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?Et si on légalisait l’immigration

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J ai lu un article dans lequel son auteur parle de légalisation de l’immigration. Légaliser ce mouvement ascendant qui va dans le sens de l’aiguille d’une boussole, c’est le justifier. Le justifier c’est placer les pays vers lesquels s’oriente ce flux dans le tort et les pays de départ dans la raison. Nous nous plaçons comme les victimes et désignons les Européens comme les responsables de ce qui nous frappe. Pour comprendre la profondeur de ce problème, je vous fais le récit suivant.
Il y avait dans un quartier d’une ville, une maison où il y avait de la pitance en abondance et l’écho d’un air de fête qui se faisait entendre de loin. Les jeunes du quartier et ceux d’autres quartiers, lointains et proches, ameutés par les bruits qui couraient sur les richesses de cette maison accoururent quémander leur part du gâteau et du plaisir. Ils cernèrent la maison, l’attaquèrent de toute part, harcelèrent son propriétaire qui s’enfermait à double porte avec les siens. Les uns sautèrent par les toits, d’autres tentèrent d’arracher les grilles des fenêtres, d’autres encore voulurent forcer la serrure ou enfoncer la porte. Certains assaillants tombèrent du toit, d’autres se brisèrent les os à vouloir entrer de force et les derniers, surpris sur le fait furent chassés à coups de pied au derrière par le propriétaire excédé. Les parents de ces petits diables-là commencèrent à crier au scandale et à désigner le propriétaire de cette triste maison de tous les noms, qui d’avare, qui de dépourvu de sentiments humains, qui de sale égoïste, etc., etc.… Que doit-on faire pour mettre terme à ce problème ? Les sages de tous les quartiers se réunirent et suggérèrent de légaliser l’assaut dont fut victime le propriétaire de cette maison. Pour cela, Il fallait aviser le cheikh, qui devait aller rendre compte au Caïd qui devait à son tour envoyer ses Mokhaznis qui devaient aller faire signifier au propriétaire de ladite maison de laisser entrer les gens pour manger et s’amuser.
Au lieu de vouloir légaliser l’acte de vandalisme dont est victime le propriétaire de cette maison, je demande aux parents des jeunes assaillants de retenir leurs rejetons à la maison.
Ceci est à l’échelle d’un quartier d’une ville. Et si on donne au problème une dimension planétaire ?
Dieu fait si bien les choses puisqu’Il ne les fait ni de travers ni de moitié.
Dieu a mis entre nous et le continent européen une mer d’eau profonde, agitée et salée. Il aurait pu mettre entre eux et nous une eau qui nous arriverait aux mollets, douce , fraîche et calme. Frontière naturelle entre des gens qui ne nous veulent pas du bien :
– ils avaient fait de nous des esclaves qu’ils avaient vendus à un autre pays lointain qui nous a exploités avec nos enfants et nos femmes dans ses plantations de coton et de tabac.
-Ils avaient colonisé nos pays, exploité leurs ressources naturelles et humaines faisant de nos femmes les servantes des leurs et de nous leurs serviles serviteurs. Ils mangeaient le pain de nos terres pendant que nous ramassions les miettes tombées sous leurs tables. Pendant que leurs enfants apprenaient à nous commander, nos enfants apprenaient à mieux servir leurs enfants devenus hommes.
-Ils partirent un jour, nous laissant seuls à notre destin qu’ils ont scellé au leur avant de s’en aller. Ils emportèrent avec eux notre âme puisque nous continuons toujours à les considérer comme des seigneurs et à nous considérer comme des serfs. Nous les suivons comme les chiens suivent leurs maîtres. Du temps où ils vivaient avec nous ou plutôt du temps où nous vivions sous eux, ils mangeaient comme des seigneurs et ils nous restait un petit quelque chose à nous mettre sous la dent. Ils sont partis et avec eux tout est parti même ce petit quelque chose qu’on mettait sous la dent. Qui l’a pris ? Où est-il ? Qu’est-il devenu ?
-Ils semèrent en nous le grain du doute qui germa et devint forêt : ils nous firent croire comme certain que sans eux nous n’étions rien que des spectres à têtes creuses. Et nous tenons cela pour certain. Ils nous magnétisèrent de telle sorte que partout où ils étaient, une force interne nous attire vers eux.
Dieu nous a teints de couleurs différentes et Il a Ses raisons : Il nous a colorés de la couleur de la suie et Il les a colorés de la couleur de la neige. Extérieurement nous sommes noirs, intérieurement nous sommes roses. Ils sont blancs de peau mais leur cœur est de goudron. Détrompons-nous. S’ils nous aiment c’est en faux qu’ils le font : ils aiment ce que nous avons et non ce que nous sommes.
Nous leur ouvrons nos cœurs et ils nous ferment leurs portes. Nous leur tendons la main et ils nous tournent le dos. Serions-nous devenus méprisables à ce point-là ?
Dieu fait bien les partages. Nous avons tout ce qu’il nous faut : les hommes, les richesses du sol et du sous-sol. Mais ils ont établi des règles des échanges commerciaux inéquitables qui ne leur sont que profitables. Nous trimons à en mourir pour peu, ils travaillent peu pour beaucoup de bénéfices. Nous ignorons ce que sont les bénéfices puisque nous sommes toujours déficitaires. Que vaut un stère de bois contre un portable ? Une tonne de minerai de fer contre un scooter ? Un chariot de légumes et de fruits contre une boîte de pénicilline ? Un cageot de figues con Barbie la poupée ?
-Ils décidèrent un jour de rentrer chez eux. Non. Un jour, nous prîmes notre courage à deux mains et nous les chassâmes de chez-nous, qui à coups de pierre, qui à coups de fronde, qui à coups de bâton, qui avec leur regard plein de haine et de mépris et de soif de vengeance. Ils plièrent bagage et s’en retournèrent d’où ils étaient venus. Soudain nous nous sentîmes grands et grandis. Nous devînmes des héros. Puis soudain notre héroïsme s’éteignit et la folie d’aller rejoindre ceux que nous avions chassés la veille nous hanta. Nous étions pareils à une fille que son fiancé avait abandonnée. Nous nous jetâmes à la mer qui nous avala et cadavres elle nous recracha le lendemain. Nous appelâmes cet élan de désespoir IMMIGRATION CLANDESTI NE et les hommes qui étaient habités par cet élan les CANDIDATS A L’IMMIGRATION CLANDESTINE.
Et si on légalisait l’immigration comme l’avait préconisé quelqu’un ?
J’ai le sentiment que les pays de départ ont deux solutions devant eux : ou bien chaque pays doit retenir ses citoyens et les moyens sont nombreux pour cela, ou bien faire revenir l’ancien colonisateur pour apaiser la nostalgie que nous ressentons pour lui.

