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Pollution de l’Oued Moulouya: les résultats préliminaires des analyses toxicologiques sont négatifs (communiqué)

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Oujda, 07/08/11- Le phénomène de mortalité des espèces de l’ichtyofaune survenu le 17 juillet dernier dans l’Oued de la Moulouya a été constaté sur trois sites relevant territorialement des provinces de Berkane et de Nador et les résultats préliminaires des analyses toxicologiques sont « négatifs ».

« Les résultats préliminaires des analyses toxicologiques visant à déceler la présence de toxines dans les cadavres des poissons sont négatifs », indique un communiqué des commissions techniques de vigilance instituées par les gouverneurs des provinces de Nador et de Berkane pour trouver les explications à cet incident à travers un diagnostic complet et prendre les mesures qui s’imposent pour la sauvegarde de la biodiversité dans l’embouchure de la Moulouya et éviter qu’il se reproduise à l’avenir.

En revanche, relève la même source, les analyses physico-chimiques des échantillons d’eaux prélevées, selon un dispositif d’échantillonnage rigoureux, ont démontré une teneur faible en oxygène dissous inférieur à 5 mgO2/l.

« A l’état actuel des résultats disponibles, et dans l’attente des résultats des analyses des substances toxiques dissoutes, la seule explication de cet incident de mortalité anormale des poissons reste le déficit en oxygène provoqué vraisemblablement par une charge ponctuelle de matière organique survenue rapidement », lit-on dans le communiqué.

En effet, ce tronçon fluvial est un milieu aquatique récepteur des rejets d’origines industrielles, agricoles et domestiques qui altèrent particulièrement ses qualités piscicoles. A cela, s’ajoute, des ponctions illicites sur le débit sanitaire réservé à la biodiversité. Et de poursuivre que les sites de mortalité sont classés, du point de vue piscicole, dans les zones à barbeau, marquée par des écoulements lents et des fonds peu profonds, où le maximum de mortalité a été enregistré, d’une part, et dans la zone subtidale, d’autre part, correspondant à la partie estuarienne où ont été rencontrés des cadavres d’anguillettes et d’anguilles.

Le suivi de salubrité effectué sur des échantillons représentatifs d’espèces de coquillage marin (petite praire) n’ont révélé aucune anomalie ni de mortalité de poissons sur la frange marine.

D’autres espèces quoique minoritaire, tel que le sandre, le barbeau commun et le mulet y sont relevées, ajoute-on, faisant remarquer que ce phénomène de mortalité a été enregistré deux fois dans les années 80 et 90, pendant la saison estivale correspondant à des températures ambiantes élevées et des débits d’étiages faibles d’Oued Moulouya.

Le phénomène de mortalité des poissons est circonscrit, selon la même source, dans le linéaire fluviale du pont Hassan II en amont, à l’ancien pont de Cap de l’eau en aval. De surcroît, « la mortalité observée des poissons était limitée temporellement à la nuit du 16 juillet 2011 ».

Compte tenu de l’ampleur du phénomène de mortalité qui s’est produite, les services régionaux du département de l’Environnement, l’agence du Bassin Hydraulique de la Moulouya, l’Office National de la Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA), la direction Régionale des Eaux et Forêts et de la Lutte Contre la Désertification, l’Institut National des Recherches Halieutiques, les services du ministère de la santé ont engagé des investigations coordonnées par les autorités provinciales et la gendarmerie royale, visant à en identifier les causes. En parallèle, une campagne de sensibilisation de la population riveraine et des opérations d’enfouissement des cadavres de poissons amoncelés ont été opérées.

En raison de ses répercussions négatives sur l’environnement, notamment pour la faune aquatique et la population riveraine, ce phénomène a été, dés le début, fortement suivi dans le cadre des commissions techniques de vigilance.

Des réunions rapprochées seront tenues pour présenter les résultats obtenus et en informer l’opinion publique, conclut le communiqué.

