et politiques », soutient-il.

A l’approche du neuvième congrès, il s’est dit prêt à prendre en main la direction du parti pour les années à venir et a promis de « baliser la voie vers une phase transitoire où la génération du printemps démocratique contribuera de plain-pied à la reconstruction de l’USFP ».

En lui confiant les rênes du parti, les usfpéistes marquent ainsi une nouvelle phase dans l’histoire d’une formation ancrée dans le paysage politique national et confrontée à une étape charnière de son existence.
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Bio express de Driss Lachgar, nouveau premier secrétaire de l’USFP
M. Driss Lachgar, élu dimanche premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) après un long parcours au sein du parti de la rose, est né en 1954 à Rabat.

– Militant de l’Union nationale des forces populaires depuis 1970, puis de l’USFP depuis sa création en 1975.

– Responsable national de la Jeunesse socialiste de 1975 à 1983.

– Avocat au barreau de Rabat depuis 1982.

– Député de Rabat en 1993, 1997, 2002 et 2011.

– Président du groupe socialiste au sein de la Chambre des Représentants de 1999 à 2007.

– Membre du bureau politique de l’USFP depuis 2001.

– Membre au conseil de la ville de Rabat pour l’arrondissement de Souissi en 2003.

– Ministre chargé des relations avec le Parlement entre janvier 2010 et janvier 2012.

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3 Comments

  1. oujdi
    18/12/2012 at 19:40

    Celui qui avait dit: »jamais 2 sans 3″ avait raison.
    Il y a Benkiran puis Chabat et voilà Lachgar.
    Un trio. On n’a l’embarras du choix pour le 1er ministre.

    Pauvre Maroc.

  2. lecteur observateur
    22/12/2012 at 01:12

    Non il n’est pas un catalyseur de l’insolite lors des rassemblements.C’est vous qui le dites (la map)Lachgar est l’homme idéal du makhzem.et vous ,vous êtes le porte-voix du makhzem.

  3. abderrahmane oujda
    22/12/2012 at 18:00

    Rahima allah elitihad-elichtiraki.
    celui qui n’a pas encore quitter va quitter

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