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Le parlementaire (3

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Le Parlementaire (3)

Ça ne vous rappelle rien, cette allusion à la tragédie grecque ! Ne sommes-nous pas devant un autre genre d’oedipe et de Narcisse à la fois ? Narcisse, puisqu’il est épris de son image dont sa femme est jalouse. Il s’est laissé capté par sa propre image, ne respectant pas ainsi les directives du devin Tirésias (On verra bien de qui s’agit-il, soyez patient !). Quant à sa ressemblance avec Œdipe, c’est au niveau de la cécité. Vous vous rappelez certainement qu’après s’être rendu compte du tour que lui avait joué le Destin, Oedipe s’était crevé les yeux et avait quitté son royaume de Thèbes, emporté par l’errance de sa cécité… Faisons donc de notre parlhumanoïde, un héros mythique, car lui aussi allait sans aucun doute se trouver dans une situation mythique, enfin pas tout à fait la même mais… pour le besoin de notre histoire, faisons en sorte qu’il eusse le Destin sur le dos. Une cécité, un amour impossible avec sa propre image, donc une errance. Et qui dit errance dans cette situation, dit multiples péripéties et bien sûr Némésis, déesse de la vengeance allait se charger de lui comme elle le fit pour Narcisse …

La vengeance ! C’était le mot magique qu’il attendait. Il pensait vraiment à se venger de cet oiseau de mauvais augure qui ne le lâchait pas d’une semelle… sa femme, qui était la cause de sa cécité singulière et qui le priva de consommer à sa guise l’amour qu’il avait pour sa propre image. Il décida donc de se venger d’elle. Et la meilleure vengeance, c’était de se trouver une autre femme. Il en avait le droit. Même le nouveau code familial le lui permettait. A cette réflexion il maudit ces femmes et leurs associations qui avaient milité pour limiter les droits de l’homo sapiens sapiens au mariage. Mais il se reprit, et se rendit compte qu’il ne faisait plus partie de cette catégorie d’homos. Il appartenait, désormais aux homoparle-menteuricus-montecus. Ce code ne le concernait donc pas, ou plus… Il pouvait donc se permettre une autre femme, il en avait les moyens, lui l’homoti…ti… ticus…, car c’était un homotesticulus, lui. Par conséquent, ce droit n’était pas limité pour lui et ses semblables qui se comptaient par centaines. Du moins dans ce sens. Et puis il n’avait jamais milité, lui, pour ça. D’ailleurs, ces barbus, avait raison de militer contre. Depuis lors il les trouvait gentils et plaisants. Il se souvint de l’un des leurs qui expliquait en présence de plusieurs personnes, dans une salle, que le fait de prendre plusieurs femmes comme épouses (pas plus de quatre, bien sûr !), était un acte d’altruisme, puisque cela voulait dire qu’on aimait le bien pour autrui, c’est-à-dire pour les vieilles filles, en manque d’époux, et qu’ainsi on limitait (tiens on dirait que ce verbe est un frère siamois de militer, donc militer=limiter. Si on milite, c’est pour limiter le nombre de femmes à prendre comme épouses… Cette idée ne plut pas à notre parlhumanoïde, continuons avec notre barbu qui parlait à l’audience…) la dépravation de la société, il n’y aurait plus de femmes, « hachakoum », vous savez.. heu !… ce que je veux dire…

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2 Comments

  1. ملاحظ
    04/07/2007 at 00:14

    من الافضل الكتابة باللغة العربية حتى تشمل الفائدة الجميع .
    وشكرا .

  2. TORBI
    04/07/2007 at 00:14

    Si, si, et d’ailleurs, le récit commence à prendre des dimensions mythologiques, puisque notre parlementaire, après n’avoir évolué que dans sa salle de bains et après n’avoir parlé qu’à son image devant le miroir, se métamorphose en mythe avant de disparaître des imaginations à jamais. De fait, vous avez bien raison de réduire notre  » héros  » à un personnage mythique, car, les vrais parlementaires ont disparu depuis l’Antiquité grecque.

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