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Atelier du Programme des PPI-OSCAN : Onze Associations Marocaines bénéficient d’une Subvention de l’UICN pour financer des Projets de conservation

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Comme annoncé en son temps ; la ville de Casablanca a été au rendez-vous avec la cérémonie d’ouverture officielle des travaux du 2ème Atelier Régional du Programme de Petites Initiatives pour les Organisations de la Société Civile en Afrique du Nord (PPI-OSCAN) organisé du 19 au 21 novembre en cours par le Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN (UICN-Med) au profit de plus de 70 participants, appartenant aux 43 Organisations de la Société Civile (OSC) émergentes de quatre pays d’Afrique du Nord (l’Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie.
Après les allocutions d’ouverture prononcées par Zouhair AMHAOUCH de Direction de Lutte Contre la Désertification et de la Protection de la Nature – Département des Eaux et Forêts au Maroc – , Antonio TROYA, du Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN, Constance CORBIER-BARTHAUX du Fond Français pour l’Environnement Mondial et Simon MERIAUX de la Fondation MAVA ; la première journée a été parquée par la présentation d’un aperçu sur le PPI-OSCAN faite par Houda EL Alaoui représentant le PP-OSCAN/UICN-Med suivie d’un aperçu sur le PPI Afrique de l’Ouest et Centrale avec Diffusion du film PPI par Nicolas Salaün PPI/Comité Français de l’UICN.
Par la suite ; l’assistance a suivi avec intérêt la présentation de la mission de capitalisation croisée : objectifs, déroulement et calendrier et la présentation du thème de réflexion général de l’atelier : « En quoi l’approche PPI contribue-t-elle à faire avancer la réflexion collective sur l’accompagnement des organisations de la société́civile africaine actives dans la conservation de la biodiversité ? » faites par Olivier Beucher Bureau d’études Baastel.
De leurs cotés, Cinq ONG-PPI participantes à l’atelier ont eu l’occasion de présenter leur action et leur réponse à la question posée avant de prendre part aux travaux de groupes autour de différentes thématiques clés dans le cadre d’un échange croisé PPI-OSCAN et PPI.
Cette première journée a été clôturée par un exposé de Violeta Barrios (UICN-Med) sur la Stratégie de Conservation des espèces menacées en Afrique du Nord : présentation des résultats des travaux menés avec les administrations compétentes et les associations de conservation.
En marge de la tenue de ce 2ème atelier régional du Programme de Petites Initiatives pour les Organisations de la Société Civile en Afrique du Nord (PPI-OSCAN) bien réussi a Casablanca ; nous avons sollicité Mr Maher Mahjoub ; coordinateur du programme d’Afrique du Nord du PP-OSCAN/UICN-Med qui a bien voulu nous accorder cette interview :
Question : Pourquoi le PPI.OSCAN et dans quels objectifs ?
Réponse : Le Programme de Petites Initiatives pour les Organisations de la Société Civile en Afrique du Nord ; le PPI-OSCAN a été lancé en 2014, c’est un programme qui a été conçu principalement pour répondre à la mouvance associative qui a suivi les mouvements sociaux qu’a connu le monde arabe en 2011 communément appelés « le printemps arabe ». Nous avons remarqué qu’à partir de cette année que dans les pays du nord d’Afrique il y’a eu une vraie dynamique associative qui s’est accompagnée par la création de plusieurs association jeunes qui travaillent dans le domaine de la conservation et du développement durable et qui a besoin d’appui et d’encadrement et c’est pourquoi le programme a été conçu principalement pour accompagner cette nouvelle génération d’association à se structurer, à bien avoir une bonne gouvernance et à apporter une contribution significative et efficace dans le domaine de la conservation de la nature.
Les principaux objectifs de ce programme c’est d’appuyer les jeunes associations à travers de petites subventions pour financer des projets de terrain et également ; à renforcer le partenariat entre société civile et administrations et à créer un genre de réseaux et de partenariats entre les associations au niveau des différents pays participants puisque les défis de la conservation sont similaires dans les pays de l’Afrique du Nord et pour gagner ces défis il faut avoir des réponses communes et c’est donc d’engager la société civile nord africaine dans le cadre de coalition et de réseautage pour pouvoir avoir un impact plus conséquent pour la conservation de la biodiversité et la réduction des menaces qui pèsent sur les ressources naturelles.
Question : Quel bilan faites vous de la première phase du programme PPI.OSCAN en général et de son EXECUTION au niveau de la coordination marocaine en particulier ?
Réponse : Concernant le bilan de la première phase, une évaluation a été réalisée au terme de la première phase du programme réalisé entre 2014 et 2017 et cette évaluation a reconnu la pertinence de ce programme et du rôle qu’il a joué pour renforcer le tissus associatif au niveau des quatre pays bénéficiaires ; je rappelle que ce programme intervient au niveau de l’Algérie, la Lybie ; le Maroc et la Tunisie ; elle a reconnu aussi l’importance de ce programme et les résultats très encourageant et positifs qu’il a atteint au niveau des associations elles mêmes puisqu’elles se sont renforcées en terme de gouvernance interne, de gestion administrative et financière et en terme de gestion de projets et aussi en matière d’exécution des actions de conservation sur le terrain. Les associations ont réussit a assoir des partenariats solides que ça soit avec des administrations compétentes qu’avec d’autres partenaires locaux qui ont pu travailler conjointement pendant les deux années d’exécution du projet pour atteindre les objectifs de ce dernier.
