Question de style
Zaid Tayeb
Un style maussade, lugubre, macabre, est un style et il porte en lui les marques de son auteur mais également celles des personnes maussades, lugubres, macabres, et ‘’hamdhines’’ qu’il vise et auxquels il s’adresse de manière particulière et peu voilée. Ces personnes se retrouvent dans mon style car ils n’ont pas de style qui est bien à eux et à travers lequel ils peuvent s’identifier ou se faire connaître. Comment peuvent-ils avoir du style quand leurs seules sources d’information et d’inspiration sont Hannouna, Assid, Debbouz et quelques autres énergumènes de bas étage avec qui ils partagent la médiocrité et l’insolence. Un style est une manière de dire les choses avec les mots de la langue, pourvu que cette manière de dire les choses avec les mots de la langue soit bien à toi et non empruntée à d’autres. Quand on reproduit les paroles des autres et qu’on les affiche comme des fétiches sur son mur, on ne fait que ressasser ce que les autres ont dit, dans leur style, bas ou élevé. Mais dans le cas de ces personnes que je qualifie de ‘’hamdines’’, leur style de référence est bas puisqu’il cultive la petitesse comme ils sont eux-mêmes petits, vils et bas. Et comment peuvent-ils donc s’élever s’ils continuent à fréquenter ceux qui sont dans leur niveau ? Un style n’est pas seulement une manière d’écrire, c’est également une manière de penser. Il n’ya pas que le style dans ce que la langue dit, il y également ce qu’elle dit. Or ce que disent ces personnes maussades, lugubres et macabres qui se croient plus jeunes que moi et par conséquent plus modernes et plus policés que je ne le suis, n’a rien de neuf ni de personnel ni d’intéressant. Tout ce qui est plat et indigeste, ils le glanent çà et là sur les pages des réseaux sociaux pour en garnir leurs propres pages.
Ce qui se dit en France par des Français de souche, sur l’Islam et les Musulmans, sur la liberté du culte et les libertés individuelle, sur la séparation de l’église et de l’Etat, ils nous l’importent, dans la langue de la France et parfois dans la nôtre, pour nous le rendre plus à propos. Je l’ai déjà dit dans un autre de mes écrits destinés plus particulièrement à ces personnes, que, quand la France pète dans l’hexagone, ils se pressent, qui le premier, de nous le mettre droit dans le nez au bled. Je suis vieux, comme ils me le reprochent- est-ce une honte à cela ?- et je reste attaché à mon identité et à ma culture arabo-amazigho-islamique, à mon passé, à l’histoire et au patrimoine de mon pays que je ne renierai pas et, partant, j’avance vers l’avenir et le progrès. Cependant, tout en allant vers l’avant, je regarde vers l’arrière. Seuls les buffles et les modernistes de l’espèce de ces maussades, lugubres et macabres se font attaquer et dévorer par derrière, non par devant.
Sommes-nous en guerre contre la France ? Il faut avoir l’esprit obtus comme ces personnes maussades, lugubres et macabres qui croient à tort qu’on l’est à travers ce que je dis. Nous avons des intérêts communs et partagés avec la France. Des intérêts qui profitent aux uns et aux autres dans le respect de nos valeurs, car ces pauvres types cherchent à mettre les valeurs de la France sur celles de notre pays. La France est-elle en guerre contre nous ? Pas directement. Mais par personnes interposées, par procuration. Ce sont ces ‘’hamdines’’ qui veulent nous faire taire pour que leur voix porte plus haut et plus loin que celles qui les décrient. Je suis vieux, je ne peux ni le cacher ni le nier mais je ne me laisse pas faire par des insolents de l’espèce de ces pauvres hères qui vont jusqu’à vulgariser la laïcité dans leur parler et en la traduisant dans la langue de chez nous pour la rendre plus accessible et par conséquent plus facile à accepter et à revendiquer.
Ceux qui n’ont pas de style sont ceux qui épinglent sur leurs pages Facebook le style des autres : style de penser, style d’écrire et style de dire. Pour eux, il n’y a de style que celui de ceux dont ils ‘’enjolivent’’ leurs pages et polluent l’espace bleu qui est un lieu de partage constructif. Ils sont pareils aux marchands de pacotille et de camelote.




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