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Le peuple algérien refuse le régime en place

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Depuis le 1er mars 2019, le peuple algérien, dans sa globalité, manifeste sa forte répulsion du régime d’Alger et de leur dirigeants, visibles ou invisibles.​

Que ce soit à Alger, à Oran, à Constantine, à Bouira, à Skikda, à Guelma, à Tiaret, à Sidi Bel Abbès, à Sétif, à Mostaganem, à Tizi Ouzou ou tant d’autres villes et villages ou à Paris, à Toulouse, à Marseille, à Londres, à Bruxelles ou d’autres villes européennes, à Montréal ou au Etats Unis d’Amérique jeunes et vieux, hommes et femmes, ont marché, et continuent de marcher, pour crier leur ras-le-bol, dire leur colère et exiger non seulement le départ de Bouteflika mais de tous les symboles du régime algérien grabataire et corrompu datant de 1962.​

Il est vrai que les frustrations économiques et sociales dans un pays riche d’hydrocarbures, le manque de libertés, l’humiliation de l’image projetée par un Président cloué dans son fauteuil roulant et le refus d’une éventuelle succession dynastique en la personne de Saïd, le frère du Président, s’imposent aujourd’hui aux manifestants.​

Lors de l’explosion des printemps arabes, Bouteflika avait mis 180 milliards de dollars sur la table pour apaiser les Algériens, mais même s’il était encore possible en ces temps de faible croissance (+2,3 % prévus en 2019 contre 2,5 % en 2018), le tour de passe-passe ne peut plus fonctionner aujourd’hui, d’autant plus qu’avec la baisse des cours du pétrole ces dernières années, l’économie est en berne ce qui expliquerait la révolte populaire en cours.​

Le gouvernement Ouyahia a accéléré le recours au financement non conventionnel. En moins de deux ans, la mise à contribution de la planche à billets a représenté l’équivalent de 33% du PIB du pays. Un signe qui ne trompe pas sur l’ampleur de la crise financière que traverse l’Algérie.​

Malgré un bilan désastreux en vingt année de pouvoir, 1000 milliards de dollars dilapidés sans aucun résultat probant, le clan présidentiel et les véritables détenteurs du pouvoir en Algérie ont décidé, faute d’accord sur un successeur, de proposer, le 03 mars 2019, la candidature de Bouteflika pour un 5ème mandat présidentiel. Mandat présidentiel auquel sera mis un terme dès que le futur successeur sera trouvé par les véritables détenteurs du pouvoir occulte algérien datant des années 1962.​

Cette décision a été rejetée massivement par les algériens qui ont manifesté toute la nuit du 03 au 04 mars 2019 pour crier leur total refus et leur humiliation. Des manifestations qui se poursuivent et se poursuivront encore.​

Le peuple algérien dénonce également, haut et fort, la confiscation de la parole et la prise de pouvoir par les militaires. N’ont-Ils pas tué la santé, l’agriculture, l’industrie, l’éducation, le travail, la culture? Pratiquement tous les cinémas et théâtres n’ont-ils pas disparu en Algérie ? Bien sûr que oui ! N’ont-ils pas crée les hitistes, ces jeunes chômeurs qui tiennent les murs à longueur de journée ? C’est certain ! Quelle honte !​

Depuis 1962, date de son indépendance, l’Algérie est gouvernée par les mêmes hommes, le même système. L’Algérie est à plat, alors que c’est un pays potentiellement très riche. Que laisse-t-on aux générations futures ? Rien !​

Ces hommes de l’ombre tremblent derrière les hauts portails de leurs villas des quartiers cossus d’El Mouradia ou de Hydra, sur les hauteurs d’Alger, les princes du régime observent avec inquiétude la révolte gronder. Ils savent que ce n’est pas seulement Abdelaziz Bouteflika que les Algériens visent dans leurs cortèges, mais aussi et surtout ses marionnettistes.​

En ne point en douter, le pouvoir algérien, plus que tout autre, est une véritable boîte noire, renfermant tout un beau monde constitué de la famille de Bouteflika, d’officiers supérieurs, de politiciens, d’hommes d’affaires prédateurs. Ce sont des cercles concentriques communicants.​

Un triumvirat s’est substitué petit à petit au pouvoir absolu de Bouteflika, lorsque ce dernier a commencé à être malade au début des années 2000, à savoir la famille, les généraux et les hommes d’affaires, tout comme en 1962.​

Aujourd’hui, le peuple algérien est certain de de vivre une seconde indépendance et chante à tue tête « Tu es grande comme un 1er novembre, tu es jeune comme un 05 juillet, et dorénavant tu es belle comme un 22 février. Algérie, tu seras libre comme un 1er mars et toutes les journées qui suivront ». Les prochaines journées seront-elles annonciatrices d’une IIème République ? A coup sûr que oui !​

Farid Mnebhi.​

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