Située à environ 60 km au sud de Taourirt,la ville de Débdou n’est que l’ombre d’elle même.Cette petite bourgade- historiquement connue par le fait de constituer l’un des rares lieux de l’oriental où les juifs marocains vivaient en paix avec leurs compatrites les marocains arabes- a hélas de nos jours l’allure d’une cité fantôme presque mise en quarantaine à cause d’un isolement quasi-total.

A commencer par cette route baptisée,à raison,par certains »le sentier de la mort »,du fait qu’elle a coûté la vie à plusieurs passagers,des autochtones et des immigrés. En effet cette route meurtrière compte plusieurs virages dangereux,sans parler de la très mauvaise qualité de la chaussée,en plus de l’absence de ponts qui régleraient le problème des inondations très fréquent dans la région été comme hiver.

Paradoxalement,ce sentier perilleux sillonne une nature hors pair,offrant au visiteur un spectacle fascinant: des plaines semi-désertiques, des montagnes regorgant de vestiges historiques un lit de rivière bordée d’arbres fruitiers de touts genres…            La cité est tout aussi ravissante:des ruines jouxtant des maisons récemment bâties,la fameuse source Sbilya, un peu plus haus, la kasbah qui domine la ville,plus haut encore le magnifique site Tafrant aux potentialités énormes non encore exploitées…Et la route s’allonge pour s’ouvrir sur un haut plateau grandiose Alga3da…

Malheureusement,cette cité au passé glorieux semble sombre dans l’anonymat,dans l’oubli. La situation socio-économique  est désastreuse: absence de projets économiques,désoeuvrement de la populace,rudesse du climat en hiver..

Les responsables de la commune devraient tirer le signal d’alarme , frapper à toutes les portes pour faire entendre leur voix…sinon,leur joyau continuerait sur la voie de l’oubli.

Jusqu’à quand cette agonie va-t-elle durer?