OUJDA : Grippe ordinaire et passagère

· Une nette recrudescence de la maladie observée durant le dernier trimestre 2006
Tout porte à croire, cet hiver, que la grippe est en hause dans la région de l’Oriental. Du simple citoyen en passant par le chauffeur de taxi, jusqu’aux professionnels de la santé qui admettent que le nombre de grippés s’est considérablement accru ces deux derniers mois. Cette tendance se poursuit même en ce début d’année. C’est du moins ce que confirment les pharmaciens de la ville d’Oujda. «Les ventes d’antibiotiques, sirops antitussifs, mucorégulateurs et autres expectorants ont augmenté cet hiver», souligne un professionnel de la place.
Par ailleurs, le dispensaire Riad, chargé d’une population estimée à 20.000 habitants, a enregistré 186 cas en octobre, 197 en novembre et 303 problèmes respiratoires en décembre. Les moins de 10 ans sont les plus touchés. Mais les professionnels de la santé -médecins et pharmaciens- rassurent. «Il n’y a pas d’épidémie de grippe», affirme Abdelkader Bastoun, directeur régional de la santé. Et d’ajouter qu’il il s’agit que d’une «grippe ordinaire et passagère». «Quant aux chiffres communiqués, il ne sont pas alarmants», rassurent les responsables de l’Observatoire régional de la santé qui est doté d’une surveillance sentinelle assurée par des centres au niveau de chaque province. Ainsi, sur les 429.579 personnes examinées dans toute la région de l’Oriental durant l’année 2006, pour des difficultés respiratoires, seuls 55.401 cas présentent des infections aiguës des voies respiratoires. Parmi ces patients, il n’y a que 5.963 cas de grippe, soit 10%.
La déclinaison de ces résultats au niveau des provinces de l’Oriental se ventile comme suit: sur l’ensemble de patients présentant des problèmes respiratoires, le nombre de grippés est de l’ordre de 15,5 % dans la province de Figuig et de 13% dans la préfecture d’Oujda Angad. Ce taux est de 9,5% à Jerada, 6,5 à Berkane, 3,5 à Taourirt et de seulement 2,6 à Nador.
Cette grippe, que tout le monde qualifie d’ordinaire et passagère, est attribuée aux conditions climatiques rigoureuses, à l’inadaptation de la plupart des logements à ce climat et aux changements fréquents de la température au cours de la même journée.
Mohammed ZERHOUDI
L’ECONOMISTE
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