FESTIVAL NATIONAL D’AHIDOUSS D’AINLEUH : UN EVENEMENT CULTUREL QUI VAUT LE DETOUR AU CŒUR DE LA CEDRAIE DU MOYEN ATLAS
Le Festival est l’unedes formes de la fête qui a toujours marqué l’existence de l’homme. Il a souvent fêté la nature, la naissance et l’union entre autres évènements.
De nos jours, le festival est devenu un besoin d’expression et de communication, un instant privilégié dans l’existence qui soustrait l’individu aux problèmes de la vie quotidienne et lui donne la possibilité de s’exprimer plus largement dans l’espace culturel. Il est aussi un ciment, un lien social, une joie partagée avec l’autre et s’articule généralement autour d’un thème qui englobe le mouvement, la voix et l’esthétique par les costumes, les instruments musicaux, les accessoires etc…. et revêt des formes culturelles et artistiques diverses.
Dans ce cadre, le Ministère de la culture et plusieurs associations nationales, régionales et locales s’efforcent de faire de ces manifestations un moyen de dynamisation culturelle et artistique et socio-économique en leur définissant des objectifs précis.
Ainsi, chaque été, l’Association Taimate de l’art de l’Atlas en partenariat avec le Ministèrede la Cultureet la collectivité locale d’Ainleuhorganisele festival national d’Ahidous, qui accueille annuellement des dizaines de troupesde cet art amazigh ancestral qui viennent des différentes provinces du Royaume.
En ce vendredi 25 Aout 2017 encore, la ville d’Ainleuh abrite la cérémonie d’ouverture officielle de la17ème édition de son festival National d’Ahidouss organisé cette année sous le très Haut patronage de S.M Le Roi Mohammed VI du 25 au 27 Aout 2017 avec comme objectif : La valorisation du patrimoine immatériel dans la perspective du classement de l’art d’Ahidouss comme patrimoine universel.
En attendant la réalisation de cet objectif nous disons a notre fidèle lecteur et fidèle lectrice que ; si un jour, vos pas vous mènent dans le Maroc central en générale et dans le Moyen Atlas en particulier ; lors d’un de vos passages dans l’un des nombreux villages qui parsèment les plaines verdoyantes de cette région, tendez bien l’oreille lorsque la nuit tombe car la nuit, dans ces régions calmes, vit.
On entend son cœur, rythmé par des mains d’hommes battant le Alloun (tambourin) accompagnées de leurs voix graves auxquelles les voix plus aigües des femmes répondent. Vous vous réjouirez de cette ambiance particulière si vous surplombez la vallée.
Les Imazighenes peuplant ces régions ont trouvé dans cette danse accompagnée de chants une forme d’expression complète et vivante. Tous se réjouissent, chaque soir, de l’instant où ils pourront s’exprimer, entre eux, librement.
Toutes les occasions sont bonnes pour danser Ahidouss. Les danseurs sont en cercle ou sur deux rangs se faisant face, étroitement serrés, épaule contre épaule.
Les danseurs frappent en rythme dans les mains et certains hommes cadencent grâce à Alloun( ouBandir) . Les mouvements des danseurs vont tous dans le même sens : pas après pas, les participants font deux « colonnes » soudées qui s’ébranlent vers la droite et tournent dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
Cet ensemble soudé dans le mouvement est très caractéristique de la mentalité tamazight.En général, ce sont les hommes qui psalmodient des phrases, reprises juste après par les femmes. Ahidous est un espace privilégié réservé aux « joutes » poétiques.
Il s’agit par exemple d’un appel à l’amour ou à la paix. Les villageois peuvent y exprimer leurs désirs ou leurs peines, toutes sortes de sujets sont abordées.
.MohamùmedDrihem
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