Un été consulaire (vision depuis les coulisses d’une — semi-préfecture–)

Un été consulaire (vision depuis les coulisses d’une — semi-préfecture–)
L’été est loin de marquer une pause de l’activité consulaire. A Fès, le consulat général est en ébullition tout juillet et août, à
l’occasion de la saison des MRE. Les queues sur la chaussée, les doléances et détresses familiales s’y déversent pour être
traitées avec empressement, l’adrénaline atteignant son niveau paroxysmique dans les dernières semaines. Fès est le podium
olympique des passeports français dont la validité expirée, des vols et pertes des cartes de séjour, des permis de conduire, cartes
Vital (pourquoi viennent-elles jusqu’ici ?) mais aussi des vieux laissez-passer recyclés, des enfants franchissant les frontières sans
titre de voyage (pas perdu…en fait, jamais eu), des Français s’enquérant de l’obtention d’un passeport… marocain (plus rapide et
moins cher que l’équivalent français). L’absence de vigilance et le déficit calamiteux de culture administrative de ces administrés,
qui ne sont pas des résidents du district mais des Français de France, n’en rendent pas moins sympathiques toutes ces familles
soudain soumises au stress, à l’heure de reprendre la route de la rentrée, vers la France. Les vacances au service de l’état civil ne
tranchent guère, elles, avec la ronde matrimoniale bien rodée: cousin résidant en France et cousine du bled, internaute en quête
d’âme soeur douce et soumise: mais tous sont soucieux de concrétiser, avant la fin des vacances, leur projet de mariage au Maroc
puis de nid d’amour francilien ou lillois (vous avez dit »visa »…).
Le Service des visas est envahi par les parents français (MRE) des requérants marocains, tous regroupés en môle comme au
rugby. Aux affaires courantes et au pic saisonnier des visas étudiants s’ajoutent les demandes de »visas pour Français » (ça existe:
le visa de retour, mais ce n’est pas glorieux). Bien souvent, ces familles binationales ont réalisé leur absence de document pour
entrer en France, quand la police des frontières marocaine leur a refusé la sortie. Le Consulat est alors sommé de tout régler en
moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Avec la rentrée scolaire et le départ des MRE, les Français résidents et les mononationaux
marocains retrouvent les queues du Consulat, plus «apaisés» qu’en période estivale. Pour avoir co-administré (avec les
préfectures) ce public d’un été et de deux rives, auquel ils ont offert une seconde mairie française, les gens du Consulat – privés,
eux, de congés – s’imaginent avoir contribué quelque chose à l’Union pour la Méditerranée.




3 Comments
En parcourant cet article, j’ai eu l’impression non pas de lire mais d’entendre son auteur raconter en vrac qelques moments estivaux mais épars de la vie du consulat de Fes (sans évoquer les fautes de langue). Dois-je rappeler que le travail d’un journaliste devrait être plus élaboré, plus averti, plus fouillé, en somme plus sérieux.
MOI JE PENCERAIS QUE DE METTRE UN DEUXIEME CONSULATS DE FRACE A OUJDA SERAI UNE TRES BONNE IDEE ET SA FACILETERAI LES CHOSE .N OUBLIONS PAS QUE LES HABITANT DE FIGUIG ET BOUARFA DOIT EFFECTUE UN TRES LONG VOYAGE… MERCI
C’est exactement le vécu qu’on a au Consulat quand on y va. Un style »pris sur le vif », c’est comme un clip vidéo, un excellent reportage. En fait, il y a 150 demandeurs qui piaffent devant la porte du Consulat pour un seul fonctionnaire français affolé, à l’intérieur ! Créer ou recréer un consulat à Oujda, tu n’y penses pas. Comme l’a dit Sarko, y’a plus un centime dans les caisses de l’Etat, en France… l’avenir, ce sera aller à Fès ou se débrouiller directo avec leur site web, sans rencontrer un seul être humain.