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Vitamine D ; attention au surdosage ou aux carences

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La vitamine D est vitale pour la santé des os et des dents et joue un rôle essentiel dans la régulation du taux du calcium dans le sang.  En augmentant son absorption dans l’intestin et en diminuant son élimination dans l’urine, elle favorise la minéralisation des os et des dents. Son déficit, un problème très fréquent   à travers le monde, induit des troubles de la minéralisation osseuse, l’organisme n’incorporant pas suffisamment de calcium et d’autres minéraux dans les os, ce qui provoque leur fragilité.

Un excès de vitamine D, est également délétère. La vitamine D fait partie en effet de ces vitamines qui ne s’éliminent pas dans les urines, mais restent stockées dans les graisses Les principaux symptômes de l’intoxication par la vitamine D sont alors liés à une l’augmentation du taux du calcium dans le sang induit par cet excès de vitamine D. Une anorexie, des nausées et des vomissements peuvent se développer et sont souvent suivis d’urines très fréquentes (polyurie), d’une soif intense (polydipsie), d’une fatigue, d’une nervosité, de démangeaisons et finalement d’une insuffisance rénale.  Des dépôts de calcium (calcifications) en particulier dans les reins sont susceptibles d’apparaître. Les principaux risques enfin sont cardiaques : lorsque le taux de calcium est élevé, le cœur ne peut plus en effet se contracter de façon satisfaisante.

1/ PEUT ON FAIRE UN SURDOSAGE A CAUSE D’ALIMENTS RICHES EN VITAMINE D ?

L’alimentation est en général pauvre en vitamine D, même les aliments les plus riches en vitamine D sont insuffisants pour combler nos besoins en vitamine D. La vitamine D se trouve dans les poissons gras comme, par exemple, le maquereau, la sardine ou le hareng, le foie de poisson et les huiles qui en sont extraites, ainsi que dans les jaunes d’œuf si les poules ont été nourries avec des aliments riches en vitamine D. Néanmoins, il faut manger 20 œufs pour avoir la ration journalière en vitamine D. La production par la peau de la vitamine D après exposition au soleil – sa principale source – est tributaire de plusieurs facteurs : latitude, saison, pollution atmosphérique, pigmentation de la peau, vêtements couvrants, usage de crème solaire et surtout âge. La peau produit en effet 4 fois moins de vitamine D quand on avance en âge.

La principale source d’intoxication reste donc l’automédication et la supplémentation abusive en vitamine D.

2/ A PARTIR DE QUELLE DOSE PEUT ON PARLER DE SURDOSAGE ?

La vitamine D s’accumule dans l’organisme : un excès d’apport peut avoir de graves conséquences qui persisteront plusieurs semaines après l’arrêt de la prise de cette vitamine. Néanmoins, les cas d’intoxication sont exceptionnels et correspondent à la prise de doses extrêmement élevées de vitamine D.

Ces effets indésirables apparaissent quand l’apport quotidien dépasse 50 000 UI (sachant qu’une Unité Internationale -UI- est l’équivalent biologique de 0,025 μg de vitamine D)

Surviennent alors des troubles du rythme cardiaque, ainsi que des dépôts de calcium dans les vaisseaux sanguins, le cœur et les poumons. De graves troubles rénaux peuvent aussi s’ensuivre et mettre la vie en danger.

3/ LES RISQUES CHEZ L’ADULTE ET L’ENFANT

Un excès en vitamine D peut avoir de graves conséquences sur la santé générale des enfants et même menacer la vie des nourrissons. Pour limiter les risques, il vaut mieux s’en tenir à la prise de vitamine D, comme médicament, uniquement après une prescription par un médecin. Il ne faut pas non plus multiplier jusqu’à l’excès les produits contenant de la vitamine D.

3/ LES POPULATIONS LES PLUS SENSIBLES A UNE CARENCE EN VITAMINE 

La capacité de l’organisme à absorber ou à synthétiser la vitamine D diminuant avec l’âge, les personnes âgées constituent une population particulièrement vulnérable, chez laquelle un faible apport en vitamine D peut se traduire par de l’ostéoporose.

D’autres populations sont également à risques : les nouveau-nés, les nourrissons, les femmes enceintes, les femmes ménopausées, dont le bouleversement hormonal entraîne une déminéralisation osseuse accroissant ainsi les risques de fracture et les personnes à peau mate ou foncée, pour qui la synthèse de cette vitamine par l’exposition au soleil est moins efficace.

Enfin, certains facteurs, comme les régimes alimentaires spécifiques supprimant la viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers ou les pathologies induisant une malabsorption intestinale, peuvent aggraver les risques de carence.

4/ LES RISQUES CHEZ LA FEMME ENCEINTE

La femme enceinte doit prendre une dose de vitamine D pour la bonne minéralisation des os du fœtus. Le risque d’une carence en vitamine D est beaucoup plus important en cas de grossesse multiple (plusieurs grossesses de suite). Un troisième enfant aura plus facilement un risque de carence qu’un premier enfant.

