Depuis un certain temps, rien ne va plus à Masjid Al Iman. Le comité chargé de l’entretien de la Mosquée a d’autres occupations que ce que pour lesquelles une poignée d’habitants du hay a nommé ses membres La gestion de ses finances souffre de l’incompétence totale de ses membres, ce qui laisse augurer que la Mosquée va à la dérive financière ; en effet, et sans raison apparente, certains locataires refusent de payer leur loyer, ils refusent ou ils n’ont pas de quoi payer, c’est à savoir mais ce qui est certain c’est qu’ il y a quelque temps ces locataires mêmes payaient avec certes un certain retard ,cela ne dépendait pas d’eux mais des mois et des saisons en fonction qu’ils sont maigres ou gras. S’ils ne payaient pas pendant les mois maigres, ils le faisaient dès que les mois se faisaient plus gras. Mais ils finissaient toujours par payer quoique avec du retard. Il est à souligner que jamais procès n’a été intenté contre l’un d’eux. MAIS ces derniers temps, le Comité du Masjid a déposé trois plaintes contre trois locataires, ce qui fait le bonheur de l’heureux avocat qui a les trois dossiers entre les mains, mais c’est un manque à gagner déplorable des recettes déjà maigres et amaigries par la mauvaise gestion entreprise par le Comité. L’indifférence ou l’ignorance ou l’insouciance ou l’incompétence ou les quatre à la fois du Comité du Masjd. se manifeste surtout par l’absence au sein du groupe d’un interlocuteur avec qui discuter. Tout dernièrement, La Municipalité a donné ses directives et envoyé ses techniciens pour déposer les trottoirs et goudronner la chaussée qui fait le tour de la Mosquée. C’est une initiative très louable vu que cette opération va mettre fin aux gravillons que les fidèles ramenaient dans leurs semelles à l’intérieur de la Mosquée. Les travaux sont presque finis mais il se trouve que la Mosquée va être amputée de toute une parcelle de terrain lui appartenant. Cette parcelle de terrain propriété de la Mosquée est à présent annexée à la chaussée, à la voie publique. Où sont donc les membres du Comité ? Ils sont aux premières loges. Une autre remarque reste à signaler. Pour assurer à l’Imam confort, autonomie et discrétion, il lui a été construit une belle maison au rez de chaussée avec un compteur d’électricité en son nom, mais bien vite le compteur a disparu et il ne reste que la niche béante et le coffret vide où logeait le compteur. Prieurs et passants se demandent à juste titre si l’Imam est revenu aux sources et s’éclaire désormais à la bougie. Une politique d’économie très austère est entreprise par le comité du Masjid en matière de consommation d’électricité : remarquez bien qu’à peine l’Imam prononce-t-il Salamou 3alaïcoum, que les ventilateurs cessent comme par magie de tourner, comme si leur rotation était synchronisée avec le salut de fin de prière. En contrepartie, il faut remarquer que même la cigogne qui a élu domicile sur le minaret de la Mosquée s’éclaire une fois par semaine à l’électricité : quatre câbles garnis d’une multitude de lampes pendent de la coupole, d’autres ceinturent le minaret. Il fut un temps pas lointain où quatre câbles descendaient le long du Minaret haut de quelque 40 mètres. Pour conclure, le Comité du Masjid a loué un logement à un artisan à des conditions très désavantageuses pour la mosquée. Conséquence : l’affaire est déjà au tribunal et la Mosquée se trouve privée de ses revenus. En principe, ce logement devait être utilisé par les femmes pour y apprendre le Coran. En fin de compte, qui va payer les frais des trois plaintes ? Frais de dossier ? Honoraires de l’avocat ? Mensualités non payées par les locataires ? Il faut rendre un hommage très particulier aux bénévoles et aux donateurs, que Dieu les comble de Ses bienfaits : ils collectent les fonds et tapissent la Mosquée de beaux tapis dignes d’une belle mosquée. Quant aux membres du Comité, ils prennent la mosquée pour une Zaouïa où les affaires du cheikh priment sur celles du lieu.