Les inspecteurs et la moisson de l’année scolaire
Les établissements scolaires connaissent en cette fin d’année une effervescence inhabituelle, de mémoire de vétéran, rarement enregistrée par le passé. En effet, les inspecteurs, comme par un commun accord, effectuent une descente dans les lycées à la recherche des fraudeurs parmi les professeurs. Elle a tout l’air d’une enquête policière à la recherche d’empreintes digitales que d’un contrôle pédagogique de routine. Les inspecteurs passent au peigne fin les documents que les professeurs sont censés utiliser tout au long de l’année scolaire comme les cahiers de textes , les feuilles de notes , les copies des élèves et les tests d’évaluation. Le contrôle n’a pas été vain puisque beaucoup d’irrégularités et d’ insuffisances sont enregistrées comme des cahiers de textes qui ne sont pas à jour, des feuilles de notes vierges ou avec une note au lieu de trois ou quatre, des copies d’élèves non rendues à l’administration comme le recommande la note ministérielle, des tests d’évaluation non conformes aux directives, des notes sur gonflées et j’en passe.
La moisson est riche en prises de professeurs épinglés en situation de manquement à leur devoir ce qui donne une idée on ne peut plus dramatique de ce qui se pratique dans nos établissements. Et dire que nous avons attendu que des organismes étrangers pointent du doigt notre système éducatif et le traitent de décadent alors qu’il a suffi que nos inspecteurs fassent une petite tournée pour mettre le doigt sur quelques unes des causes de la faillite de l’école publique. Qui en est responsable ? Tout le monde et chacun dans la sphère de ses compétences.
Les professeurs sont responsables du cahier de textes qui doit donner une idée claire de l’exécution du programme point par point, de la feuille de notes qui doit être à jour avec inscrit le nombre de notes conformément à la note ministérielle, des copies des élèves qui doivent être corrigées et déposées dans les casiers installés à cette fin, du nombre de tests d’évaluations semestrielles et de leur adéquation avec l’esprit des notes ministérielles.
L’administration, avec à sa tête le directeur et son staff composé de son censeur et de ses surveillants généraux doit vérifier les documents de manière rigoureuse et régulière, et rappeler à l’ordre les professeurs négligents ou qui n’en font qu’à leur tête. Le cas échéant les signaler à leurs responsables hiérarchiques.
Les inspecteurs savent de source certaine parmi les professeurs qui relèvent de leur circonscription ceux qui font leur travail de ceux qui ne le font pas du tout, ceux qui le font bien de ceux qui le font mal, ceux qui le font à moitié de ceux qui le font pleinement; attendre la fin de l’année scolaire pour les contrôler est une maladresse : quelles mesures prendre à présent à l’encontre de ceux qui ont manqué à leur devoir ? Comment réparer le tort commis aux élèves et à l’action pédagogique dans sa globalité ? Quelles solutions sont envisagées pour que cela ne se reproduise plus ?
Que prévoient les inspecteurs pour les professeurs consciencieux et travailleurs ?
A moins que cette campagne, menée à grand bruit ne soit qu’un acte d’un drame dont les antagonistes s’embrasseront avec effusion à la fin de la représentation.
A moins que les stylos des inspecteurs aient beau couler pour qu’en fin de compte rien ne soit changé car leurs rapports iront dormir au fond d’un tiroir du bureau de leurs supérieurs hiérarchiques ;
A moins que ce ne soit qu’une campagne comme toutes celles que l’on avait coutume de vivre par le passé.
En conclusion, le bilan est négatif et le constat amer : il convient d’effacer les préjudices causés et remettre l’école publique sur ses pieds.
4 Comments
ما لك يا أخ ؟ اي عقدة لك مع المفتش ؟ و هل من المنطق ان كل السادة المدرسين في مستوى واحد ؟ اليس فيهم المجد و المثابر و المتهاون و الثرثار و سليط اللسان …إلخ ؟.إما أن يكون النقد بناء و دقيقا و إما ان يبقى مجرد فرقعة لا أثرلها عند القارىء فاختر أين تضع » إنشاءك ».
A Monsieur l’inspecteur qui se cache derrière le nomمفتش: vous n’avez même pas le culot de dire votre nom: s’il y a quelqu’un qui souffre de quelque complexe ce doit être vous. relisez mon article avec plus de sang froid et vous comprendrez mieux ce qu’il dit.
Que doit-on dire de M. Chergui qui parle des enseignants de manière très violente? On doit le bannir? Non M.مفتش , on doit le lire et discuter avec lui le problème car il y a toujours du vrai dans ce que disent les gens bien instruits comme M. Chergui.
Comme d’habitude le professeur Zayed, évoque des phénomènes en relation à l’enseignement, ce qui prouve le grand intérêt qu’il porte à ce secteur.
ces articles ouvrent la voie à des discussions constructives, et aux commentaires des lecteurs, néanmoins dommage que certains procèdent par des mots blessants.
vu que j’ai été un de tes élèves très touché de votre méthode de travail et votre rigueur dont vous bénéficiez, j’ai été convaincu que vous allez réussir à évoquer et mettre le doigt sur un des points négatifs qui transgressent l’enseignement à savoir la négligence totale des différents intervenants dans ce secteur vital qui constitue un levier indispensable pour le progrès du pays .