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Lorsque le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine se met à cracher le venin de l’algérien Smaïl Chergui sur le Maroc

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Du jamais vu ou entendu dans les annales d’une organisation internationale ; le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA), dirigé par l’Algérien Smaïl Chergui, s’en est pris une nouvelle fois au Maroc en saisissant l’occasion de la Journée des Frontières en Afrique pour porter atteinte à l’intégrité territoriale d’un membre de l’Union Africaine.

Ainsi, dans un long communiqué du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, publié le 21 juin 2020, à l’issue de sa 930ème réunion consacrée à la célébration de la Journée Africaine des Frontières, l’agence de presse officielle algérienne (APS) n’a retenu qu’une seule expression. Celle qui lui a servi d’angle de tir contre le Maroc à savoir « UA : le CPS rappelle le respect des frontières africaines héritées de la colonisation ».

Un communiqué qui n’est rien d’autre qu’une minable instrumentalisation de l’U.A dans la voie du complexe algérien à l’égard du Maroc incarnée par Samïl Chergui et son commis, l’Ambassadeur algérien auprès de l’U.A qui officie pour l’année 2020 le poste de Président

Cet impair réside dans l’introduction peu à propos, après une longue succession de « réaffirmant, rappelant, soulignant, agissant » qui émaillent ce communiqué du CPS, du principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Pour rappel, ce principe dit de l’« uti possidetis juris » n’a jamais fait l’objet que de controverses qui voient en lui, au mieux « une solution de commodité », au pire un « non-sens juridique » au service des adversités politiques entre Etats.

D’ailleurs, il est à noter que de nombreux Etats africains ont célébré cette journée dans ce même esprit, mais pas l’Algérie qui a préféré ramer une nouvelle fois à contre-courant des décisions de l’Union Africaine qui recommandent des rapports pacifiés, de bon voisinage et de coopération frontalière entre Etats.

Le plus drôle, c’est que l’Algérie qui passe son temps à énumérer les crimes du colonialisme défend bec et ongles les frontières que lui a données son ancien colonisateur: la France. Dans ce paradoxe consistant à criminaliser la colonisation tout en se reconnaissant de son héritage se trouve l’une des clefs qui définissent le mieux l’identité du régime algérien.

Personne en Afrique n’est dupe quant à l’attachement de l’Algérie aux frontières dont l’a doté la France ; un pays qui s’est le plus étendu dans le continent grâce à la présence d’une puissance étrangère.

C’est que l’Algérie française n’était pas considérée comme une colonie, mais comme un département français et dans cette distinction réside une brèche, à la fois sémantique et juridique, qui soustrait l’Algérie de la liste des pays qui peuvent se réclamer des frontières africaines héritées de la colonisation.

Autre allergie des responsables algériens est la construction d’une caserne militaire marocaine à vocation d’hébergement de troupes dans la région de Jerada à quelques encablures de la frontière algérienne.

Et quand bien même, il s’agirait d’une base militaire en quoi cela regarderait les responsables algériens. Le Maroc est souverain sur son territoire national où il y exerce sa pleine souveraineté. Nul pays n’est en droit d’interdire au Maroc de construire des bases militaires sur son territoire, quelles soient terrestres, aériennes, marines ou sous-marines.

Pour ce qui est de l’affirmation tonitruante du régime algérien selon laquelle ce projet de base militaire marocaine serait destiné à accueillir des structures d’espionnage électronique avec l’aide des Israéliens, elle constitue un véritable scoop foireux, comme le font toujours les autorités algériennes.

Une ritournelle reprise à tire la rigole par la presse algérienne et les partis politiques proches des militaires alors que le Général Saïd Chengriha a assisté à un exercice militaire à balles réelles à Oran. A cette occasion, il a invité les Algériens à « redoubler d’efforts afin de repousser toutes les tentatives hostiles à l’Algérie » et déclaré « Nous allons construire une base similaire ou plus dans le cadre de la réciprocité. Nous avons tout ce qu’il faut pour monter un tel projet ».

Des révélations sur la construction par le voisin marocain de l’Est d’une base militaire non loin des frontières marocaines ont été publiées le même jour de l’annonce de la visite de Said Chengriha en Russie pour examiner la conclusion de nouveaux contrats d’armement.

Quant au remaniement ministériel, il n’est que la résultante d’une Algérie fortement affaiblie par la dégringolade des prix du pétrole et d’une confrontation à une crise du système politique doublée d’une extrême urgence sanitaire et ce, à l’aube d’une menace d’un krach financier et de troubles sociaux se profilant à l’horizon.

Au regard de ce qui est écrit, il plus que certain que le salut de l’Algérie passera par son peuple et certainement pas par son armée ni ses politiques.

Farid Mnebhi.

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