Khénifra accueille: L’Atelier de lancement du projet De l’Observatoire des Zones Humides de la Réserve de Biosphère du Cèdre de l’Atlas
Mohammed Drihem
Vendredi 13 janvier prochain, la Ville de Khénifra a été au rendez-vous avec la tenue de l’atelier de lancement du projet de création de l’Observatoire des Zones Humides de la Réserve de Biosphère du Cèdre de l’Atlas initié par l’Association Marocaine pour l’Ecotourisme et la Protection de la Nature (AMEPN) et ses partenaires.
Au programme de cet atelier de lancement, la présentation du Contexte global du projet « contribution à la conservation de la biodiversité dulcicole et l’amélioration de sa gestion et de sa sauvegarde aussi bien au niveau du Parc National de Khénifra qu’au niveau de la réserve de biosphère de cèdre de l’Atlas », Les Zones Humides et les parcs nationaux de la RBCA, l’Observatoire des zones humides de la RBCA. Quel concept ?, la RBCA : les initiatives de conservation et de valorisation de la biodiversité, actions des partenaires associatifs, les Structures organisationnelles et fonctionnelles de l’Observatoire des Zones Humides de la RBCA, quelles propositions ? et enfin, un Ateliers/débats sur la définition des modes de fonctionnement, gestion et de coordination de l’OZHRBCA avec approbation des Recommandations de l’atelier.
Selon Brahim Aboulabass coordinateur de l’AMEPN, la création de cet Observatoire des Zones Humides de la Réserve de Biosphère du Cèdre de l’Atlas, est une initiative visant la mise en place d’une plateforme de suivi de l’évolution des écosystèmes naturels des zones humides que recèle cette grande réserve de biosphère. Face aux effets du changement climatique et de la pression anthropique, l’observatoire se veut un outil de veille pour évaluer la tendance évolutive spatiotemporelle de ces espaces naturels.
Dans ce sens précisa-t-il, la mise en place de cet observatoire s’insère également dans la mouvance écologique de l’observatoire des zones humides méditerranéennes ayant pour objectifs de s’informer à temps sur l’état et les tendances des zones humides de la RBCA, de Recenser les menaces qui pèsent sur les zones humides et identifier les actions pour promouvoir leur protection, leur utilisation rationnelle et leur restauration et d’Evaluer comment la conservation des zones humides est prise en compte dans le contexte de développement durable à l’instar de celles méditerranéennes.
Cet observatoire selon lui, permettra aux scientifiques, aux décideurs et à ses autres utilisateurs potentiels de Catalyser, centraliser, consolider, accéder à et partager la connaissance sur le statut et les tendances des zones humides, il contribuera à la Sensibilisation des utilisateurs et aider les décideurs dans leurs décisions en faveur de la meilleure conservation, utilisation et gestion durable des zones humides et à Analyser l’état et les tendances des fonctions écologiques, des valeurs et des services des zones humides dans le contexte du développement durable.
A noter que pour concrétiser cette initiative, l’AMEPN et ses partenaires projettent de lancer l’idée de l’Observatoire des Zones Humides de la Réserve de Biosphère du Cèdre de l’Atlas pour couvrir dans une première phase les Zones Humides des Parcs Nationaux d’Ifrane, de Khénifra et du Haut Atlas Oriental, constituant les zones centrales de cette Réserve. Ce sont des zones spatialement délimitées et disposant déjà d’un statut de protection dans le cadre de la loi sur les parcs nationaux et les aires protégées.
Il servira en premier lieu les gestionnaires des parcs nationaux en question en vue de mettre en place un système de suivi de l’évolution des zones humides et d’y apporter la gestion nécessaire pour leur conservation et leur exploitation rationnelle et durable.
Les Résultats attendus de cet atelier de lancement s’articulent autour de trois axes suivants à savoir ; Présenter et échanger avec les différents partenaires sur le concept de l’Observatoire des Zones Humides de la RBCA, et sur son mode de fonctionnement, définir les grandes orientations de mise en place et de gestion de l’Observatoire des Zones Humides de la RBCA et enfin, Institutionnaliser et constituer le comité scientifique et technique de l’Observatoire des Zones Humides de la RBCA.
Ont participé à cet atelier de lancement aux côtés du Président et des membres de l’AMEPN ; les directeurs des parcs respectifs de Khénifra et du Haut Atlas Oriental (représentant l’ANEF) et le représentant de l’Ecole Supérieure de Technologie de Khénifra et les présidents (tes) des ONG respectives GREPOM, AESVT section Khénifra, Fédération Marocaine de la pèche écologique, l.AREBICA , Amis du Val d’Ifrane, Fondation « Roh Ajdir » et de l’association Alpe Atlas.
LES PARCS NATIONAUX DE LA RESERVE
DE BIOSPHERE DU CEDRE DE L’ATLAS
PARC NATIONAL DE KHENIFRA
Créé en 2008, le site s’étend sur une superficie de 84204 ha. Le parc renferme les écosystèmes représentatifs de la Cédraie du Moyen Atlas Central, en particulier la zone biogéographique d’Ajdir, Kerrouchen, Tafechna, Itzer, Senoual, Sidi M’Guild et Aghbalou Larbi. La richesse du parc national de Khénifra ne réside pas seulement en la présence de formations végétales de grande valeur, mais aussi en cette richesse en zones humides (Aguelmame Sidi Ali, Aguelmame Azegza, Aguelmame Ouiouane, Aguelmame Miami et Tiguelmamine) abritant une importante biodiversité.
PARC NATIONAL DU HAUT ATLAS ORIENTAL
Le Parc National du Haut Atlas Oriental est créé en 2004 sur une superficie de 55680 ha et s’étend sur la portion orientale du Haut Atlas, Il occupe un territoire présentant trois compartiments distincts : le plateau des lacs Isli et Tislit – à l’Ouest, la zone montagneuse au centre et l’arête de Jbel Aberdouz à l’Est.
La végétation comprend des forêts de Cèdre, de Chêne vert et de Genévrier et de vastes étendues de steppes au-dessus de 3000 mètres d’altitude. Principale formation végétale sur le site, la forêt de Cèdre est d’un intérêt particulier parce qu’elle est la seule Cédraie au Maroc à occuper un vaste territoire de montagne rocheuse, tout en étant à la limite de son aire de répartition en plus l’existence des deux lacs légendaires Isli et Tislit.
PARC NATIONAL D’IFRANE
Le Parc National d’Ifrane a été créé en 2004. Occupe la frange altitudinale entre 1300 m (Forêt de Jaaba) et 2440 m (Pic du Jbel Ij). Il s’étend sur une superficie d’environ 125 000 ha, dont 83 % de la surface totale du PNI est constituée par des forêts de montagne.
L’ensemble de cette zone forme le Moyen-Atlas central qui se distingue par la présence d’une variété de contexte structurel. Il constitue un château d’eau marocain. Le cèdre de l’atlas étagé sur le chêne vert et installés sur un substrat calcaire ou basalte constituent le
principal couvert végétal du parc.
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