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Rabat accueille La Célébration de la Journée Mondiale des Zones humides A la Bibliothèque national de Rabat

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Mohammed Drihem

En célébration de la Journée Mondiale des Zones Humides placée cette année sous le thème : « Zones Humides et Biodiversité », le Département des Eaux et Forêts relevant du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts en Partenariat avec l’Institut scientifique de Rabat, WWF, GREPOM et l’ASMAPEC. a organisé une Journée scientifique mardi 04 février dernier à la Bibliothèque Nationale de Rabat.
Lors de cette journée scientifiques, le chef division des Parcs et réserves naturelles, Zouhir Amhaouch a fait une communication consacrée aux grandes lignes de la Stratégie Nationale de Conservation des Zones Humides 2015-2024 et sa Contribution dans le plan national de conservation de la biodiversité.
Selon l’intervenant, sur les 300 sites inventoriés au Maroc, 170 sont des lacs de barrages d’une superficie globale de 120.000 ha et 130 des sites naturels totalisant 280.000 ha. Ces sites avait-il annoncé, sont menacés par l’Urbanisation et les infrastructures, l’aménagement des cours d’eau, l’intensification agricole ; les prélèvements d’eau et de plantes et par l’extraction des matériaux en plus des effets des changements climatiques et de la sècheresse et les changements de structures et architectures des populations entre autres facteurs.
Entre autres solutions proposées pour palier a ces menaces, a-t-il ajouté, sont la nécessité de classement en site Ramsar, de l’intégration des sites au sein des aires protégées, de l’adoption d’une ingénierie écologique pour la restauration des zones humides, d’implication des acteurs locaux sans oublier la nécessité de sensibilisation et des plaidoyers avec la mise en place de plans d’actions intégrés des zones humides avec gouvernance et implication des acteurs nationaux.
Il a rappelé à cette occasion que cette stratégie nationale s’articule autour de cinq axes prioritaires à savoir : L’amélioration des valeurs patrimoniales et les fonctions écologiques des zones humides, l’amélioration des mécanismes de gouvernance et de coordination entre les politiques publiques affectant les Zones Humides, la promotion de la valorisation économique durable des services éco-systémiques des zones humides, le Développement des dispositifs de communication, d’éducation et de sensibilisation et participation (CESP) pour la conservation des zones humides et enfin l’axe consacré au développement des connaissances relatives aux zones humides et les mécanismes de leur partage.
Pour sa part, Pr Rhimou El Hamoumi présidente de GREPOM/BirdLife qui a rappelé que la Convention de Ramsar est le plus ancien de tous les accords modernes mondiaux et intergouvernementaux sur l’environnement négocié dans les années 1960 par différents pays et organisations non gouvernementales préoccupés par la perte et la dégradation croissantes des habitats en zones humides pour les oiseaux d’eau migrateurs a souligné dans sa communication que la clé de voûte de la convention est la création d’un réseau de zones protégées (sites Ramsar) dans le cadre de la liste des zones humides d’importance internationale afin de conserver la diversité biologique mondiale et d’utiliser de manière durable les grandes valeurs écologiques et éco systémiques des zones humides pour le maintien de la vie humaine.
En tant que membre de la Convention de Ramsar avait-elle ajouté, le Maroc a désigné 38 zones humides à l’intérieur de ses frontières comme sites Ramsar qui sont importants – aux cotés des zones humides en général – à la fois pour le maintien de la biodiversité et pour le bénéfice de l’homme et comptent parmi les environnements les plus productifs du monde, fournissant de nombreuses espèces végétales et animales et les processus nécessaires à leur survie.
Pour Pr Rhimou El Hamoumi ; les sites Ramsar au Maroc hébergent de fortes concentrations d’espèces d’oiseaux, de mammifères, de reptiles, d’amphibiens, de poissons et d’invertébrés, dont beaucoup sont endémiques de la région
