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TOUT D’ABORD : LE DIALOGUE DES LANGUES !

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                    TOUT D’ABORD : LE DIALOGUE DES LANGUES !

    Je ne voudrais aucunement adopter un langage d’une quelconque polémique intra ou inter linguistique ; mais tout en étant arabophone de souche, et francophone  culturellement parlant, je me permettrais de soulever un des aspects, objectivement récurrents, en l’occurrence, ni plus ni moins, celui de revendiquer le devoir et le droit d’interroger, encore une fois, le statut de la langue française au Maroc.

En effet, qu’est-ce qui fait que «  je » pratique l’usage du français en tant que langue de contact ainsi que «  langue de communication avec l’autre/les autres ? »

Qu’est-ce qui fait que le français soit enseigné,  au Maroc, tous cycles confondus ?

On a beau disserter sur les tenants et les aboutissants d’une telle problématique, car j’estime de mon point de vue strictement personnel,  que c’en est une, l’on ne fait que retarder sine die  le moment de s’y intéresse, un tant soit peu.

Il est vrai que ce ne sont pas des arguments contradictoires qui manquent, néanmoins, on donne, souvent, l’impression qu’il s’agit d’un supposé connu, d’un supposé réglé, d’un supposé classé et définitivement admis.

Je n’ai nullement l’intention de pérorer pour ne rien dire, ni de « salonner », comme feraient certaines plumes plus convaincues, me semble-t-il,  pour étayer l’acquis éphémère, chez nous,  de l’usage de cette très belle langue qu’est le français.

Soyons clairs et sincères au fond de nous-mêmes, la langue française, au Maroc, n’est pas notre langue, ni maternelle, ni première langue étrangère, ni seconde langue étrangère, ni langue véhiculaire de savoirs scientifiques et/ou technologiques. Et la liste des négations pourrait ainsi s’allonger, à l’infini, en fonction des textes er des contextes.

Toutefois, de nombreuses circonstances et de nombreux facteurs sociopolitiques, socioculturels, socioéconomiques, sociohistoriques, entre bien d’autres, ont été conjugués  progressivement pour faire de la langue française au Maroc, un quasi véritable outil de communication plutôt stratégique, accompagnant l’idée de modernité et de développement,  que se font les décideurs détenteurs des pouvoirs de choix et de visions.

Néanmoins, ce n’est pas à ce niveau de la problématique que s’entremêlent les pistes inextricables de ce qu’il conviendrait d’appeler « le phénomène linguistique marocain ». Malheureusement, c’est plus profond que tout cela, sur tous les plans, sans la moindre exception.

Au terme de cette réflexion, paradoxalement hâtive et passionnée, je l’admets, je signe mon papier en espérant que s’instaure un vrai dialogue des langues, comme préalable logique et incontournable aux autres types de dialogues : idéologiques, culturels,  religieux,  et cultuels entre les nations de ce monde. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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