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Le régime algérien en chute libre et sans parachute augure une période sombre et dangereuse pour le peuple algérien.

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La colère a grondé au sein de la population à l’encontre des responsables et des Généraux algériens en ce 14 mai 2021 avec en prime des scènes inédites d’émeutes dans les rues d’Alger, autres villes et villages ont été enregistrées au cours desquelles de nombreux manifestants se sont fait gracieusement tabasser par des escadrons de policiers anti-émeutes.

De telles confrontations sont devenues monnaies courantes les mardi et vendredi en Algérie tant le climat politique et social est devenu tendu. Il est vrai que la colère rugit dans tous les secteurs et le front social et a des allures de volcan rejetant des panaches de fumée à la veille d’une éruption.

Ceci est d’autant visible que l’étau sécuritaire se resserre avec l’interdiction, depuis trois semaines des manifestations du mardi et l’arrestation de plusieurs activistes à Alger, Oran et dans d’autres villes. Raison pour laquelle un imposant dispositif sécuritaire a été déployé, ainsi que dans d’autres Wilayas, en ce 117ème vendredi du Hirak.

Une décision ressemblant à une fuite en avant des autorités algériennes étant donné qu’à Alger, les forces de sécurité ont vainement tenté d’empêcher la marche en procédant à de nombreuses arrestations et les journalistes ont été assignés à rester sur le trottoir et empêchés de faire leur travail, voir même arrêtés comme Khaled Drareni et la journaliste de Radio Kenza Khatto.

Selon des informations de première main, au moins 600 Algériennes et Algériens ont été arrêtés à travers le territoire national dont 300 à Alger. En moyenne, 15 manifestants ont été arrêtés dans chacune des wilayas suivantes : Tizi-Ouzou, Sétif, Oran, Annaba, Bejaïa, Mostaganem, Constantine, Bordj Bou Arriridj, Mila, Guelma, Khenchela, Tiaret, Tlemcen, Bouira, entre autres wilayas.

Il y a lieu de noter les arrestations du Président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) Mohcine Belabbas et du Secrétaire National à la Communication Athmane Mazouz.. Pour ce qui est de la marche à la wilaya de Tizi-Ouzou, il est à signaler l’arrestation de l’ancienne détenue Samira Messouci. Il en est de même à Mostaganem où l’ancienne détenue d’opinion, Madame Dalila Touat. Que du beau monde !

Ainsi donc, une semaine après le communiqué du Ministère de l’Intérieur qui réclamait des déclarations pour la tenue des marches populaires, les marches n’ont pas pu avoir lieu dans plusieurs wilayas, notamment à la capitale, où plusieurs arrestations ont été opérées.

Au fait, des islamistes ont défilé en toute impunité dans les rues de Tizi-Ouzou, le jour de l’Aïd El Fitr marquant la fin du mois de Ramadan, pour menacer les Berbères de Kabylie avec l’appui des forces de sécurité algériennes et ce, à la veille des manifestations du vendredi 14 mai 2021.

Quant à l’ONU, elle est de plus en plus préoccupée par la situation en Algérie où de nombreux droits fondamentaux, comme les droits à la liberté d’opinion et de réunion pacifique, continuent d’être attaqués, a indiqué le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, Rupert Colville, lors d’un point de presse régulier à Genève, tenu le 11 mai 2021.

Selon Ruppert Colville, l’ONU a reçu des rapports faisant état de l’usage inutile et disproportionné de la force contre des manifestants pacifiques, ainsi que d’arrestations continues, raison pour laquelle il a demandé instamment aux autorités algériennes de cesser de recourir à la violence pour disperser les manifestations pacifiques et de mettre fin aux arrestations arbitraires et détention de personnes ayant exercé leurs droits à la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique.

Une situation alarmante en Algérie qui fait que des centaines de migrants clandestins continuent d’affluer en masse, pour le seul week-end du 08 au 09 mai 2021, sur les côtes espagnoles avec l’arrivée de pas moins de 32 embarcations pneumatiques transportant au total près de 500 personnes sur les rivages d’Almeria a bien informé la Garde Civile espagnole, évoquant une situation interne algérienne des plus chaotique.

Le régime algérien devrait savoir que le choix de la politique du tout sécuritaire et de la judiciarisation de la vie politique n’a jamais été une réponse républicaine et démocratique aux crises de gouvernance qui agitent les pays engagés dans des processus de changement systémique, à l’instar de l’Algérie avec le mouvement populaire du Hirak, un mouvement de protestation sans précédent contre le pouvoir algérien.

L’urgence pour les activistes du Hirak est de répondre à un besoin d’horizon, à savoir avoir une feuille de route consensuelle et rassembleuse qui contienne les mécanismes et les fondements à même d’amorcer un véritable processus de changement démocratique et pacifique du régime algérien.

Une autre initiative pourrait être lancée par la diaspora algérienne à l’étranger le 22 mai 2021 pour réfléchir sur comment passer de la stratégie de la tension et de la revendication à celle de la construction d’une alternative crédible, d’après le communiqué de la Coordination des Algériens du Monde.

En sifflant la fin de la partie qui se joue entre le régime algérien et le Hirak depuis plus de deux ans, le pouvoir a fait le choix lourd de conséquences de la solution du pire. Les tout prochains jours nous le confirmeront !

Farid Mnebhi.

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