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MOUSSEM « MALGA ESSALIHINE » ET KSER ASSA BIENTOT SUR LA LISTE DU PTRIMOINE CULTUREL NATIONAL

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      Le Moussem religieux annuel de la Zaouïa d’Assa baptisé “Malga Assalihine” (carrefour des hommes vertueux) et Ksar Assa, sont désormais sur la bonne voie d’inscription sur la liste patrimoine culturel National. L’annonce de cette entreprise culturelle et patrimoniale a été faite d’une manière solennelle lors d’une rencontre organisée à Assa la semaine dernière sous la présidence du Gouverneur de SM Le Roi dans la Province d’Assa Zag et ce, à l’occasion de la signature d’une convention de partenariat entre le gouverneur de la province, l’institut national des sciences des monuments et du patrimoine, la direction du patrimoine culture au ministere de la culture, la Direction régionale de la culture a Assa Zag et le conseil peovinciale de cette province
Le Moussem religieux de la Zawiya d’Assa : Lieu mythique des saints (Malga Assalihine) et un lieu de rencontre autour de la Zawiya mythique d’Assa où on immole le chameau (Nhira) dans un rituel connu dans la région qui se pratique dans l’enceinte de la Zawiya autour des tombeaux de 366 hommes de Dieu (Assalihine).
Le Moussem religieux qui se tient à Assa depuis plus d’un siècle est instauré à l’origine pour la commémoration du Mawlid Annabaoui Charif du prophète qui coïncide, chaque année, avec le 14 rabi’ al awwal avant de devenir un rendez incontournable de rencontre et d’échange entre les tribus du Sahara du Maroc.
C’est une occasion pour présenter l’histoire de la zawiya fondée au XIIème siècle sur une Oasis au sud-est du Maroc pour assurer l’approvisionnement des caravanes qui liaient le Maroc avec ses voisins au nord et au sud.
Le territoire d’Assa est ainsi émaillé de tombeaux des Saints hommes de Dieu. On raconte même que ce territoire désormais sanctifié offre aux âmes pures, qui ont atteint le plus haut degré de piété, la grâce d’assister au passage du Prophète sur son cheval ailé, al bourâq pendant le Mawlid. On dit aussi que cette sanctification de l’espace d’Assa serait matérialisée par des traces vivaces, empreintes des mains du Prophète et empreintes des sabots de son cheval qui ne se révèlent néanmoins qu’aux initiés.
Le Moussem d’Assa et la Zawiya comportent des traditions qui remontent dans l’histoire. Au fil des années, la Zawiya étend ses bienfaits et Dieu pourvoit à sa prospérité. Les Waqfs des fidèles se sont multipliés et les documents d’archives de la fin du 19e siècle précisent que la Zawiya était propriétaire grâce à ces dons, de jardins dans l’oasis, de palmiers dattiers, de parts d’eau et même d’immenses terrains bour.   Bien des démunis, des pèlerins et même d’illustres personnages y trouvent refuge. La Zawiya d’Assa confirmera en permanence sa position nodale dans les liens unissant le Draa, le Bani, le Noun et les autres communautés de l’Anti-Atlas. Preuve en sont les rapports confrériques que la Zawiya d’Assa entretenait avec la Zawiya de Sidi Mohamed ben Nacer Dar’i de Tamgrout.
Selon les historiens, chaque année, et depuis des siècles, chaque 14 rabi’ al awwal, le Mouloud y est célébré avec dévotion. Cette fête, dont les origines au Maroc remontent au 13e siècle, est instituée par les Mérinides, qui soutiennent fortement le culte du Prophète et qui octroient prestige et privilèges à sa descendance. Elle est aujourd’hui l’occasion de chanter les louanges de Sidna Mohammed et d’offrir aux gens d’Assa et aux pèlerins l’osmose régénératrice du passé et du présent de leur Zawiya.
De nombreux livres, documents et manuscrits qui se rapportent au Moussem et à la Zawiya sont classés dans les bibliothèques personnelles et des institutions au Maroc et à l’étranger.
Le moussem qui s’organise autour de la Zawiya constitue un moment de retrouvaille annuel entre les tribus du Sahara. La Zawiya d’Assa (terre de rencontre) se transforme dans la période de la fête du Mawlid en théâtre privilégié meublé d’us et coutumes arabes et amazighs qui donnent au moussem une configuration d’une rencontre des âmes des «pôles» (aqtâb, ghawt, solahaa…) et bien d’autres figures du soufisme maraboutique du Sud marocain. Au fils des années, la centralité d’Assa dans le faisceau spirituel, social et tribal de la région est davatage sanctifiée. On comprend alors pourquoi dans l’imaginaire collectif, se rendre en pèlerinage à Assa équivaut, pour le fidèle du grand sud, à l’accomplissement de la farida du hadj.
La Zawiya poursuit depuis sa création et jusqu’à nos jours, avec constance, sa mission d’enseignement et de transmission du savoir ; de grands oulémas y officient, de nombreux scribes et tâleb s’abreuvent à ses dourouss et des enfants y sont initiés au hifd et à la charia. Et ce sont ces mêmes enfants dont les chants ont permis à tous aujourd’hui ce grand moment de partage, qui nous a fait revivre, le temps d’une veillée, dans l’émotion et la piété, l’histoire de la Zawiya.
Fondée au XIIème siècle sur un piton rocheux qui domine une source pérenne exploitée par une belle oasis, Assa, la cité de terre et de pierre, port saharien où s’approvisionnaient jadis les caravanes, s’étend sur plusieurs hectares. Assa est un vieux ksar de pierres sombres, fondé au par le Saint conquérant Sidi Yazza Ou Idha dont Le tombeau du marabout précurseur est toujours vénéré par les habitants de l’oasis, arabes, berbères et harratines. Dans ce ksar, aujourd’hui en ruines, sont encore relativement bien conservés des centaines de koubhas qui indiquent les tombes de 366 saints qui vécurent et enseignèrent à la zaouïa pendant presque un millénaire.

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