5/ COMMENT PEUT ON EVITER UN SURDOSAGE

La carence en vitamine D est très fréquente dans la population. Pour éviter tout surdosage, avant de prendre de la vitamine D, un dosage sanguin s’impose pour déterminer si une complémentation est nécessaire et quelle est la dose à prendre.

Aux doses recommandées, il n’y a pas d’effet indésirable. Une hypercalcémie, ou une hypercalciurie (excès de calcium dans les urines), n’apparaît pas avant des doses de 10 000 UI/jour pour un adulte et 1 800 UI par jour pour un enfant. Sur le plan sanguin, la toxicité peut apparaître lorsque la concentration en 25OHD est supérieure à 150

Dr Moussayer Khadija, الدكتورة خديجة موسيار

Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Présidente de l’Alliance Maladies Rares au Maroc (AMRM)

اختصاصية في الطب الباطني و أمراض  الشيخوخة 

رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية , رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب

POUR EN SAVOIR PLUS : I/ RÔLE DE LA VITAMINE D, II/ LES APPORTS EN VITAMINES D, III/ BIBLIOGRAPHIE, IV/L’ALLIANCE DES MALADIES RARES AU MAROC 

La vitamine D est une vitamine liposoluble indispensable à l’absorption du calcium alimentaire et au maintien de l’homéostasie du calcium et du phosphore, ainsi qu’à la minéralisation des tissus (os, cartilage et dents). Rappelons que l’homéostasie est un phénomène de régulation par lequel l’organisme maintient les différentes constantes du milieu intérieur (ensemble des liquides de l’organisme) entre les limites des valeurs normales.

Elle occupe une place tout à fait spéciale dans le monde des vitamines : ce n’est pas une vitamine, mais une hormone et son apport alimentaire est accessoire puisqu’elle est très majoritairement synthétisée au niveau de la peau sous l’influence des rayons ultraviolets

II/ LES APPORTS EN VITAMINES D

Deux voies pour couvrir les besoins nécessaires quotidiens :

L’exposition au soleil :  15 à 20 minutes par jour pour  assurer l’apport journalier suffisant en vitamine D.

La consommation d’aliments riches en vitamine D comme :

  • les poissons gras, tels que le hareng, les sardines, le saumon et le maquereau ;
  • certains champignons, tels que girolles, cèpes et morilles ;
  • les produits laitiers enrichis en vitamine D ;
  • le jaune d’œuf ;
  • le chocolat noir ;
  • les céréales de petit déjeuner enrichis en vitamine D ;
  • le beurre et les margarines ;
  • les abats (notamment le foie) ;
  • la viande (dans une moindre mesure).

Pour assurer à son organisme un apport suffisant, il est conseillé d’équilibrer et de varier son alimentation tout au long de l’année et de consommer deux portions de poissons par semaine dont une portion de poisson gras.

Pour les enfants de moins de 10 ans, les produits laitiers sont les principaux contributeurs puisqu’ils couvrent 63 % de leur besoin en vitamine D.

III/ BIBLIOGRAPHIE

-Vitamine D : pourquoi et comment assurer un apport suffisant ? ANSES https://www.anses.fr/fr/content/vitamine-d-pourquoi-et-comment-assurer-un-apport-suffisant
– Le cas particulier de la vitamine D – VIDAL https://www.vidal.fr/actualites/30030-le-cas-particulier-de-la-vitamine-d.html

 IV/L’ALLIANCE DES MALADIES RARES AU MAROC

L’Alliance a pour missions de faire connaître et reconnaître les maladies rares auprès du public, des professionnels de santé et des pouvoirs publics en informant sur leurs enjeux scientifiques, sanitaires et sociaux, par tous les moyens :  presse écrite, télévision, radio, sites internet et réseaux sociaux.

L’ALLIANCE travaille au quotidien avec beaucoup d’associations marocaines. Elle a de plus signé des conventions de partenariat « stratégiques » avec  12  associations de patients : 1/Association de syndrome de Rett (AMSR) ,  2/ Association de Solidarité avec les Enfants de la Lune au Maroc (A.S.E.L.M.) , 3/ Association de l’amyotrophie spinale (SMA)  , 4 /  association  SOS Pku ,  5/ association marocaine  des malades d’angioedème héréditaire (AMMAO)  ,  6/ Association Marocaine pour la Santé de l’Enfant et de la Mère (AMSEM) ,  7/ Association S.O.S Marfantime (S.O.S.M.) , 8/Association Prader Willi Maroc (P.W.M.) ,  9/ Association Flamme d’Espoir pour les Autistes et les Patients atteints de la PKU , 10/ Association marocaine pour les enfants souffrant d’ostéoporose (Ostéogenèse imparfaite)  A.M.E.O.S ,  11/  Association Marocaine de Mucoviscidose (AMM) ,  12/ Association Fragile X Maroc (FxMa) .
L’ALLIANCE DES MALADIES RARES AU MAROC a enfin organisé la « Journée des Maladies Rares », le 24 février 2024 à Casablanca. Elle l’a fait en partenariat avec les laboratoires Sanofi et L’Association Marocaine de Biologie Médicale (AMBM).  Les principales associations de maladies rares au Maroc étaient  présentes lors de cette manifestation 
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