La terre a tremblé dans l’Oriental
· Des secousses enregistrées à Taza, Figuig et Talsint
· Les populations ont dormi à la belle étoile
· Les habitants réclament des mesures de prévention
La nuit du 29 au 30 janvier a été synonyme d’angoisse pour les habitants de l’Oriental. En effet, un tremblement de terre a secoué la région et particulièrement les provinces de Taza, Figuig et Talsint. C’est dans cette dernière que l’épicentre a été enregistré. Les communes voisines, Bou Mérien, Bouanane et Beni Tajit, ont également eu leur lot de frayeur. Deux autres secousses ont été enregistrées aux premières heures, hier mercredi, dans ces provinces. Si les tremblements sont considérés de faible intensité par le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) et, par conséquent, n’ont causé aucun dégât matériel ou perte humaine, on note toutefois des fissures sur les maisons à caractère précaire et mal construites.
Mais c’est dans la commune de Talsint que les effets du séisme ont été les plus ressentis. D’une magnitude de 5 sur l’échelle de Richter, les secousses ont contraint les habitants à passer la nuit à la belle étoile. Le mauvais souvenir des inondations de septembre 2006 y est pour beaucoup. Les dégâts avaient été importants (cf. www.leconomiste.com) et pour éviter un autre drame, ils ont préféré dormir dehors et ce, malgré le froid mordant.
Des études classent cette zone comme une région à risque sismique. Aussi les habitants réclament-ils aux autorités locales de prendre des mesures conséquentes et de leur fournir, dans l’immédiat, les moyens de protection nécessaires pour se mettre à l’abri, et plus particulièrement des tentes et denrées alimentaires de base.
A signaler que ces communes de la province de Figuig ont enregistré, selon le RGPH 2004, les taux de pauvreté les plus élevés.
En effet, la pauvreté dans les hauts plateaux est en recrudescence pour diverses raisons, dont notamment la dégradation des ressources agropastorales. La région connaît aussi un phénomène de dépeuplement qui risque de prendre plus d’ampleur sous l’effet de la sécheresse, des inondations et des tremblements de terre.
Mohamed ZERHOUDI
L’ECONOMISTE
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