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2 Comments

  1. TORBI
    25/08/2007 at 23:21

    Tous ou presque tous les arguments qui ont été avancés dans cet article sont logiques et convaincants certes, néanmoins les puissances coloniales, bien que les dirigeants français par exemple ne cessent de répéter que leur pays ne peut pas prendre en charge toutes les misère s du monde, devraient reconnaitre et assumer leur part de résponsabilité pour ce quiest de situation misérables dans laquelle elles ont jeté la majeure partie des pays autrefois colonisés, lesquels leur produisent aujourd’hui des immigrés clandestins. En effet, non seulement elles ont pillé les biens naturels de ces derniers afin de faire leur fortune, en donnant ainsi naissance au tiers-monde, mais elles y ont instauré des régimes dictatoriaux et mis en place de despotes. Encore faut-il reconnaitre qu’elles ont transformer des peupeles entiers en des laissée- pour-compte sous pretexte qu’elles leur octryaient la liberté et l’indépendance. C’est là où le colonialisme s’est trompé.
    Quoiqu’il en soit et dans tous les cas, l’Europe est, d’une façon ou d’une autre, la seule responsable du statu quo en Afrique notamment, et, c’est elle qui doit y remédier, d’autant plus que l’immigration clandéstine est une coséquence politique de son histoire coloniale.

  2. Zaid tayeb
    27/08/2007 at 23:50

    Nous aussi nous connaissons le flux des immigrés africains qui ne veulent que transiter par notre pays. Comparés aux immigrés en situation régulière ou irrégulière se trouvant en France, en Belgique, en hollande, en Espagne, ou dans les autres pays d’Europe, ceux que nous avons sur notre sol constituent une proportion infime. Ils ne sont pas chez-nous pour travailler ni pour trouver refuge contre la pauvreté qui sévit dans leur pays ni contre les guerres qui le ravagent. Ils sont de passage. Que leur offrons-nous ?
    Ils n’ont aucun droit chez-nous ; ils n’ont même pas le droit de prendre nos moyens de transport public. Ne vous avez surtout pas de prendre dans votre voiture particulière un homme de couleur car vous serez poursuivi pour trafic d’êtres humains. C’est pitié de les voir errer et mendier leur pain quotidien devant les portails des mosquées ou dans les marchés. Ils se déplacent par bandes de trois ou quatre te nous font peur. Ils sont livrés à eux-mêmes, abandonnés à leur sort, et nous les regardons déambuler, sans rien faire. Nous devons avoir honte de notre conduite avant de faire honte aux autres.

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