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LES TATONNEMENTS DES REVOLUTIONS ARABES.

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               LES TATONNEMENTS DES REVOLUTIONS ARABES.

    Au lendemain des dernières révolutions respectives des peuples arabes, on s’aperçoit de plus en plus, avec une grande stupeur tristement saupoudrée d’une profonde déception qui n’a eu d’égal que le climat amer d’un printemps illusoire, qui ne porte que son nom, par la force des choses.

L’inquiétude, le désarroi, viennent subitement se substituer à la joie que l’on voulait grandiose, surtout du fait que le monde arabe n’a jamais cessé d’enregistrer des échecs et des défaites, à tous les niveaux des Etats du Golfe à l’Océan.

Habitués, comme ils l’ont toujours été, à profiter de la moindre lueur d’espoir pour étaler au grand jour leur gigantesque bonheur, au vu et au su d’un monde faisant preuve de prudence et d’incrédulité virtuoses.

Rompues au viol et au vol de toutes les victoires, même éphémères, les  classes politiques, elles,  s’ingénient précipitamment, à courtiser l’incourtisable avenir, en se livrant à de monstrueux pillages de rêves et d’illusions.

Déjà des relations suspectes se nouent, se renouent, et se dénouent compte tenu de calculs cupides et politiciens. Seuls, esseulés, les  peuples se voient isolés, abandonnés, après avoir été utilisés, exploités, manipulés, pour une cause qu’ils voulaient, qu’ils croyaient, pourtant juste : mourir pour  un changement radical des régimes arabes pourris, en les débarrassant une fois pour toutes, de la gangrène dictatoriale qui les ronge.

« Tant pis !  On verra après  avoir nettoyé  les pays arabes de telles créatures diaboliques ». « Oui ! », s’exclament les peuples, « pour le moment, tout d’abord, il urge absolument de commencer par les dictateurs, après Allah nous aidera et nous guidera vers la bonne destination de notre destin » !

Comme cela fut dit, cela fut fait ! Pensant et agissant, en termes de tactiques, les peuples ont tout fait sans la moindre économie de sacrifices ; des dictateurs sont tombés en Tunisie, en Egypte, en Libye, au Yémen, mais pas au Bahreïn, ni en Syrie !

Par conséquent, ce sont là deux approches de révolutions diamétralement opposées : un type de révolution planifiée, structurée, par une poignée de convaincus ; un autre type de révolution populaire qui avance pas à pas, tout en se  planifiant, se restructurant, se rectifiant.

Il serait, d’autant plus, préférable de laisser  l’effort et le soin de conduire de plus amples analyses et d’études approfondies, à d’éminents politologues spécialistes à la fois des révolutions et du monde arabe.

Pour l’instant, rien n’est encore joué, tout est possible. Mais, ce qui est franchement et clairement constatable, c’est que ces révolutions s’interrogent encore, se cherchent, s’entraînent à répéter, non sans tâtonnements, des cours révolutionnaires, pour des lendemains populaires. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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