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LA TRANSFERABILITE DES SAVOIR FAIRE N’EST PAS UNE SINECURE

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      LA TRANSFERABILITE DES SAVOIR FAIRE N’EST PAS UNE SINECURE

    Dans un article à vocation exclusivement  méthodologique, iil est question dune interrogation singulièrement et particulièrement  pertinente, en rapport direct avec une dialectique laissant souvent indifférents les détenteurs de clefs d’ouverture  ou de fermeture, selon les cas observés.

Si les pays en voie de développement ont tout fait,et ne cessent de tout faire,en vue de garantir un contrôle hermétique des marchandises illégalement importées,grâce à un dispositif sécuritaire et douanier des plus performants,qu’en est-il des transferts »généreux » de pédagogies,de didactiques,de façons de faire,de cultures….venues d’ailleurs ?

Mais avant d’exposer tout l’intérêt que nous avons toujours porté à ce genre d’interrogations, il serait juste de rendre un vibrant hommage à toutes  celles et à tous ceux  qui oeuvrent nuit et jour pour contribuer à consolider le rôle et la place de l’Education et de l’Enseignement dans le développement durable des Nations.

Dans le même ordre d’idées, il importe cependant de dénoncer vigoureusement,   le fait que de nombreux pays soient submergés par des  méthodologies, des didactiques, des  cultures….venues d’ailleurs, puis hâtivement utilisées sans la moindre précaution , grâce à leurs titres accrocheurs  et à la publicité dont bénéficient certaines d’entre elles.

Dans le domaine de l’Education/l’Enseignement ,  procédés, techniques, méthodes, approches…foisonnent  ailleurs, du fait qu’il y existe un nombre impressionnant de centres locaux et internationaux, de recherches et de formations , servant de véritables points d’appuis, de leviers de développement, à tout aspect ayant trait à la Science et au Savoir.

En plus de cette grosse machine de gestion décentralisée des affaires éducatives, les Etats les plus  avancés ne ménagent aucun effort dans le but de développer des circuits  pluridisciplinaires en liens directs et/ou indirects avec la Recherche Scientifique Nationale et Universelle, se préoccupant inlassablement, de la situation de l’enseignement des sciences, des langues, et  de leur rayonnement intra et extra territoire, sans jamais, pour  autant, se satisfaire des résultats obtenus.

Essayons d’y voir plus clair!  Dans le monde du commerce, de l’industrie, des nouvelles technologies, pour ne citer que ces trois pôles, certains pays peuvent se permettre  d’importer leurs besoins en marchandises, en recourant à des moyens humains et matériels d’une valeur inestimable. Il ne fait guère de doute que de tels produits ou marchandises soient techniquement mesurables, facilement  pesables, et aisément contrôlables.

Mais, dans le domaine de l’Education, le transfert des méthodes et approches  devrait exiger, en principe, des factures plus consistantes,   intellectuellement, scientifiquement, philosophiquement.

Aussi, les critères incontournables  de conditionnalités des produits méthodologiques, didactiques, culturels,  seraient l’ensemble d’opérations de traitements effectués sous la responsabilité directe de l’état importateur, à moins qu’il ne  s’en lave « lâchement ou maladroitement» les mains, sous prétexte de garantir la liberté du choix des produits et matériels  scientifiques, didactiques, méthodologiques, et culturels.

Il est temps, par conséquent, que les valeureux responsables des différents départements de l’Education Nationale comprennent, agissent, réagissent, en se penchant scrupuleusement sur les effets des transferts à l’état brut, de savoirs, de savoir faire importés, de façons de faire venues d’ailleurs.

Il serait, d’autre part, malsain de chercher à tout prix à s’approprier des travaux  de recherches d’autrui,   sans au moins essayer d’en préciser l’origine, les  conditions de leur  sacro-sainte faisabilité, leur limite surtout.

« Désormais, il ne serait plus tolérable d’être indifférent à l’indifférence.» Si tel serait le slogan nationaliste brandi solennellement par les autorités compétentes, les citoyennes et les citoyens auraient pleinement le droit de s’interroger régulièrement et audacieusement sur  la qualité des dispositifs de traitements mis en place, afin que soient remplies toutes les conditions requises pour des types de transférabilités à la fois professionnelles, garanties, et donc vérifiables :  Science, Savoir, Démocratie exigent./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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