Au niveau du Maroc ; la première phase a accompagné 10 associations répartie sur tout le territoire du Maroc qui travaillaient dans le domaine de la conservation et qui ont soumis des projets de conservation de la biodiversité que ce soit des espèces ou des écosystèmes ou bien d’autres projets qui ont trait au développement de l’écotourisme dans et au tour des aires protégées. Le point commun de ces projets c’est qu’ils ont une composante assez importante de socio économique pour essayer en parallèle avec les mesures de conservation de doter les populations locales de mesures d’accompagnement qui puissent les soutenir dans leur contributions à ces projets et aussi à maintenir une durabilité de leur implication au niveau de leur territoire et qui ne peut pas nuire aux acquis de ce projet.
Question : pourquoi une deuxième phase du programme alors et quels en sont les grandes lignes et les projets retenus notamment pour le Maroc?
Réponse : La deuxième phase de ce programme qui a démarré l’an dernier pour prendre fin en 2021 a été l’une des recommandations de l’évaluation de la première phase. Il y’a eu ; suite aux résultats réalisés lors de cette dernière ; une demande assez claire de la part des bénéficiaires que ce soit les organisations de la société civile participantes ou que ça soit les administrations au niveau des quatre pays et aussi des bailleurs de fonds de poursuivre ce programme et cet accompagnement pour les associations nouvellement créées, émergeantes qui n’ont pas de capacités ni d’accès à ces sources de financement et pour qu’ils se dotent de leur premier projet de terrain .
Cette deuxième phase a connu quelques petits changements par rapport à la première notamment par rapport aux thématiques d’intervention puisque ces dernières ont été concentrées plus sur la conservation de la biodiversité, et nous avons retenu pour cette seconde phase trois thématiques principales à savoir : La conservation des espèces et des écosystèmes, la cogestion des aires protégées terrestres et marines et la thématique de l’écotourisme et du partage des bénéfices de la nature. Egalement pour ce qui concerne la coordination de ce programme, nous avons maintenu le schéma de coordination avec une équipe régionale basée au centre de coopération pour la méditerranée de l’UICN qui est chargé de l’exécution de ce programme et au niveau de chaque pays un coordinateur national a été engagé pour suivre et accompagner ces association lors de la mise en œuvre des projets et des formations thématiques de renforcement des capacités.
Question : A propos de cette coordination nationale justement ; pourquoi un coordinateur Tunisien à la tête de la coordination Marocaine ? Est-ce par manque de profil marocain apte pour cette responsabilité parmi les postulants marocains a ce poste ?
Réponse : Pour cette question, un concours de recrutement a été organisé en présence du partenaire gouvernemental au Maroc, le choix a été fait sur la base de critères techniques et financiers. Le meilleur candidat a été choisi parmi les dossiers reçus. La nationalité du coordinateur, son appartenance religieuse et la couleur de sa peau ne doivent pas influencer le choix du candidat selon le code de conduite de l’UICN.
Question : Un mot pour la fin ?
Réponse ; pour un mot de la fin je dirai qu’on est très satisfaits de ce programme depuis son lancement en 2014 , il atteint petit à petit sa vitesse de croisière avec une appropriation de plus en plus importante de la part des structures gouvernementales au niveau des quatre pays qui appuient et qui n’épargnent aucun effort pour apporter leurs soutiens aux associations bénéficiaires et à ce titre ; pour cette deuxième phase ; nous avons retenu 43 associations au niveau des ces quatre pays dont onze associations jeunes, dynamiques et imprégnées par la cause environnementale au Maroc et qui ont proposé des projets qui s’inscrivent parfaitement dans la mise en œuvre de la politique marocaine et des stratégies marocaines de conservation de la biodiversité et le département des eaux et foret suit de très prêt les initiatives des associations dans l’objectif d’apporter son appui et les félicitations nécessaires aux membres de ces associations pour qu’ils puissent mener leurs projets à terme et respecter un peu les délais et les objectifs de leurs projets . On est satisfait de cette initiative nord africaine et notre présence aujourd’hui au Maroc dans le cadre de cet atelier régional témoigne de la grande mobilisation associative et gouvernementale autour de ce programme que j’espère sincèrement qu’il puisse perdurer le plus longtemps possible parce que les associations ont besoin de cet appui et ils ont besoin d’avoir une certaine accessibilité aux opportunités de financement sans lesquelles ; malheureusement ; elles ne peuvent pas concrétiser leurs idées et les objectifs pour lesquels elles se sont créées.
Entretien réalisé par

Mohammed Drihem

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