Autoroute Fès-Oujda: Le chantier avance à grands pas
· Le terrassement de 84 millions de m3 de terre en cours
· Coût du projet: Plus de 9 milliards de DH
Les travaux de construction de l’autoroute Fès-Oujda se poursuivent à bon rythme. «Le chantier des terrassements et des ouvrages avance à grands pas», indique Mohamed Bejrhit, directeur régional de l’Equipement et du Transport (DRET). «Pour tout ce qui est enrobé pour voiries, il faut attendre jusqu’en 2009. A noter que l’achèvement des travaux est prévu pour mi-2010», ajoute-t-il.
D’un coût de 9 milliards de DH, cette autoroute s’étalera sur 328 km et nécessitera un peu plus de 3 années de travaux intensifs. Cette nouvelle infrastructure prolongera l’axe Rabat-Meknès-Fès, déjà en service, et constituera à terme un axe structurant est-ouest. C’est le plus grand axe autoroutier jamais mis en chantier par ADM (Autoroutes du Maroc).
Rappelons que le projet comporte 10 échangeurs, dont 6 entre Fès et Taza. Il croise de nombreuses routes, dont la RN 6 reliant Fès à Oujda, deux voies ferrées (Fès-Oujda et Nador-Taourirt), un gazoduc, notamment. Le tracé franchit également de nombreux oueds dont celui du Sebou. Par ailleurs, de Fès, l’autoroute traverse trois régions du Royaume (Fès-Boulemane, Taza-El Hoceïma-Taounate et l’Oriental). Son axe a été choisi de façon à suivre les crêtes des collines. Ceci pour éviter autant que possible la traversée d’oueds, pour minimiser les terrassements qui resteront néanmoins importants.
Au total, plus de 84 millions de m3 de terre seront déplacés. Le projet prévoit également la réalisation de 26 viaducs, 75 passages supérieurs, 16 passages inférieurs et 47 passages véhicules, en plus des nombreux ouvrages hydrauliques, passages piétons et passerelles.
Pour ses initiateurs, l’objectif est, outre de réaliser ce chantier en un temps record, de l’insérer et d’évoluer dans l’ambitieux programme de 1.500 km d’autoroute à construire à l’horizon 2010. Ce qui permettra une véritable connexion des grands pôles économiques du Royaume. Par ailleurs, la région Fès/Boulemane dispose d’un important réseau routier, qui s’élève à 2.649 km, dont 63% sont revêtus. Cette situation est appelée à être améliorée grâce aux projets menés par la DRET. Celle-ci lancera bientôt les travaux du dédoublement de la route régionale RR 503 reliant Fès à Sefrou. Inscrit dans le cadre d’un partenariat entre le ministère de tutelle et le Conseil de la région Fès/Boulemane, ce projet vise l’amélioration de la fluidité du trafic et la sécurité routière sur cet axe structurant pour la région. En 2007, cet axe a enregistré le passage de plus de 8.000 véhicules par jour, dont 40 % de poids lourds.
Sur le terrain, le dédoublement se fera en deux lots pour un coût global estimé à 132 millions de DH. Cette enveloppe est prise en charge par le département de Karim Ghellab à hauteur de 64 %. Le reste, 36%, et sera engagé par le Conseil régional. Notons que la DRET a déjà lancé l’aménagement de la route entre Fès et Taounate. Chantier auquel participe l’Agence de développement des provinces du Nord. Sur un linéaire de 81 km, cette réalisation permettra de doter la région du Rif central d’une desserte vers le centre du pays par une infrastructure qualifiée de haut niveau, d’améliorer la circulation et la sécurité routière, et de développer la région sur tous les plans.
Le taux d’avancement des travaux du 1er lot (21 km) est actuellement de plus de 25% et d’environ 65% pour la construction du pont sur l’oued Sebou, précise le responsable de la DRET. En résumé, le projet d’aménagement de la route Fès/Taounate, entrant dans le cadre du développement socio-économique des régions de Fès/Boulemane et Taza/Taounate Al-Hoceïma, et du désenclavement des provinces du Nord, nécessitera une enveloppe de l’ordre de 105 millions de DH.
L’autre projet d’envergure est celui de l’élargissement et du renforcement de la RN 15. Le linéaire global de ce projet est de 63 km. A signaler enfin que le coût global de ce programme, dont les travaux sont en cours de démarrage, est d’environ 40 millions de DH.
Source: leconomiste
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