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Oriental: Les agriculteurs réclament de l’eau

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· Un système d’épandage des eaux de crue réactivé

· Objectif: Irriguer 2.000 ha et remplir la nappe phréatique des Labsara

La région de l’Oriental manque d’eau. De nombreuses zones sont aujourd’hui asséchées et les populations rurales ont émigré sous des cieux plus cléments. Pourtant, de nombreux observateurs estiment qu’on aurait pu limiter les dégâts en valorisant l’apport des eaux pluviales et de crue, aussi minimes soient-elles. Celles-ci sont, en effet, souvent mal collectées en l’absence d’infrastructures hydrauliques adéquates. Par ailleurs, peu d’agriculteurs utilisent les techniques d’irrigation économique (goutte à goutte), ou s’adonnent à des cultures trop consommatrices en eau.
Depuis les années 70, les communes mitoyennes de l’oued Isly dans la préfecture d’Oujda-Angad, voient leur situation se dégrader au fil des saisons. De fait, celles-ci ne bénéficient guère des crues depuis que le système d’épandage de ces eaux a cessé de fonctionner. A plusieurs reprises, les populations ont interpellé les autorités locales. En vain. Mais aujourd’hui, le dossier est remis à l’ordre du jour. La Direction provinciale de l’agriculture d’Oujda (DPA) – a engagé, pour un montant de 530.000 DH, un bureau d’études pour plancher sur le problème. Il s’agit de réhabiliter l’épandage des eaux de crue de l’oued Isly. Le travail est mené avec le partenariat de l’Agence du bassin hydraulique de la Moulouya. Un montant de 6 millions de DH sera alloué à la réalisation de la première tranche du projet. Pour le reste des travaux, la DPA est en quête de bailleurs de fonds. Une fois le projet mis sur les rails, ce dernier devrait être confié, selon Hassan Mokhtari, chef de service des études de la DPA, à des associations d’usagers des eaux agricoles dans les communes limitrophes de l’oued Isly. Elles auront pour mission d’assurer une bonne gestion du système et d’utiliser équitablement et rationnellement la ressource hydrique. Des mesures d’accompagnement et des formations sont enfin prévues au profit des agriculteurs.


Epandage

Dans les années 50, en amont de l’oued Isly, et en particulier au niveau de la commune de Sidi Moussa Lamhaya, une zone d’épandage des eaux de crue a été créée sur 2.000 hectares. Ce système permettait d’irriguer non seulement des milliers d’hectares de cultures, mais aussi contribuait à alimenter la nappe phréatique de la commune de Labsara dans la plaine d’Angad. Cette situation a permis de développer diverses activités agricoles basées essentiellement sur le pompage. Seulement, après l’annulation du procédé d’épandage, les agriculteurs ont continué à puiser dans la nappe mettant la région en situation de stress hydrique.

Mohamed Zerhoudi

L’ECONOMISTE

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