centrale thermique Ain Béni Mathar : L’oriental, futur pôle d’énergie.
Réalisation d’une centrale thermo solaire à Ain Béni Mathar
Projets de réhabilitation et d’extension de la centrale thermique de Jerada
Importants impacts socio économiques
3 critères justifient la réalisation de la centrale thermo solaire dans la commune rurale de Béni Mathar dans la province de Jerada. Le soleil est disponible durant 300 jours par an dans cette zone qui dispose de la deuxième riche nappe phréatique du royaume après celle de Fès- Meknès outre la proximité du gazoduc Euromaghrébin.
Ce projet, inscrit dans le cadre de la stratégie de l’ONE qui vise le KWH le moins cher, s’intègre aussi dans le cadre du développement économique et social de la région de l’oriental en phase de devenir un pôle d’énergie au Maroc, selon des responsables de l’office. En effet, la mise en œuvre de cette centrale permettra d’économiser 12.000 tonnes de fioul par an. C’est aussi un projet propre puisqu’il permet de réduire, chaque année, de 35.000 tonnes les émissions de gaz carbonique dans l’air. D’ailleurs l’ONE a bénéficié pour la réalisation de ce projet, d’un don de 43,2 millions de dirhams du fonds mondial pour l’environnement (GEF). Par ailleurs, cette centrale thermo solaire à cycle combiné, une première dans le monde, permettra à la région de l’oriental de passer d’une situation déficitaire en matière de production à une situation excédentaire.. Les moyens de production en place ne couvrent, à ce jour, que 60 % des besoins énergétiques de la région qui seront à court terme excédentaires de 300 MW, selon Adelkarim Wahibi, directeur du projet. Et de préciser, cet excédent sera encore amélioré après la réhabilitation et l’extension de la centrale thermique de Jerada. Cet excédent servira non seulement à assurer un équilibre entre offre et demande à l’échelle nationale, mais aussi à satisfaire une demande exponentielle de la région de l’oriental, en train de se positionner en véritable pôle économique, le MedEst.
Pour les populations locales, le projet tombe à point nommé. Les Mathris ont accueilli chaleureusement cette réalisation du fait qu’elle contribue, déclare Mohammed Mansouri, président de la commune, au désenclavement de cette localité et ce, grâce à la construction d’une route de 6 ,4 kilomètres avec deux ponts et l’aménagement d’une piste sur un linaire de 10 kilomètres
En terme d’emploi, quelques 500 ouvriers travaillent sur le chantier pour une durée de 34 mois. D’autre part, l’exploitation de la centrale nécessitera 50 postes permanents en plus de plusieurs emplois que généreront les activités de maintenance de la centrale et les diverses prestations de services, tels le nettoyage, le gardiennage, la restauration….. A signaler que la centrale est édifiée en rase de campagne.
Au volet social, l’ONE a indemnisé non seulement les propriétaires de terrains cédés mais aussi les éleveurs, usagers de parcours pastoraux, d’après des sources très proches du dossier dont notamment le représentant de la banque africaine pour le développement au Maroc- B.A.D.
Quant à l’impact sur les ressources hydriques, électriciens et hydrologues rassurent Utilisée seulement pour le refroidissement et non la production, la quantité d’eau est limitée à moins de 3 millions de mètres cubes par an. Et de préciser, la technologie de refroidissement utilisée (l’aérocondenseur) permet de réduire considérablement la quantité d’eau consommée par les centrales classiques. En somme, conclut-on, le niveau de cette nappe artésienne ne baissera pas et, en conséquence, il n’ y aura pas de perte d’artésianisme.
Cette technologie de pointe en matière de production d’énergie et ce système de refroidissement à sec n’inciteront-ils pas universitaires et électriciens à faire de cette centrale un pôle de compétences énergétiques en accordant un intérêt particulier à la recherche dans un cadre de partenariat ?
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