En effet, a-t-elle précisé ; plus d’une centaine d’oiseaux d’eau sont hébergés par les sites Ramsar marocain soit comme nicheurs, hivernants ou de passage et parmi ces espèces plusieurs sont menacées à l’échelle mondiale et le Maroc représente un refuge pour elles.
Les composantes biologiques les plus originales parmi les Oiseaux sont : Des canards menacés/rares nicheurs et hivernants (Erismature à tête blanche, Sarcelle marbrée, Fuligule nyroca, …); des Ardéidés (Bihoreau gris, Crabier chevelu, Aigrette garzette, Blongios nain, Héron pourpré et Butor étoilé …); des échassiers (Flamant rose, spatule banche, Cigogne blanche, Ibis falcinelle, …) et des rapaces (Balbuzard pécheur, Faucon d’Eléonore, Hibou du Cap, …).
Les sites Ramsar du Maroc se caractérisent aussi ; ajouta-t-elle ; par une faune d’eau douce composée de nombreux éléments européens, des reliques afrotropicales et un endémisme relativement élevé. Ces Poissons avait-elle noté sonr : Coptodon guineensis Tilapia d’Imlili, Salmo viridis endémique du Lac Isli, Salmo multipunctata Truite du Dades, Luciobarbus pallaryi Barbeau de Lepiney et Luciobarbus callensis Barbeau du Ksob entre autres.
Aussi avança professeur Hamoumi, Malgré la rareté des Amphibiens au Maroc, la majorité des espèces présentes dans les sites Ramsar sont endémiques, rares ou menacées: Elle a nommé les Pelobates varaldii Pélobate Marocain, le Barbarophryne brongersmai Crapaud de brongersma, Discoglossus scovazzi Discoglosse peint, Pleurodeles waltl Pleurodèles De Waltl,Salamandra algira Salamandre Algire et Alytes maurus Crapaud accoucheur du Maroc
Pour conclure Pr Rhimou a signalé que la perte de zones humides a été responsable de l’extinction d’innombrables espèces d’animaux et de plantes et qu’une compréhension insuffisante du rôle crucial et de l’utilité des zones humides est très préoccupante d’où la nécessité de Conserver et de gérer efficacement le réseau de Sites Ramsar sachant bien sûr que la Convention de Ramsar définit des mesures qui garantissent que chaque site Ramsar soit correctement préservé et que l’une de ces activités est que chaque membre de la Convention de Ramsar est censé gérer ses sites dédiés afin de maintenir leurs rôles environnementaux importants et de conserver leur biodiversité pour les générations futures.
Dans leur communication au nom du WWF Maroc, Mme Yousra Madani et Dr Oussama Belloulid ont présenté le projet du « Fonds de l’eau du Sebou comme outil de financement durable pour la conservation des Zones Humides » en soulignant de prime abord que le Fonds de l’eau du Sebou est un mécanisme de financement durable, basé sur le Paiement pour les Services Ecosystémiques, qui permet la conservation des ressources hydriques et des zones humides, la promotion d’une agriculture durable, la restauration de la biodiversité et la préservation des activités socio-économiques et culturelles qui en dépendent et, selon l’intérêt des donateurs, les fonds seront alloués à l’une ou plusieurs des 4 thématiques suivantes : Eau et zones humides, Biodiversité, Agriculture et développement socio-économique et enfin, Education et patrimoine culturel.
Après avoir donné un bref aperçu sur le fond de l’eau à travers le monde et brossé un tableau relatant la gouvernance du projet et la Composition et la mission du Comité du Fonds de l’eau mis en place avec les différents partenaires et du Comité de pilotage du Fonds de l’eau du Sebou , les deux intervenants ont exposé les principales menaces relevées dans la zone pilote du Bassin versant de Sebou qui s’étale sur une superficie de 40,000 km² soit 6% de la surface du Maroc et compte sur le plan de la biodiversité : 39 zones humides parmi lesquelles 7 sites RAMSAR, 2 parcs nationaux, 17 sites d’intérêt biologique et écologique, 1.200.000 ha de forêt (chênes, cèdres et matorrals)., La surexploitation des ressources en eau souterraines autour des lacs. Ces différentes menaces avaient-ils ajouté sont la pollution de la nappe qui crée des conditions favorables à la pullulation de micro-organismes pathogènes, La surexploitation des forêts autour des lacs et le surpâturage, Le prélèvement excessif des ressources par les populations locales notamment en ce qui concerne la chasse et le braconnage des oiseaux et de leurs œufs.et le développement de l’habitat rural proche des lacs.

 

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