 

source / la  MAP

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5 Comments

  1. MEKKI KACEMI
    08/08/2011 at 00:44

    Le communiqué de l’agence officieuse, pour ne pas dire officielle, MAP ne répond pas à la question posée dés le début et reste toujours posée : est-ce que la sucrerie de ZAIO est responsable ou non de la catastrophe du fleuve de la Moulouya ? Puisque nous y sommes, il s’agit bel et bien d’une catastrophe, et non pas d’un simple « phénomène de mortalité ». Aillez au moins l’audace d’appeler un chat un chat. Votre désinformation, délibérée, semble-il, va franchement contre les exigences de la nouvelle constitution, notamment le principe de la transparence . Elle va également contre l’insistance du Roi Mohammed 6 que tout comportement contre l’essence démocratique de la constitution serait puni par la loi. Nous attendons donc.
    D’autre part, il serait à rappeler que ce qui attendu en un premier lieu c’est de déterminer les responsables de ce qu’est arrivé et les introduire devant la justice, comme c’est le cas dans tout pays de justice et de loi. Ce qui pourrait être fait pour éviter la reproduction d’une telle catastrophe, même que très important, est d’une nature différente et ne concerne à mon avis que les gens de compétences requises

  2. OBSERVATEUR
    09/08/2011 at 15:39

    A mon avis , les déchets de la sucrrerie de Zaiou ne sont pas les causes principales de cette catastrophe.
    Une analyse logique montre que ce phenomene de la pollution n’est pas enregistré durant toute la durée de l’éxploitation de l’Usine de Zaoiu.

    Donc il faut que les services concérnés envoient des échatillons aux Laboratoire plus acrédités et plus spécialisés de ce genre d’analyse pour diagnostiquer le probleme .
    NB / Les Laboratoirs les plus spécialisés se trouvent en Europe.

  3. Maria
    15/08/2011 at 11:06

    plusieurs questions surgissent à l’occasion de cette catastrophe:

    * l’adminsitration fait elle son role d’inspection des rejets industriels? le texte de loi est là mais aucun suivi n’est fait, qu’en est il de l’application de pollueur-payeur.
    * ces comissions disposent elles des compétences techniques requises, sont elles indépendantes et impartiales?
    * y a til un texte de loi qui permet d’attaquer l’administration sil s’avère qu’elle a participé, sous toute forme, à un incident portant préjudice aux citoyens?
    * que faire d’un système éducatif perverti par ces administrateurs, qui au lieu de jouer le role d’éducateur (civique, environnemental, politique etc) se borne à imposer aux professeurs des programmes plus débiles les uns les autres chaque année, et les poussent à gonfler les notes pour avoir un taux de réussite satisfaisant mais complètement erroné?

    il reste à ouvrir et à suivre de grands chantiers pour mettre à exécution la constitution, et ce n’est pas nos ministres Bling Bling avec leurs prévilèges qui sont pressés de changer la situation.

  4. Maria la citoyenne
    15/08/2011 at 11:22

    plusieures questions se posent:

    * cette comission dispose t elle des compétences techniques requises? quel est le cursus des personnes composant cette comission? quel est le laboratoire ayant fait les analyeses? quelles sont ces analyses? tout cela devrait etre retranscrit dans le rapport.
    * y a til un moyen juridique pour les rivreians de se constituer en partie civile et d’attaquer pour les dommages subis l’unité industrielle soupçonnée? qui va supporter les frais exorbitants des analyses constituant le dossier?
    * y a til un canal juridique permettant de poursuivre l’état pour négligence, qui au lieu de former des inspecteurs en environnement et les envoyer dans les usines n’en fait rien et laisse l’environnement dépérir en contradiction avec toutes les politiques proclammées haut et fort.

  5. Maria la citoyenne
    15/08/2011 at 11:25

    Plusieurs questions se posent:

    * cette commission dispose t elle des compétences techniques requises? Quel est le cursus des personnes composant cette commission? Quel est le laboratoire ayant fait les analyses? Quelles sont ces analyses? Tout cela devrait être retranscrit dans le rapport.
    * y a t-il un moyen juridique pour les riverains de se constituer en partie civile et d’attaquer pour les dommages subis l’unité industrielle soupçonnée? Qui va supporter les frais exorbitants des analyses constituant le dossier?
    * y a t-il un canal juridique permettant de poursuivre l’état pour négligence, qui au lieu de former des inspecteurs en environnement et les envoyer dans les usines n’en fait rien et laisse l’environnement dépérir en contradiction avec toutes les politiques proclamées haut et fort.

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