OUJDA : Que faire pour les clandestins subsahariens?

Plusieurs ateliers organisés par le Croissant Rouge à Oujda
· Des représentants de pays émetteurs et d’accueil présents
· Objectif: apporter des réponses adéquates au fléau
Tous les participants aux travaux des 3 ateliers régionaux relatifs à la vulnérabilité et l’immigration, qu’ a abrités Oujda du 18 au 23 décembre 2006, confirment que pour contenir ce fléau qui se globalise parallèlement à la mondialisation-globalisation, il est nécessaire de concevoir une vision globale. Mais la solution du problème de l’immigration nécessite un partage équitable des richesses.
Quant au choix de la ville d’Oujda pour accueillir ces 3 manifestations, le docteur Mohammed Amara, qui s’exprimait lors de l’atelier régional, organisé par le Croissant Rouge de la wilaya d’Oujda et l’Université Mohammed 1er, sous le thème «L’Oriental face à l’immigration subsaharienne», l’attribue à des raisons historiques, géographiques et culturelles. De fait, la ville a toujours constitué, par sa proximité avec les frontières algérienne et espagnole, une passerelle entre Orient et Occident, Europe et Afrique. Et d’ajouter que, pour ces mêmes raisons, elle demeure la destination de prédilection des immigrants subsahariens désirant se rendre en Europe.
Les intervenants ont surtout essayé de situer la problématique des flux migratoires et de débattre des stratégies à mettre en œuvre dans un cadre de partenariat pour pouvoir aider, assister, soutenir, accompagner des milliers de victimes en situation difficile. Toutefois, Abdelhak Janati Idrissi, professeur à la faculté de droit d’Oujda, ne mâche pas ses mots pour mettre en garde contre les politiques européennes en matière d’immigration. Face à une forte pression de leurs ONG, les pays européens, souligne-t-il, n’épargnent aucun effort pour externaliser le droit d’asile des immigrés vers les pays du Maghreb et plus particulièrement le Maroc.
Les 19 et 20 décembre, un autre atelier régional sous le thème «L’immigration, mouvements des populations» a été organisé par la Fédération internationale des sociétés nationales des Croix Rouges et Croissants Rouges. Cette rencontre a réuni, autour d’une cause commune, des représantants italiens, espagnols et français, algériens et tunisiens, soudanais, sénégalais, maliens et marocains. L’événément a constitué une opportunité pour établir un diagnostic. L’objectif est de développer une approche globale puisque, selon de nombreux participants, ce fléau tend à se globaliser.
La troisième manifestation, inscrite dans la thématique générale, a été organisée par la Fédération internationale et le Croissant Rouge marocain, sous le thème «Evaluation de la vulnérabilité et des capacités». Les travaux ont notamment porté sur les conditions d’intervention, d’assistance et d’aide aux personnes en situation de migration. Cet atelier, qui a duré trois jours, a vu la participation des représentants des Croissants Rouges algérien, tunisien et marocain. Au menu, l’identification et l’évaluation des catastrophes humaines et leur prévention. L’objectif aussi est de mettre en place des réponses intégrées tant dans les pays d’accueil, et de transit que dans ceux émetteurs d’immigrants.
medZERHOUDI
L’ECONOMISTE




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